Bambou Tahiti douche les espoirs de Douxor de Guez Il y est parvenu. Dans le Prix de Bihorel, le Quinté dominical, Bambou Tahiti s’est enfin – et c’est mérité – auréolé d’une première victoire à Paris-Vincennes. Plaçant un uppercut en haut de la montée au favori Douxor de Guez, le partenaire de Mathieu Mottier a résisté à la contre-attaque de ce dernier en début de ligne droite pour s’assurer un confortable succès. Touché, l’élève de Jean-Michel Bazire en oubliait presque ses allures et était du reste puni par les commissaires après enquête. Le malheur des uns faisant souvent le bonheur des autres, les accessits revenaient à Désir de Bannes récompensé d’un bel effort depuis le tournant final et à Dexter Montaval à qui Junior Guelpa avait inventé le meilleur parcours dans le sillage de Daguet Normand, longtemps vu en tête de cortège avant de totalement sombrer. Aux alentours de 16h30, la réunion parisienne prenait son essor dans le Prix des Elites (Grp. I) où Feeling Cah, déferré des postérieurs, circonscrivait cette fois Flamme du Goutier à qui il n’a manqué qu’une petite étincelle. On déplorera cependant pour le spectacle la disqualification de Flèche Bourbon qui abandonnait son titre à mille mètres du but.
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Redwillow toujours aussi Imperial à Auteuil Il ne tombait pas des cordes pour le Prix Violon II et pourtant Redwillow Imperial, qui passe pour apprécier le terrain lourd, a joué sa partition à la perfection, confirmant en piste son statut de favori. Sur un parcours de 4400 mètres où il n’est jamais sorti des trois premiers, le représentant du Sarthois Jean-Marc Baudrelle a regardé de très loin ses adversaires s’époumoner à l’avant du peloton puis, le brook franchi, a fait signe à son jockey Bertrand Meme qu’il était l’heure de se rapprocher. Le tandem, qui retrouvait le steeple après deux apparitions sur les haies, regagnait des rangs avec une extrême facilité pour aborder la portion plate en pole position et garder une bonne longueur jusqu’au poteau sur le Macaire Expresso Collonges qui progresse à chacune de ses sorties après avoir subi le banc de touche durant deux années. Enola Gay, qui n’a jamais quitté le premier tiers du lot, assurait sa troisième place se sentant aussi à l’aise à Paris qu’à Clairefontaine. Le protégé de Yannick Fouin devançait même Le Mans, véritable métronome dans les Quintés, et D’Jango qui sous 72 kilos, le poids à payer quand on est Président de la République, se comportait honorablement. Pour ces chevaux d’âge, qui finissent par se connaître par cœur, le Prix Montgomery (Grp. III) arrivera désormais à toute allure et proposera le 17 octobre un sublime lever-de-rideau à la Grande Course de Haies d’Auteuil (Grp. I).
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Thierry Thulliez : « La compétition me manque déjà » L’iris azur de « Tutu », qui a longtemps introduit le tiercé sur la chaîne télé du service public, disparaît des pelotons et laisse des bleus au cœur à tous les amoureux des courses. Absent des programmes depuis début juillet, Thierry Thulliez a définitivement mis un terme au suspense en annonçant tout récemment la fin de sa carrière. Une nouvelle légende disparaît des pelotons. Il nous reste l’image d’un jockey d’une simplicité exemplaire et un palmarès qui fera longtemps rêver sur tous les bancs de l’Afasec. Le dimanche 13 septembre, la planète courses était sous le choc. On s’y attendait. Depuis quelques mois déjà. Mais on se refusait à y croire. Le couperet a néanmoins fini par tomber. Thierry Thulliez a bel et bien quitté les pelotons. Définitivement. Une sortie à son image, discrète. Presque timide. Mais ô combien douloureuse pour tous ceux qui l’ont accompagné durant 30 ans. Ainsi va la vie. Ainsi s’en vont les artistes. Le 2 juillet, avec l’hippodrome de ParisLongchamp pour décor, sa décision était prise. Rosissim s’inscrivait sans un chuchotement comme son ultime partenaire. Ses supporters, eux, guettaient le prochain engagement, mais les programmes resteront muets. Deux mois s’écoulaient avant que le mot « fin » vienne terrasser l’espoir. Une conclusion, sous ses aspects les plus officiels, dont le jockey se serait bien gardé. « Pourquoi le dire publiquement ? Je me suis longtemps posé la question. L’important pour moi restait de partir serein. Personnellement, je me serais contenté d’en informer mes proches sans déchaîner une telle couverture médiatique » résume Thierry, puis de poursuivre. Quand j’ai intégré ce milieu je ne savais même pas monter à cheval, donc je ne peux être que satisfait de ma progression, mais il y a une fin à tout. Ça fait parfois mal, bizarre, mais c’est pareil dans chaque sport. Il faut savoir accepter la concurrence. Dans ma jeunesse, j’ai aussi poussé quelques anciens sur la banquette. Maintenant est arrivé mon tour. Il faut l’accepter et je le vis très bien ».
