L'Autonomie débute son nettoyage de printemps Les belles de l'obstacle poignant déjà à l'horizon, Auteuil accueillait ce dimanche dans le Prix Juigné (Grp. III) les retours conjugués à la compétition de Galop Marin et de L'Autonomie, deux personnalités des lieux. Une belle et grande affiche pour promouvoir nos prochains dimanches sur la Butte Mortemart comme la convoitée Grande Course de Haies (le 16 mai) dont il s'agissait ici de la première préparatoire. L'Autonomie, lauréate du Prix Renaud du Vivier et qui restait sur quatre victoires, a semble t'il franchi aussi adroitement qu'une haie le cap de son année de 5 ans en reléguant le double vainqueur du Grand Prix d'Automne à plus de treize longueurs avec toutefois six kilos d'avantage. La jeune Côtée Sud, stationnée chez Arnaud Chaillé-Chaillé, s'intercalait entre eux et s'inscrivait pour la seconde fois dauphine de la protégée de François Nicolle en conservant l'espoir de ne pas rester éternellement dans l'ombre de la fille de Blue Brazil que beaucoup comparent déjà, son mentor en tête, à De Bon Coeur. La barre est assurément haute ! Mais chez les hurdlers aucune barre n'est infranchissable, même si la propriété de madame Catherine Coiffier a déjà passé un bon coup de balai sur les prétentions de ses challengers. Le nettoyage de printemps ne fait même que commencer.
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Face Time Bourbon clôture le Meeting en patron Dans la suite logique du Critérium Continental et du Grand Prix d'Amérique, Face Time Bourbon s'est enorgueilli ce samedi d'un troisième Groupe I durant l'hiver pour clôturer de la plus belle des façons, à l'issue d'un mano à mano avec Enino du Pommereux, le Meeting de Paris-Vincennes 2019/2020. Le vainqueur de la "ligue des Champions du Trot", emmené au sommet par le coach Guarato et l'attaquant de pointe Goop, n'a pas raté le penalty offert dans les arrêts de jeu pour conserver son titre dans le Prix de Sélection. A l'occasion de ce splendide bouquet final, qui n'avait rien à envier à nos déjà regrettés diimanches, Grâce de Faël était la première à appuyer sur le détonateur pour s'adjuger son premier Groupe II dans le Prix Louis Le Bourg. Une belle compensation pour l'élève de Thierry Duvaldestin passée si près du Prix de Vincennes (Gp. I) au mois de décembre. Pour des sujets monté plus aguerris, le Prix Henri-Desmontils (Grp. III) certifiait quant à lui la forme du moment d'Evangelina Blue. La tombeuse de Feeling Cash dans le Prix des Centaures (Grp. I), régulière au possible, rappelait que vélocité et tenue demeurent à son vocabulaire. Enfin, le Prix du Plateau de Gravelle couronnait, et c'est presque de traditon, la team Bazire, Dorgos de Guez (Jean-Michel) et Colonel (Nicolas) venant respectivement suppléer Bel Avis et Abydos du Vivier au palmarès de ce Groupe III. Si les Sarthois ont souvent passé l'hiver au chaud, ils n'en demeurent pas moins invincibles, la favorite Darling Berry échappant par exemple dans le Quinté+ du jour à la vigilance du patron. Moni Viking ne s'en plaindra pas, lui qui voyait alors le tapis rouge se dérouler sous ses sabots pour la troisième fois du Meeting. De quoi redonner le sourire à notre consultant Pierre Vercruysse dont l'effectif, contrarié par les pépins de santé, n'a désormais pour ambition que de refleurir au printemps.
