Havana d'Aurcy confirme son leadership Avec la même assurance que sa mère Avila, Havana d'Aurcy a remporté sept ans plus tard le Critérium des Jeunes, premier Groupe I réservé aux trotteurs de 3 ans. Un moment particulier pour Jean-Michel Bazire à qui il manquait cette fabuleuse ligne au palmarès. Déjà tête de série de sa génération, après avoir enlevé ses trois dernières courses préparatoires, Havana d'Aurcy est apparue ce dimanche à Vincennes plus pimpante et concernée que jamais notamment grâce au travail de l'équipe chargée des poulains, Romain Congard en tête. Ce lieutenant de JMB avait même confié au Veinard, fin décembre, vouloir tout mettre en oeuvre pour permettre au professeur de remporter cette épreuve classique. A Grosbois ou dans la Sarthe, chacun trouvera sa part de bonheur.
|
Boss du Meleuc le patron des patrons Le Prix de Pontavice-de-Heussey (Grp. III) serait-il devenu le rendez-vous patronal de cette - presque - fin de Meeting sur l’hippodrome de Paris-Vincennes ? Boss du Meleuc a en tout cas martelé que personne n’était en capacité ce dimanche d’assurer sa succession. Déjà au sommet de leur congrès lors de l’édition 2019, ce hongre de 9 ans, assidu des parcours de vitesse, peut également s’appuyer sur des associés respectés dans notre sphère économique. Avec Alain-Briand aux manettes le matin, plusieurs fois sacré meilleur entraîneur de France en nombre de succès sur une saison, et en compagnie d’Alexandre Abrivard sur la selle l’après-midi, étrier d’or et lauréat cet hiver du Cornulier et du Prix de l’Ile-de-France, la société fuvélaine aux costumes rouges et coutures jaunes n’en finit plus de prospérer. Sur le champ de « bourse », les golden boys du turf ne s’y sont pas trompés. 2/1 en fermeture de séance. L’action du jour aux guichets... et sur la piste.
|
Volfango-Vermeulen-Guyon conservent le Saonois Et de deux ! Comme l'an passé Volfango (Dutch Art) a enclenché dans les 300 derniers mètres du Prix Saonois (Listed-race) une vitesse que ses adversaires n'avaient pas. Monté relativement proche des chevaux de tête, contrairement à sa précédente tentative dans le Prix de Seranon, le partenaire de Maxime Guyon n"a fait qu'une bouchée de l'Irlandais Bowerman tout de même traité en 47,5 sur l'échelle des valeurs. Après celle de Honaria, le Haras de Saint-Pair, propriétaire et éleveur, accueille donc sa deuxième victoire du meeting azuréen. Et quelle victoire !!! Si Maxime Guyon n'est que rarement étranger à la réussite de Fabrice Vermeulen, l'entraîneur belge peut pour sa part se réjouir d'avoir déjà sellé douze vainqueurs cet hiver sur la Riviera dont deux rien que ce samedi. La onzième nous direz-vous ? Un maiden - le Prix de l'Esterel - à mettre à l'actif de Dilala (Makfi), une pouliche de 3 ans estimée qui ne demande qu'à grandir.
|
Bulle de Laumont se fait mousser pour Jean Boillereau Dans le Sud-est, personne n'oubliera Jean Boillereau. Lui rendre hommage dans le Quinté cagnois ce vendredi n'est qu'un témoignage à l'unisson de la profession afin de le remercier pour tous ces bons moments passés à l'ombre des écuries et au-delà, pour son généreux sourire et son grand professionnalisme. Pour célébrer le regretté entraîneur-driver de la Nièvre, il fallait trouver un trotteur à la hauteur, un spécialiste du meeting apprécié de tous. Le Varois Stéphane Cingland nous l'a apporté sur un plateau. Car qui de la Canebière au Château Grimaldi ne connaît pas Bulle de Laumont, vainqueure coup sur coup au printemps 2019 d'une étape du GNT à Borély et du Grand Prix de Vincennes sur la Riviera ? Soeur utérine des déjà très adroits Ursula de Laumont et Calin de Laumont, la jument élevée par André Pigace n'a jamais trouvé à 9 ans le temps de "buller". Et l'un des "Caillons" chers à Romuald Mourice l'a payé Cash. Une bulle de légereté dans un monde parfois si injuste.
|
Hugues Monthulé : la même niaque que Bold Eagle Ne quittant jamais d’un sabot son champion Bold Eagle, dont il est le lad depuis 2015, Hugues Monthulé n’a pour autant pas mis sa carrière de driver entre parenthèses. A Rouen, vendredi dernier, l’apprenti de Sébastien Guarato a remporté une symbolique mais ô combien méritée cinquantième victoire pour couronner dix années d’apprentissage au contact des géants du circuit.