"Je ne deviendrai jamais entraîneur, c’est une quasi-certitude" Thierry laisse une carrière exemplaire. A l’image de l’homme qu’il a toujours été depuis ses débuts sur les obstacles chez Jean-Paul Gallorini avant de rejoindre l’écurie de Corine Barande-Barbe. « Elle m’a vite fait confiance et puis j’ai eu la chance de monter Carling. Son entourage m’avait laissé les clés, ce qui à l’époque était presque incroyable. Tous les succès que j’ai pu enchaîner par la suite, même si je n’ai pas eu une carrière extraordinaire, je les dois beaucoup à Corine. J’ai en tout cas vécu d’un métier passion, peu de monde peut s’en targuer, c’est pourquoi je n’exprime aucun regret, aucun remords, aucune amertume. Je suis très heureux de mon parcours, même si on peut toujours faire beaucoup mieux ». Comment penser une seule seconde que le pilote cantilien va tout plaquer ? Et pourtant aucune hypothèse à ce jour ne permet d’affirmer que ce professionnel de 47 ans restera un pilier des écuries de l’Oise. Son avenir demeure en pointillés même si, comme il l’avoue, « sans les chevaux la vie perdrait de son intérêt. Je peux faire l’impasse sur le métier de jockey mais je continuerai à suivre les courses, la progression des jockeys, la réussite des entraîneurs, les choix des propriétaires. Pour ma part, je ne deviendrai jamais entraîneur, c’est une quasi-certitude. Je suis en pourparlers avec pas mal de personnes, plusieurs projets m’ont été proposés, y compris dans des domaines extérieurs aux courses, mais rien n’est pour l’heure concret quant à mon avenir professionnel. Je me laisse la fin de l’année pour prendre une décision. En attendant, je continue de monter un peu le matin par amitié pour Ludovic Rovisse. On se connaît depuis si longtemps. On est vraiment très proches. Et surtout, je redécouvre ma famille, mes enfants, ma mère avec qui je passe du bon temps. Depuis le début de l’année, j’essaie de rattraper les choses, de recoller les morceaux. De profiter de ces petits plaisirs de la vie qu’on a laissés dans la marge car les courses ne nous laissent aucun répit. On s’en rend vraiment compte quand on arrête. C’est horrible ! Aujourd’hui je me dis que j’aurai préféré m’en apercevoir un petit peu plus tôt ». L'Arc sur le plateau d'Equidia Toutefois, à demi-mots, il confesse, « la compétition me manque déjà. Enfiler mes bottes, rejoindre le rond de présentation, battre les autres... Mais mon choix est irrévocable ». Pour ses fans, il reste heureusement le petit écran puisque Thierry a rejoint la chaîne Equidia où il officie comme pigiste lors des réunions d’envergure. On le retrouvera donc sans la casaque pour le week-end de l’Arc. « C’est une activité qui de manière ponctuelle m’intéresse. Même si le public va nous manquer, l’ambiance en plateau va être sympa. J’aimerai que Enable gagne pour rentrer dans l’histoire. Ce serait magnifique. Mais j’ai bien peur que Love, avec l’avantage au poids attribué aux 3 ans, soit intraitable. Ce sera à n’en pas douter une belle course, même si côté français les forces en présence paraissent minces. Les Britanniques nous font désormais la misère sur toutes les distances. Et ça fait un moment que ça dure. Quand tu es Français et que tu vas monter en Italie ou en Allemagne, dans les vestiaires tu es un peu plus grand les autres, quand les Anglais viennent chez nous on est maintenant un peu plus petits. C’est comme ça, la roue tourne ». Presque aussi vite que les compteurs de l’âge. A notre grand regret. Bon vent Thierry ! Fabrice Rougier |
La bien Beaune victoire de Saint Anjou Deuxième début août à Clairefontaine, encore troisième à Auteuil au début du mois, Saint Anjou en a voulu encore plus cet après-midi à Compiègne pour enlever dans le Prix de Beaune le second Quinté de sa carrière après avoir résisté de justesse à Foudre Delta. L'hippodrome du Putois lui sied à merveille puisqu'il est le théâtre de quatre des sept succès de sa carrière. Des statistiques quasi-identiques à celles de son jockey du jour Johnny Charron qui lui aussi tournait autour de son Quinté depuis début août. Une bien "Beaune" association !
