Un dimanche aux sons de La Marseillaise Au-delà du Prix de l’Arc de Triomphe, les autres Groupe I de la réunion souriaient tout autant à nos écuries tricolores. Frédéric Rossi, décidément très en verve cette saison, remportait – après Dream and Do cet été dans la Poule d’Essai des pouliches à Deauville - son deuxième Groupe I de l’année dans le Prix Jean-Luc Lagardère avec Sealiway, imité trente minutes plus tard par Charley Rossi qui, pour couronner cette suprématie familiale, s’emparait du Prix Marcel-Boussac avec Tiger Tanaka achetée moins de 24 000 € quatre mois plus tôt dans un réclamer à Lyon-Parilly. Jessica Marcialis, sa compagne, ici sur notre photo, entrait de fait dans l’histoire en inscrivant le nom d’une femme jockey sur les toits du galop français. Cette journée atypique n’avait pas encore conté toutes ses merveilleuses histoires. Thomas Fourcy enchaînait pour sa part dans l’Arabian World Cup avec Tayf et l’appui d’Olivier Peslier un quatrième Groupe I en trois jours. Enfin, dauphin dans l’Arc, lauréat hier avec The Revenant, Francis-Henri Graffard sera l’un des grands gagnants du week-end en assistant au sacre du poulain Wooded dans le sprint du Prix de l’Abbaye de Longchamp, un trophée que les Français n’avaient plus soulevé depuis 2012. Pierre-Charles Boudot, lauréat de deux Groupe I ce dimanche, était comme souvent de ce court mais beau voyage.
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Sottsass, Rouget et Demuro de très grands à géants Le Prix de l’Arc de Triomphe manquait au palmarès de Jean-Claude Rouget. Une injustice pour l’un des chefs de file depuis des années de la profession qu’a balayé d’un revers de sabot ce dimanche Sottsass. Son début de saison n’avait pas forcément convaincu son entourage, mais le vainqueur du Prix du Jockey-Club 2019 est revenu tel un sprinter à son meilleur niveau le jour J pour surprendre tout le monde et offrir à la France la centième édition de la course aux étoiles. Son jockey, Cristian Demuro, pour qui il s’agit aussi d’un premier succès dans le célèbre Groupe I français, n’est pas étranger à cette superbe performance après avoir installé son associé dans le sillage de l’animateur Persian King. Sans les Irlandais, qui auraient endiablé à coup sûr le tempo, les 2400 mètres s’avalaient par petites portions et quand il fallut aller au charbon, Sottsass s’est décalé pour finir dans une action que n’ont pu soutenir ses adversaires. Une monte au millimètre. La perfection pour une équipe de choc ! In Swoop, le représentant de Francis-Henri Graffard, lauréat dans le derby allemand, concluait lui aussi de façon brillante à l’intérieur échouant à une encolure. Ronan Thomas, pour son baptême dans l‘Arc, est finalement passé tout près. L’Arc s’est joué côté corde. Persian King, sans rien lâcher, préservait le dernier accessit devant Gold Trip, avec qui Stéphane Pasquier est venu fort un instant en pleine piste, et Raabihah, la deuxième cartouche paloise. Quant à Enable, seulement sixième, elle subissait le vrai premier revers d’une carrière exemplaire n’ayant jamais donné l’impression de filer vers un troisième titre historique. Les entraînements français, installés aux cinq premières places, possèdent quoi qu’on en dise du répondant au terme d’une saison où les Britanniques ne leur ont trop souvent laissé que des miettes.