Mercredi, sur l’hippodrome de Vire, avec une belle carte à jouer après une course de rentrée, Excel d’Atout pourrait devenir le premier partant d’une nouvelle ère. Depuis la victoire d’En Folie (entraînement David Lefèvre), vendredi dernier à Rouen-Mauquenchy, Hugues Monthulé a en effet rejoint la liste des professionnels mettant fin à dix années d’apprentissage. De Jean-Michel Bazire à Sébastien Guarato, en passant chez Louis Baudron, Yannick-Alain Briand le temps d’un meeting de Cagnes, Loïc Groussard ou encore Bruno Marie, le Mayennais a tutoyé ce que le trot a fourni de meilleur lors des dernières décennies. « J’ai fait de bons patrons. J’ai essayé d’apprendre tout ce que j’ai pu chez chacun d’eux et je ne regrette aucune expérience » souligne d’emblée Hugues, calme, placide, heureux. Tout simplement ! Un cap, mais pas un tournant Le bouillonnement demeure intérieur. Même après avoir passé le poteau d’une course dont on rêve depuis sa première rentrée sur les bancs de l’Afasec. « J’ai bien entendu éprouvé beaucoup de joie en m’imposant au sulky d’En Folie, mais sans rien perdre de ma concentration car je drivais Dear Lover dans la foulée. Beaucoup de personnes m’ont cela dit félicité. Alors oui, c’est vrai, c’est super, c’est un cap, mais je ne pense pas que ce soit le tournant d’une carrière. Je vois d’abord ce changement de statut comme une récompense du travail réalisé jusque-là », reprend le fils de Pascal Monthulé pour qui il a livré dans cette cinquantaine l’une de ses plus belles batailles. « La victoire pour papa fait partie des plus importantes, mais elle ne peut occulter celles ramenées de Vincennes ou d’Enghien. S’imposer à Paris c’est quand même génial » reconnaît-il à seulement 26 ans. Mais au-delà des pistes, comme son frère Gabriel l’est avec Davidson du Pont, Hugues a toujours été le confident de Bold Eagle. Dans l’intimité du monstre sacré aux 46 victoires, presque partout dans le Monde, dont deux Grand Prix d’Amérique. Un rôle clé qui, quelque part, a presque ombragé ses qualités de driver. Et pourtant, qu’ils sont soulagés ses collègues apprentis d’avoir vu disparaître des pelotons celui qui trustait une dizaine de trophées chaque année. Un succès toutes les dix courses en moyenne en près de cinq cents compositions. Des statistiques semblables à celles qu’enregistrent Franck Nivard, Yoann Lebourgeois ou Björn Goop depuis le début de l’année. Ça place la barre très haut. « Beaucoup de gens me réduisent au rôle de lad de Bold Eagle. Mais cela ne me dérange pas. J’en éprouve même beaucoup de fierté. S’occuper d’un cheval qui gagne le Prix d’Amérique deux années consécutives, c’est purement du rêve. Cette course, je la regarde depuis que je suis tout petit. Vivre de tels moments est merveilleux. Bold Eagle c’est le cheval d’une vie. Sans lui je ne serai pas le même aujourd’hui ». Une famille au service du trot Sa sixième place obtenue dans le Grand Prix de France, dimanche dernier, n’élime en rien son enthousiasme. « Il ne faut pas lui en vouloir. Le cheval est fatigué, il a connu un meeting compliqué, sans jamais bénéficier de parcours favorables, donc forcément il s’en ressent. La victoire de Davidson du Pont m’a cependant fait plaisir pour mon frère Gaby (lad chez Jean-Michel Bazire). J’ai eu la chance de vivre ces moments-là, c’est normal que mon frère les savoure à son tour. Nos parcours parallèles sont atypiques et rigolos ». Chez les Monthulé, la famille reste un socle essentiel de la réussite. Hugues en est parfaitement conscient au point d’envisager, un jour peut-être, un regroupement sous la même bannière. « Travailler avec mon père, pourquoi pas dans deux ou trois ans. Je me laisse le temps d’y réfléchir. Chaque chose en son temps. Je préfère vivre au jour le jour et j’ai une très bonne place chez Sébastien Guarato qui m’a toujours fait confiance. Et puis, mon crack est toujours à l’écurie comme tant d’autres chevaux que j’apprécie. Si en plus mon patron me donne l’occasion de continuer un peu à driver, ce serait top ». Aux côtés de Bold Eagle, de Face Time Bourbon, de Billie de Montfort voire de Flèche Bourbon ou encore de Green Grass… on comprend rapidement que l’herbe ne sera pas plus verte ailleurs. Bon vent Hugues ! |
