Bilibili, Etonnant non ? On ne savait plus où donner de la tête ce dimanche à Vincennes, les yeux néanmoins rivés tour à tour sur Falcao de Laurma, Violetto Jet, EARL Simon,… au cœur d’un défilé de champions. Quelle belle après-midi parisienne avec en point d’orgue l’arrivée sur scène peu avant 16h30 de Bilibili. Si le Prix de l’Ile de France n’a pas le charisme d’un Cornulier malgré sa classification en Groupe I depuis dix ans, il est devenu à partir de 2018 la destination finale des trotteurs monté pour réussir le triptyque (Calvados, Cornulier et Ile-de-France, ndlr), en d’autres termes remporter les trois plus belles courses de l’hiver dans la spécialité et empocher un bonus de 100 000 €. Personne n’y étant jusqu’alors parvenu, Bilibili entrait un peu plus avec Alexandre Abrivard dans la légende. Eric Raffin a pourtant longtemps cru en ses chances, mais Etonnant devait s’aplatir non loin du but happé par le rouleau compresseur du Président Jean-Pierre Barjon dans un rebondissant chrono de 1’10’’ sur 2175 mètres. A 9 ans, Bilibili est de tous les défis, de tous les records. Etonnant, lui, n’a pas d’autres mots !
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Havana d'Aurcy en route pour le Critérium Prix Roquepine pour les pouliches, Prix Paul-Viel pour les mâles, ces Groupe II lançaient samedi les hostilités d’un énième week-end de gala à Paris-Vincennes. Deux semi-classiques qui ouvrent logiquement la route vers le Critérium des Jeunes, premier Groupe I pour la génération en herbe, programmé dans deux semaines. Cet itinéraire avait l’an passé été recommandé par Bison Fûté à Green Grass. On a tous vu le résultat. Chez les femelles, Havana d’Aurcy, chef-de-file solide de sa promotion, pourrait parfaitement s’en inspirer après avoir décroché dans sa lutte avec Havanaise une troisième étoile consécutive à ce niveau. Arrivée plus renversante au chapitre des poulains puisque Helgafell rrenonçait à son invincibilité du Meeting au profit de Heartbreaker One que Björn Goop révélait en semblable compagnie. Alors, Heartbreaker One et Helgafell seront-ils galants le 16 janvier en découvrant ces « dames » ? Les juments – Folelli et Green Grass - ont démontré lors des deux précédentes éditions qu’elles n’attendaient rien du sexe opposé.
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Le grand chelem cagnois de l'écurie Ascot Cette prouesse n’appartient qu’aux grands de ce Monde. Depuis le début du meeting d’hiver sur la Côte d’Azur, l’Ecurie Ascot peut se targuer d’une victoire dans les trois disciplines. Derrière le masque, Corinne et François Dufaut, deux propriétaires plus proches de la Riviera que de l’Angleterre. Des investisseurs comblés… of course !
Depuis 2002, l’écurie Ascot alimente les programmes. D’abord au galop, puis au trot, avant de rejoindre les rangs de l’obstacle il y a peu. On pourrait rapidement en déduire que les sirs de Grande-Bretagne sont nombreux à traverser la Manche dès qu’un de leurs pensionnaires est en piste. Que nenni ! Derrière l’écurie Ascot se camoufle un couple bien sympathique. Corinne et François. Passionnés, fidèles, éblouis, respectueux et amoureux de leurs bêtes. Des propriétaires comblés à bien des titres qui ont disséminé leur effectif entre Maisons-Laffitte, Cagnes et Calas. Mais leur nom – Dufaut – n’a par contre plus de secret pour personne depuis bientôt 30 ans. « Avant que ne soit constituée l’écurie Ascot, François avait déjà sa fameuse casaque grise et rouge. Il possède des chevaux depuis 1992 et avait du reste effectué ses débuts conjointement avec Stéphane Wattel sans qui nous n’en serions pas là aujourd’hui. A la base, c’était un joueur. Jeune, il se rendait sur de nombreux hippodromes. C’est souvent ainsi que la motivation d’acquérir un cheval prend racine, puis deux, puis trois. Le nom de l’écurie réside dans le fait qu’il espérait un jour voir l’un de ses représentants courir à Ascot. Allez Henri a fini par nous y guider en juin 2017. Courir en Angleterre animait en nous une excitation particulière. Ascot c’est le mythe, un endroit incroyable. Les tenues, le rond de présentation, la reine, c’est un autre monde pour ne pas dire que c’est exceptionnel », en vibre encore Corinne Dufaut. "A un moment il faut aller de l'avant" Sans oublier d’où l’écurie vient. « On a commencé petit, puis à un moment il faut aller de l’avant. Ascot Family, le premier achat de François en Irlande, est à la base de cette belle histoire. Elle avait gagné au niveau listed à Vichy avant de nous permettre de nous aventurer dans l’élevage. Ainsi