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L'abus d'Alcoy est dangereux sur la Riviera Deux fois placé de Groupe II lors du Meeting d'hiver de Paris-Vincennes, avec notamment une troisième place dans le "Ténor de Baune", Alcoy a "poussé" l'assemblée qui lui était proposée ce vendredi sur la Riviera dans les degrés. Merveilleusement parti malgré plusieurs faux départs, le représentant des frères Martens, d'abord patient au coeur du peloton, a ensuite évité les potentiels bouchons dans la ligne droite en déposant en vrai cheval déclassé l'Italien Victor Ferm dès le tournant final. Une façon distinguée pour le fils de Ready Cash de quitter cette Côte d'Azur où il était déjà venu épingler l'été dernier le Grand Prix de la Ville de Nice (Grp. III). Fidèles du meeting cagnois, les diables belges auront encore empoché cet hiver les victoires par dizaines notamment grace aux "Lou" qu'élèvent Gisèle et Christian Germain. Elmagnifico de Lou en a à lui seul estampillé cinq de rang depuis le début de l'année sans oublier les doublés de Gallia de Lou et de Gipsy Kings de Lou. Un autre bon gadjo que ce fils de Love You.
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Alexis Pouchin au printemps d'une belle saison Vainqueur de Quinté, placé de listed, éblouissant, notamment grâce à Cédric Boutin, lors du récent meeting de Cagnes-sur-Mer, Alexis Pouchin, apprenti chez André Fabre, a donné de l’envergure à sa carrière depuis qu’il suit la feuille de route de son agent Jules Susini. A l’aurore de ses 20 ans ce Cantilien, et fier de l’être, est l’une des étoiles montantes du galop.
Aujourd’hui, le nom d’Alexis Pouchin revient inlassablement sur les hippodromes. S’il est une certitude, dans une discrétion et une part de timidité qui lui sont pourtant naturelles, le jockey de Chantilly l’a bien cherché. Titulaire de trente gagnants l’an passé, déjà victorieux à dix reprises depuis le 1er janvier, dont quatre titres rien qu’à Cagnes-sur-Mer, ce jeune homme aux abords du poteau des 20 ans n’aurait pour rien au monde voulu naître ailleurs qu’aux alentours de son si joli bureau en plein air avec fenêtres sur le rêve. La cité du cheval lui rend bien. Même si comme chez chaque jeune-jockey, pour qui tout paraît facile si l’on en juge les seuls sourires aux balances, les moments de doute l’ont aussi par moments envahi. Sans jamais courber l’échine, à défaut de véritables opportunités en France, Alexis s’offre alors quelques parenthèses au Qatar au printemps dernier. Un coup de quatre au Qatar Depuis, au Moyen-Orient, on se souvient du petit frenchy. « Il me fallait voir autre chose pour progresser. J’ai alors fait plusieurs allers-retours de trois jours au Qatar. J’y ai remporté sept courses dont quatre lors d’une même réunion. Quand on ne monte pas trop en France et que d’un coup on réalise un coup de quatre là-bas, je vous assure, ça fait du bien au moral ». Plus que du moral, celui qui fait ses gammes chez André Fabre engrange du capital confiance, prend de la maturité, poursuit aux bras son ascension avant de trouver dans la foulée un accord avec celui qui allait devenir son agent. « Mon association avec Jules Susini est le vrai détonateur de ma carrière. C’est grâce à lui que j’ai commencé à monter de plus en plus régulièrement. Et le meilleur moyen de progresser, tout le monde le sait, c’est de monter en course. Avant le début de notre collaboration, au milieu de l’année passée, jamais je n’aurais pensé atteindre un total de 44 succès en si peu de temps. Ces bons résultats sont presque inespérés », reprend Alexis. Gagnant de Quinté avec Darshamo pour Carmen Bocskaï, deux fois placé de listed avec Libello, pour qui il n’a jamais modéré ses sentiments, le Cantilien déroule. « Remporter un Groupe, ce serait merveilleux. Pour y parvenir, Il faut avoir le bon cheval et d’abord gagner la confiance des entraîneurs, ce qui n’est jamais simple dans ces catégories quand on est apprenti. C’est tout à fait normal. On ne rivalise pas du jour au lendemain avec les plus grands du