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The Revenant porte bien son nom Nous ne l’avions plus revu depuis un an. The Revenant, absent des programmes depuis sa deuxième place dans les Queen Elizbeth II Stakes, l’un des plus prestigieux Groupe I disputé sur l’hippodrome d’Ascot, a réalisé un tonitruant come-back pour défendre et conserver son titre dans le Prix Daniel Wildenstein (Grp. II). Cet adepte du terrain très lourd, réglé avec minutie par Francis-Henri Graffard, a dû de surcroît changer de ligne dans l’épilogue pour contourner Ancien Spirit à bout de souffle avant de reprendre un départ afin d’effacer – peut-être plus facilement qu’il n’y paraît - le représentant d’André Fabre, Ziegfeld. Après le doublé de Skalleti dans le Prix Dollar, on aurait pu croire que ce week-end de l’Arc n’était qu’une simple affaire de spécialistes. Mais les lauréats d’hier ne sont pas toujours ceux d’aujourd’hui et Freddy Head pourra vous en parler après le revers subi par Call The Wind, l’horloger du Cadran (Grp . I), vainqueur en 2018 et seulement dominé par Holdthasigreen l’an passé. 4000 mètres en terrain lourd (4,8 au pénétromètre en début de réunion) en revient à courir le marathon de Paris surtout avec le train imprimé par Alkuin. L’élève de Frédéric Rossi était proche de créer l’exploit, mais il était devancé sur le poteau par Princess Zoé qui découvrait en cette occasion le plus haut niveau. Tout Marseille y a longuement cru, mais le jeune jockey irlandais Joe Sheridan terrassait dans un dernier rush les espoirs d’Eddy Hardouin qui avait pourtant imaginé avec son partenaire le meilleur scénario. Call the Wind conservait néanmoins à quinze longueurs le dernier accessit d’une course sans concession. Qui ne ressemble à aucune autre…
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Wonderful Tonight, la plus Française des Anglaises Même si notre chauvinisme nous pousserait presque à pousser un cocorico, il s’agit bien d’une Anglaise, en l’occurrence Wonderful Tonight, qui s’est imposée ce samedi dans le Quinté du jour, le Prix de Royallieu, l’un des nombreux Groupe I de ce week-end cinq étoiles. Une victoire britannique pour un entraîneur français, autrefois assistant de Christiane Head, installé en Angleterre depuis 2014, mais aussi celle du jockey Tony Piccone qui, comme l’an passé dans le Prix du Cadran, signe un succès de prestige avant de s’envoler pour Hong-Kong. Favorite, la fille de Le Havre, qui avait passé plus de trois longueurs dans le terrain collant deauvillais cet été à Paix, a galopé non loin de l’animatrice Miss Yoda avant de lancer les hostilités dès le début de la ligne droite et de résister, tout en penchant sur sa gauche, à la bonne conclusion de Pista. Troisième, Ebaiyra n’aura pu apporter un neuvième « Royallieu » à Alain de Royer-Dupré comme l’avait fait sa mère Ebiyza sept ans plus tôt. Mashael et Passion se classaient ensuite pour un début de week-end où les « bleu blanc rouge » avaient déjà haussé le ton. Valia dans le « Chaudenay » (Grp. II) pour Alain de Royer-Dupré, Lady Princess dans l’Arabian Trophy des Juments (Grp. I) entraînée par le Royannais Thomas Fourcy et Skalleti qui conservait son titre dans le Prix Dollar (Grp. II) pour Jérôme Reynier avaient ouvert ce grand bal des champions. On souhaite au mentor phocéen d’aussi bonnes vibrations demain avec Royal Julius dans l’Arc.