Les Vedaquais modèles de précocité Comme le firent en leur époque des trotteurs comme Dokha Vedaquaise ou quelques années plus tôt son père Thorens Vedaquais, lauréat ensuite du Prix des Elites (Grp. I), Hudson Vedaquais s'est adjugé cet après-midi à Vincennes le premier semi-classique au monté destiné aux poulains de 3 ans, le Prix Edouard-Marcillac (Grp. III). L'élevage de Jean-Pierre Guay n'en finit plus de se distinguer dans les jeunes catégories avec en fidèle chef d'orchestre Yoann Lebourgeois. Invaincu cette année face aux seuls mâles, le poulain entraîné par Philippe Allaire était tombé sur un os le 28 janvier en l'occurrence sur Happiness Ellis. Cette dernière s'est néanmoins vu contester; une heure auparavant, le très précaire leadership de sa génération par Harley Rock dans la batterie réservée aux pouliches, le Prix Holly du Locton (Grp. III). Une victoire sur deux roues pour l'écurie de Tony Le Beller... à en faire vrombir de plaisir son jockey Benjamin Rochard.
|
Chaud Chaud El Caliente Après avoir fait sien le premier Quinté+ du Meeting de plat de Cagnes-sur-Mer, le prévisionniste El Caliente a signalé ce mercredi que le baromètre est resté au beau fixe sur l'écurie de Henri-Alex Pantall, un mois après le début des hostilités. Passer d'un terrain très souple à la Psf et porter six livres supplémentaires n'auront donc eu aucune incidence sur le fils de Meshaheer une fois encore victorieux cet après-midi dans le Prix Jacques-Géliot. "Un cheval qui met à chaque fois son coeur sur la piste" résumait son compagnon de route le jockey Julien Guillochon. Mille Sabords, lancé aux trousses du futur lauréat, a finalement dû rester au port. Un pur sang pourtant had oc !
|
Whole Lotta Love, un autre Univers Arrivé au cœur de l’été 2018 dans l’Eure chez Philippe Daugeard, le Finlandais Whole Lotta Love a connu quelques difficultés pour s'adapter à la langue de Molière. Cependant, depuis l’automne dernier, ce hongre de 7 ans commence à se faire comprendre. Cet après-midi, dans le Prix de Château-Gontier, le Quinté+, le trotteur appartenant aux propriétaires scandinaves de l’écurie For You Kotka Oy s’est enrichi d’une sixième victoire sur le sol français et d’un déjà deuxième Quinté à Vincennes. Désir de Bannes, qui luttait en sa compagnie, et Tellmeastory en perdaient tour à tour leur latin en se désunissant non loin du poteau. Une vieille histoire d’amour lie Philippe Daugeard et la Finlande depuis son succès avec le fameux Univers de Pan dans la Finlandia Ajo sur l’hippodrome d’Helsinki. Ces voyages ne s’oublient pas.
|
Hawaï Island surfe sur la réussite Vanderschelden Tout jeune entraîneur ayant en charge une partie des produits de l’élevage de Jean-Pierre Dubois, Kévin Vanderchelden sait rendre à son maître d’apprentissage toute la confiance qu’il lui témoigne depuis près de dix ans. Ce lundi à Paris-Vincennes, dans le Prix d’Oloron, le professionnel du Sud-est a capitalisé son déjà septième succès du Meeting d’hiver, cinq ayant été empilés avec la seule génération des « H ». Après Hotika Blue, Haka, Headline et Hôtesse Darling, Hawaï Island a cette fois assuré le spectacle emmenée par l’intenable David Bekaert. Fille de Bold Eagle et Viva Island, placée de Groupe II, cette pouliche aux origines de déesse obtient sa quatrième victoire consécutive, la première loin de son bassin méditerranéen. Classic Connection reste néanmoins le fer de lance de l’écurie, pas peu fier d’avoir ramené en Camargue le premier Groupe III de Kévin il y a quinze jours. Le « Chef » appréciera…
|