circuit. Ce serait déjà super de gagner une listed avec mon bon Libello. On n’en est pas loin. La dernière fois, à Cagnes, c’était juste une question de terrain. Le jour où tous les paramètres nous seront favorables, on ne laissera pas passer notre chance » se projette-t-il. Une victoire qu’il désire aussi offrir à Cédric Boutin pour la confiance qu’il lui témoigne. Avec les meilleurs jockeys chez André Fabre Alors, avant de monter la prochaine marche, chaque matin, de la cour aux pistes, il observe, donne le meilleur de lui-même. « Au niveau de la technique, j’ai, je pense, beaucoup progressé. Après, il me faut travailler mes parcours, savoir mieux m’imposer dans les pelotons, bien équilibrer mes montes dans la ligne droite, maîtriser le bâton à bon escient. Il y a encore du travail. Cependant, j’ai les ingrédients pour réussir. Tous les meilleurs jockeys sont un jour ou l’autre passés par l’écurie d’André Fabre. Pour beaucoup, ils y sont encore. On ne peut pas mieux apprendre qu’en pareille compagnie ». Mais aussi mieux soutenu que par les siens. Avec un papa garçon de voyage et une maman fidèle supportrice. « Elle est constamment derrière moi, toujours là pour me soutenir. Mon père quant à lui suit mon évolution. Il me dit quand ça va, quand ça ne va pas, ce qu’il faut régler. Il est d’un encouragement permanent. C’est un métier qui n’est pas de tout repos, mais les chevaux nous récompensent tellement qu’on en oublie vite nos débauches d’énergie. J’espère désormais pouvoir enchaîner, poursuivre sur cette lancée. On peut difficilement rêver plus grand pour l’instant. Je n’y suis pas encore, mais tout jeune jockey sait qu’après la perte de la décharge tout deviendra plus compliqué. A moi de travailler dur pour trouver de nouveaux clients et de tout donner pour passer ce cap avec succès ». A l’évidence, Alexis Pouchin, avec son poids plume de 51 kilos, se donne aussi l’encre pour écrire l’un des plus beaux palmarès de la décennie. |
Hytte du Terroir et Heart of Gold revanchards Les Prix Ali Hawas, pour les pouliches, et Félicien-Gauvreau, pour les mâles, ouvraient ce jeudi sur l'hippodrome de Vincennes leurs Groupe II à quelques 3 ans qui prétendent devenir les chefs-de-file de leur génération au monté. Comme bien souvent à cet âge, la piste a parlé... et force est de constater que les dés ne sont toujours pas jetés. Côté femelles, les favorites Happiness Ellis et Harley Rock ont dû s'incliner face à la parade de Hytte du Terroir emmenée par le duo infernal Laurent-Claude et Alexandre Abrivard, alors que chez les poulains Heart of Gold mâchait sa revanche sur Hudson Védaquais en le poussant à la faute dès la sortie du tournant final. Un "Allaire" en cache souvent beaucoup d'autres. Reste à savoir lequel sortira du chapeau le 13 mai à Caen, jour du Saint-Léger des trotteurs, première épreuve classique du calendrier pour ces jeunes sujets sous la selle.
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Félicia de Bess valeur en hausse Quand Kévyn Thonnerieux monte à Vincennes, ce n'est pas franchement pour ramener un rayon de soleil des Bouches du Rhône. Mieux encore, ses ambitions se démultiplient quand le trajet s'effectue avec Félicia de Bess arrivée dans le Sud-est peu après l'été. Prise de passion pour l'anneau parisien, la fille de Laetenter Diem y revenait ce jeudi dans le Prix de Tignes forte de trois succès et d'une seconde place derrière Flower Ball. Rien de plus motivant pour la sympathique équipe de Senas que de retrouver sa petite fleur au départ pour espérer la cueillir non loin du poteau. Confiée à Eric Raffin, qui découvrait sa partenaire en raison de la suspension de Yoann Lebourgeois, la demoiselle qui fait briller les yeux de Marion Donabedian et du petit Khoren a alors pris ses responsabilités avant de repousser au courage et avec dextérité une associée de Jean-Michel Bazire au bord de la rupture. Djack de Feugères qui revendique sa place de chouchou de l'écurie depuis qu'il vient de signer trois succès en quinze jours, trouve de la concurrence.