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Django du Bocage de bout en bout Ils étaient nombreux ce vendredi au départ du Prix Charley Mills à avoisiner, voire même dépasser, les cent productions sur un hippodrome. Mais n’allez pas croire qu’être un vieil intermittent du spectacle facilite la tâche des turfistes. Surtout sur la petite piste de Vincennes où les premiers arrivés sont bien souvent les mieux partis. On ne l’apprendra pas à Yoann Lebourgeois qui prenait un départ canon avec Django du Bocage. Si prompt à la volte que seul Dollar Soyer parvenait à lui emboîter le trot. Fallait-il encore pouvoir maintenir un tel rythme tout au long des 2850 mètres… Peu en doutaient avec son driver qui a la science du train. Toujours pimpant pour aborder la ligne droite, l’élève de Stéphane Meunier, dont l’écurie est en pleine bourre, repartait de plus belle, mais Anthony Barrier jouait son va-tout dans le dernier hectomètre avec Dollar Soyer pour lui donner quelques sueurs froides. Le miroir sauvait cependant de justesse un animateur qui découvrait à 7 ans les sensations d’un premier succès de Quinté. Troisième dès le départ, Calou Renardière, sans déranger les artisans du couplé gagnant, conservait sa place jusqu’au bout tout en repoussant les velléités des deux favoris à savoir Velvet Gio, constamment nez au vent, et Delfino qui revenait de très loin au prix d’un remarquable effort arracher le cinquième ticket pour Dominique et Mathieu Mottier.
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Stéphane Pasquier : Dimanche il n’y aura pas de place pour les faibles A quelques heures du Grand Prix de l’Arc de Triomphe, le jockey cantilien Stéphane Pasquier paraît serein alors qu’il tentera avec Gold Trip, pour l’entraînement de Fabrice Chappet, de remporter cette épreuve magique pour la seconde fois. Il reconnaît cependant qu’avec des adversaires comme Enable, Serpentine et Stradivarius la partie ne s’annonce pas facile. Pourtant, tous les turfistes vous préviendront : impossible n’est pas Pasquier !
Pour son taux de réussite dans les événements, on le surnomme « Monsieur Quinté ». Réducteur me direz-vous ! Et vous avez raison. A 42 ans, Stéphane Pasquier intègre le cercle très restreint des jockeys qui ont tout gagné. Ou presque. Une Breeders Cup aux States, les 1000 Guinées et son miroir français (la Poule d’essai des pouliches) avec Special Duty, différents Groupe I en Angleterre, les Canadian Stakes, le Gran Criterium italien, le Diane, le Jockey-Club, l’Arc de Triomphe - nous y reviendrons - et dix-huit autres épreuves classiques dans l’hexagone, sans oublier la très convoitée cravache d’or, la notoriété du cavalier de Chantilly a depuis bien longtemps dépassé les contours de la piste des Aigles. Pourtant, rien n’a vraiment changé. Stéphane a su rester Stéphane. Pasquier restera toujours Pasquier. Ce jeune homme que les grandes maisons continuent à s’arracher. Et l’on ne cherche plus pourquoi depuis des lustres. A force de dépoussiérer les balances, de succès en succès, de remerciements en ovations, le voilà depuis le 23 septembre à la tête d’un patrimoine de 2000 titres. Ce jour-là, au Val d’or, Calculating lui permettait de dédier un énième gagnant à la prestigieuse casaque Niarchos. Et oui, il est comme ça Sir Pasquier comme on dit à Newmarket. Cordial. Tout en fidélité. « Je reconnais que c’est plutôt bien vu, en sourit-il. D’ailleurs, la millième avait été obtenue pour le Prince Abdullah quand j’étais sous contrat chez lui. C’est toujours un immense honneur de travailler pour des gens comme ça. C’est une fierté personnelle d’honorer les couleurs de ceux qui m’ont accordé leur confiance et c’est peut-être ce qui fait que je me transcende un peu plus que de nature. De toute heure, même dans la difficulté, j’ai toujours plaisir à me battre pour moi, mais aussi pour les gens qui m’entourent. C’est ma marque de fabrique. Je suis un battant. Je ne lâche jamais rien. Même quand je ne sais pas faire quelque