Arrivée du Quinté : 12-4-14-16-15
La sélection du Veinard (14-4-15-12-6-16-5-7) vous indiquait la bonne combinaison en seulement six chevaux. |
Fakir du Lorault tient son étape du GNT Un deuxième Quinté, un troisième Groupe III, dont deux désormais à l'actif de l'entraîneur manchot Mickaël Charuel, Fakir du Lorault soigne sa carte de visite. Il a il est vrai trouvé en Et Voilà de Muze le lièvre idéal ce mercredi pour rythmer à sa convenance l'étape de Lisieux du Grand National du Trot. Cheval qui suit tous les trains - surtout les tgv - le partenaire de François Lecanu s’est d’abord remarquablement fait ramener aux avant-postes dans la ligne d’en face puis, montrant le bout du nez en troisième épaisseur dans le tournant final, s’est plu à défier le favori Elie de Beaufour, après lui avoir rendu 25 mètres, qu’il domptait au terme d’un titanesque combat. N’est-ce pas la plus logique récompense pour tout l’entourage après avoir conclu troisième du phénoménal Face Time Bourbon dans le Prix de l’Etoile (Grp. I) il y a une dizaine de jours ? Au loin de ce jumelé à l’indiscutable supériorité, Désir Castelets, le moins riche de ce Groupe III, s’octroyait le dernier accessit sans jamais que Ce Bello Romain ne parvienne à lui contester. Quant à Cash du Rib, il éjectait du Quinté Doum Jenilou dans un dernier effort. En Grappillant dix nouveaux points grâce à la deuxième place d’Elie de Beaufour, Eric Raffin conforte pour sa part une position de leader qui semble déjà suffire, à quatre épisodes du final, pour conserver son titre de meilleur driver de ce circuit.
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Thomas Coutant délivre Alna Top On a coutume de dire, surtout aux courses, que ce n'est pas tous les jours dimanche. Le proverbe perd cependant tout son sens à Auteuil où, en ce mardi, nous assistions à plusieurs grands rendez-vous dont les derniers galops publics préparatoires au Grand Steeple-chase de Paris (Prix Ingré, Grp. III)) et à la Grande course de Haies d'Auteuil (Prix de Compiègne, Grp. III) qui se profilent en plein coeur du mois d'octobre. Au rond de présentation du Prix Calabrais, le Quinté du jour, quinze femelles n'avaient certainement pas ces prétentions, du moins à court terme, mais cette listed-race reste pour beaucoup, et on l'a constaté par le passé, un tremplin pour rejoindre l'élite. Sans son habituel jockey Pierre Dubourg, suspendu, Alna Top retrouvait Thomas Coutant avec qui une bonne entente s'était vérifiée à plusieurs reprises. L'objectif de la jument d'Arnaud Chaillé-Chaillé était d'enlever ce fameux Quinté après lequel elle court depuis un an. La dixième tentative aura été la bonne pour la propriété d'Isabelle Nicot, également éleveur, qui parvenait à dominer sur le plat après une âpre lutte une Heaven's Night qui comme elle cherchait sa course à ce niveau. Mamartre, sous 71 kg, condamnée au poids depuis son succès du printemps à Compiègne, où elle passait du reste ce jour-là quelque dix longueurs à Alna Top, se comportait très honorablement dans la ligne droite après avoir ouvert le cortège. Diva des Obeaux et Spirit of the Bay l'accompagnaient de près dans cet ordre jusqu'au poteau.
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La plus Glorieuse de Simano Les athlètes vous diront que la course à pied et la natation représentent deux sports complémentaires. Il fallait en tout cas des aptitudes dans ces deux disciplines pour espérer remporter ce lundi le Quinté sur les 3000 mètres de l’hippodrome de Craon après les grosses pluies qui avaient touché la Mayenne et le Maine et Loire dimanche soir. Nageur et marathonien, c’était toutefois beaucoup en demander aux quatorze concurrents du Quinté sauf peut-être à Simano, lauréat il y a un mois dans le terrain très souple du Lion d’Angers et pourtant délaissé au betting . Très vite concerné par son sujet, dès la sortie des boîtes, le partenaire de Mickaël Berto a passé la surmultipliée en début de ligne droite et n’a jamais été chahuté pas même par Glory Days et Aurélien Lemaître qui ne l’avaient pas lâché d’un fer. Max la Fripouille, dont la régularité fera toujours des envieux, revenait du cœur du peloton pour s’emparer du dernier accessit devant Here Comes Summer et Agua. Simano qui découvrait les planches craonnaises poinçonnait en Mayenne son premier Quinté. Le stayer de Jess Parize s’est tout simplement offert à 7 ans sa plus belle « Glorieuse ».
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