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Champion Doré sort par la grande Porte Ménagé durant l'hiver, n'ayant livré que quatre batailles à Vincennes, Champion Doré n'avait cependant jamais traîné en route pour y remporter deux courses dont un gros événement. La formule "jamais deux sans trois" s'est une fois encore vérifiée ce mercredi dans le Prix de Sedan où Matthieu Abrivard a permis au fils de Prince Gédé d'enlever son second Quinté du Meeting. A la manière des forts, prenant le train à son compte aux mille mètres en raison de sa position peu confortable derrière l'autostart, ce hongre de 8 ans qui adore pourtant jouer les attentistes a trouvé son salut dans la fuite en sortie de l'ultime courbe avant de contrôler sans sourciller la jolie conclusion de Darington Park. Le protégé de la famille Abrivard quitte le temple du trot par la sortie des artistes. Autrement dit par la Porte Dorée. Bravo Champion !
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Le tempétueux Stormbringer se réhabilite à Chantilly Evoluant en très nets progrès début janvier sur la PSF deauvillaise après une course de rentrée, Strombringer a permis à son jeune entraîneur Gavin Hernon de remporter ce mardi sur la PSF cantilienne son premier Quinté +. Sublimé par un Cristian Demuro très en verve, le hongre anglais a fourni un dernier hectomètre sur un drôle de pied pour toiser aux abords du poteau Rimini, Degrisement et Kanderas dans une vraie arrivée de handicap. Ses problèmes intestinaux désormais derrière lui, le fils de Dutch Art pourrait être revu au printemps dans un gros handicap sur le gazon, une surface sur laquelle son mentor le juge peut-être encore plus performant. Un coup de tempête porteur de bien des espoirs pour une association de professionnels dans le vent.
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Premiers coups de Tonnerre de François Nicolle à Auteuil Pour la réouverture de l'hippodrome d'Auteuil, on prend les mêmes que l'an passé et on recommence. François Nicolle, l'entraîneur de tous les records en 2019, et son jockey Angelo Zuliani ont en effet remporté l'épreuve inaugurale, le Prix Breugnot (listed-race). Ils signent par la même occasion le premier Quinté en cinq tentatives du métronome Deportetoi (Deportivo) qui ne s'était alors imposé qu'à deux reprises depuis ses débuts dans de simples courses à conditions sur l'anneau de Châteaubriant. Mais pour l'écurie de Charente-Maritime, le meilleur était à venir dans le Prix Robert de Clermont-Tonnerre (Grp. III), première préparatoire au Grand Steeple-chase de Paris, avec Poly Grandchamp (Poliglote) qui domptait avec Tristan Lemagnen l'opposition en "costauds", laissant leur dauphin Enjeu d'Arthel à huit longueurs. La route est cependant encore longue avant d'atteindre le 17 mai, jour de l'épreuve reine pour les steeple-chasers. Diverses étapes nous en apprendront davantage à commencer par le Prix Troytown dès le 14 mars. La rivière des tribunes et le rail ditch and fence n'ont pas fini de nous faire trembler... François Nicolle, lui, n'a vraiment plus peur de rien.
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Bélina Josselyn star à part entière Hier, quelques minutes après avoir conservé son titre dans le Grand Prix de Paris, Bélina Josselyn a considéré que son travail n'était pas terminé pour autant. Très professionnelle, la "petite" a gentiment accepté de poser devant notre objectif à son retour aux écuries. Entourée de sa garde rapprochée, Nelsy Aubin, compagne de Jean-Michel Bazire, et Jean-Yves Ricart, son lad, en tête, la star de Paris-Vincennes sait aussi faire preuve de douceur et de tendresse avec tous les enfants de son entourage chez qui elle puise quelque part toute son énergie, sa force. Une guerrière au coeur tendre. Un amour de jument. Qu'elle demeure compétitrice ou qu'elle devienne maman, la fille de Love You a encore bien des trésors à nous livrer. Merci pour tout Bélina !
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