naquit Family One qui nous offrait un premier Groupe III dans le Prix du Bois, puis un Groupe II quelques jours plus tard dans le « Papin » avant de conclure la même année deuxième du « Morny » sur le barreau le plus haut de l’échelle des 2 ans. Et l’on court toujours depuis après notre premier Groupe I. On touche du bois, cette nouvelle année est partie sur de bonnes bases. Il faut que ça continue. Vous savez on a également connu ces années dures ou rien ne va et d’un coup tout s’arrange. Il faut profiter pleinement de ces moments », reprend la propriétaire en connaissance de cause. Difficile cependant de faire mieux que depuis l’ouverture du meeting de Cagnes puisque l’écurie Ascot avait, au 15 janvier, déjà réussi la prouesse de voir sa casaque l’emporter dans les trois disciplines. Sans tomber dans la folie des grandeurs, ce genre d’exploits sur la Côte d’Azur appartient plus généralement à des géants du propriétariat comme Gérard Augustin-Normand. « Quand nous avons déménagé de Maisons-Laffitte à Mougins en 2013, on s’est rapidement dit avec mon mari qu’il était bien dommage de ne plus avoir de chevaux à proximité. Didier Prod’homme, un entraîneur qui compte énormément dans l’ascension de l’écurie, nous a alors présenté Jean-Charles Féron. La même année, un nouveau départ s’amorçait. Depuis, on possède deux poulinières au trot. Travailler avec des professionnels locaux est un réel plaisir. François s’est même mis un peu au sulky le samedi matin. On se plaît également une fois par mois d’aller à Calas profiter de nos chevaux stationnés chez Jérôme Reynier et Richard Chotard ». C’est sur une idée de ce dernier que l’écurie Calas a récemment été constituée. Diva du Dancing, lauréate d’emblée sous ses nouvelles couleurs, a très rapidement enchanté sa douzaine de copropriétaires. Mais c’est surtout Edinson qui lançait les hostilités hivernales sur les balais, son nouvel univers. « C’était à la base un cheval de plat, mais comme Richard adore l’obstacle on s’est laissé séduire, même si cette discipline met nos nerfs à dure épreuve. Il y a tellement de grosses émotions… malgré tout le spectacle demeure magnifique » poursuit Corinne qui n’est pas rassasiée de succès. Melody Dream la révélation Pourtant, durant toutes ces années, elle a remporté avec François une soixantaine de Quintés, dont quinze issus de leur association avec Bernard Giraudon, Xotic en revendiquant quatre à lui seul. Le plat, une spécialité pour l’écurie Ascot qui permet d’entrevoir l’avenir en rose avec Memory Dream. « C’est vraiment la bonne surprise du premier jour du meeting de plat. Certes Didier l’apprécie, mais le lot n’avait rien d’évident face à Jean-Claude Rouget, véritable spécialiste des lots d’inédits. On partait un peu dans l’inconnu. Jamais on aurait imaginé s’imposer et encore moins dans ce style. Théo Bachelot, son jockey, était ravi, Didier aussi,… il recourra le 7 février à Cagnes dans le Prix de Vichy. C’est l’espoir n°1, il monte en puissance. Et s’il venait à confirmer ce serait vraiment pour nous la cerise sur le gâteau. Tout comme le sera notre première victoire à Vincennes. Le jour du Prix de Cornulier, on a failli exaucer cet autre rêve grâce à Jean-Charles Féron et Céline Monfort avec Festimata, battue d’un rien. Ce n’est que partie remise », assure Corinne. Dans la montée, mieux vaut avoir le vent en poupe. |
Mathieu Mottier additionne les succès Plat de résistance d'une après-midi de semaine sur l'hippodrome de Vincennes, le Prix de Dozulé (Grp. III) a permis à Mathieu Mottier, en qualité de jockey, de réaliser un coup de deux ce jeudi. La journée s'annonçait il est vrai pleine de promesses puisque Hacker Lover, appartenant à son père et placé sous son entraînement, alignait un deuxième bâton consécutif à sa "musique" après son succès de Mauquenchy. Mais revenons au plat principal. La table étant dressée, autant remettre le couvert. En vrai "serveur" de victoires, Mathieu ajoutait à la carte Gabiano, un élève de Bruno Bourgoin que la selle magnifie sans parler d'un premier déferrage fructueux dans la spécialité. A mi-ligne droite, le cavalier avait fait le trou, revisitant le trou normand en spécialité mayennaise. Un menu deux étoiles dans la continuité des buffets précédents, l'entraîneur-driver ayant déjà cuisiné ses adversaires la veille au Bouscat avec Easy To Love Blue, toujours pour la casaque familiale, à l'instar d'un gargantuesque mardi à Vincennes en compagnie de Happiness Ellis pour Charley Mottier. On vous laisse faire l'addition. Le service est compris. .
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Cagnes : Gnily des réclamers au Rauba-Capeu Sur une Psf qu'elle affectionne, sur sa distance de prédilection et nantie d'un numéro dans les boîtes qui lui permettait d'emblée d'être à la pointe du combat, Gnily est allée au courage cueillir à une petite centaine de mètres du poteau Souvigne et Gabriele Congiu. Une double peine pour l'entraîneur Jean-Pierre Gauvin qui venait de se séparer de sa belle irlandaise 23 jours plus tôt dans un réclamer au Carré de Soie. L'achetant pour son propre compte 9511 €, Marc Comas Molist, à la tête d'un effectif de trois pur-sang, a donc réalisé ce mercredi à Cagnes-sur-Mer dans le Prix Rauba-Capeu, le Quinté+, un incroyable retour sur investissement. Qui osera encore prétendre, après une telle domination, qu'il est devenu impossible de tomber sur de bonnes affaires dans les petits réclamers provinciaux ?
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Le Prix André-Louis Dreux revient à Saint-Ouen des Toits Cela fait déjà bientôt deux ans qu'André-Louis Dreux nous a quittés. Le monde des courses ne l'oublie pas et le Quinté+ hommage, disputé ce mardi à Vincennes, en apporte une énième illustration. L'homme des "Mabon" a laissé quelques beaux souvenirs comme le succès de Bill D, en 1970 dans le Critérium des 3 ans. Le fils de Kerjacques rééditait même deux ans plus tard dans le Critérium des 5 ans avant de devenir étalon et de produire en 1980 Oppoka Mabon qui montera sous la selle un à un les échelons jusqu'à atteindre le Prix de Cornulier. Trente-quatre ans plus tard, qu'il aurait été fier et comblé de raccompagner aux balances son petit fils Charles Dreux après la deuxième place d'Etoile de Bruyère derrière le roi Bilibili. Oui, André-Louis Dreux a laissé bien davantage qu'un nom dans quelques épreuves classiques, il était le patriarche d'une dynastie à l'insolente réussite qu'ont perpétué ses fils André et Yves, ce dernier savourant tour à tour les envolées de Rêve d'Udon, de Balou Boy et d'Insert Gédé. Dreux... un nom qui respire le trot. Comme peut l'être notamment dans les mêmes contrées celui de Bigeon. Christian et Charles-Julien, de prénoms, et leur jument Espana Haufor ramenant cet après-midi au haras d'Haufor la victoire de tout un territoire. Là, dans cette bonne ville de Saint-Ouen des Toits, en périphérie lavalloise, où André-Louis Dreux avait veillé 26 années durant sur l'hippodrome. Un investissement qui n'a pas de "prix" !
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La grande forme des Corbery Les courses nous racontent parfois de belles histoires. Battu hier à la régulière dans le Grand Prix d'Amérique par Face Time Bourbon avec le favori Davidson du Pont, Franck Ouvrie n'a pas tergiversé bien longtemps avant de renouer avec le succès en s'imposant dans le Quinté+ ce lundi au sulky de Danaé de Corbery. La fille de Quel Amour Dudel, qui avait déjà fait mouche dans une course européenne en début de meeting d'hiver, s'est littéralement senti pousser des ailes pour un premier essai libérée de ses fers. Malgré une multitude de places, le dernier succès du crack driver remontait au 20 janvier en compagnie de Ganymed de Corbery. Pour le même entraînement, celui particulièrement en verve ces temps-ci de Yann Docquin, mais aussi pour le même élevage, celui d'Arsène Legoff dont les lettres de noblesse ne sont plus à écrire depuis l'avènement de Osiris de Corbery. Un hommage que méritait bien cette équipe soudée.
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