chose, je continue à en manger pour apprendre, pour devenir encore meilleur ». La confiance éternelle des plus grands Son âge, il en fait une valeur ajoutée. Vingt-quatre ans après ses débuts, quand il intègre le rond de présentation, on revoit ce minot qui s’était affirmé très tôt chez Robert Collet, son maître d’apprentissage. Le compteur des années semble s’être arrêté comme la balance. Le poids plume a pris de l’envergure tout en restant dans la catégorie des légers. « Je suis assez veinard, je n’ai jamais trop connu de problèmes de poids, donc je n’ai pas de sacrifices à faire de ce point de vue comparativement à d’autres collègues. Depuis tout ce temps, je connais parfaitement mon corps et je sais quand je dois m’arrêter ou continuer. Aujourd’hui, les propriétaires ont tendance à privilégier l’expérience et la notoriété à la jeunesse. Ça coûte tellement cher de nos jours d’avoir des chevaux... ». Daniel Wildenstein, l’Aga Khan, Khalid Abdullah,… tous les grands couturiers des courses lui ont fait appel. Avoir « Pasquito » de son côté est un luxe. Une mode qui résiste aux générations. L’assurance d’être dans le vent et paradoxalement de sortir indemne de bien des tempêtes. Y compris des plus médiatiques comme ce doux cyclone de l’Arc de Triomphe qui, l’automne venu, donne au Monde entier depuis un siècle ses plus délicieux frissons. Dimanche, 14 ans après son sacre avec Rail Link, notre frenchy tentera de hisser dans le ciel de ParisLongchamp les couleurs de l’écurie Jean-Louis Bouchard et l’entraînement de Fabrice Chappet. Gold Trip sera à 3 ans du voyage. De là à crier sur tous les toits qu’il se présentera comme la meilleure chance française au départ de la belle tricolore, il y a un pas que le jockey ne franchira pas. « C’est difficile à dire même si c’est un cheval que j’apprécie beaucoup, qui a énormément de moyens. Il possède un très bon mental et un équilibre parfait. Il n’y a pas vraiment de comparaisons à faire avec Rail Link à part peut-être en terme de sérénité. Il a cette faculté à être très calme avant, pendant et après la course. Nous nous présenterons en position d’outsider donc je vais monter pour mon cheval et essayer de le faire finir du mieux possible. Terminer dans les cinq premiers serait fantastique ». Il est vrai que cet épisode sort un peu du commun. « On est sur une autre planète » Avec Enable, qui court après une troisième victoire qui serait historique, et plusieurs challengers il faudra jouer des coudes pour monter sur le podium. « Ça va être une course magnifique avec Enable, bien sûr, mais également Serpentine, et l’on peut même ajouter Stradivarius. Beaucoup de chevaux sortent du commun. La course sera très britannique, il faut s’attendre à aller très vite. Cette année, il n’y aura pas de place pour les faibles », résume Stéphane. Avec de surcroît cette inconnue de voyager en terrain pénible. « Les pluies qui tombent sur Paris vont changer la donne. Gold Trip a couru une fois dans le terrain lourd et ça ne s’est pas très bien passé. C’était cependant dans son année de 2 ans et sur le mile. Il a pris depuis beaucoup de force, même s’il reste un peu immature par rapport à des adversaires comme Enable. Cependant Rail Link, comme Trêve et Enable plus tard l’ont gagné à 3 ans. C’est tout de même plus facile quand on ne porte que 56,5 kg », rappelle le jockey dont les souvenirs du passé ressurgissent forcément. « Gagner un Arc c’est quelque chose qui marque toute une vie de sportif de haut niveau. Ça en revient à soulever une Coupe du Monde. Ce sont des instants à savourer à 200%. Ce qu’il me reste à l’esprit, c’est qu’une fois le poteau franchi, il y a une fraction de secondes où l’on n’est pas certain d’avoir gagné. On bascule dans des sphères hallucinantes. C’est le cheval qui m’a transporté, je ne me souvenais plus de rien. On est sur une autre planète. Comme il s’agit de la plus Grande course au Monde et qu’elle est française, on a tendance à dire que c’est le rêve de tout gamin, mais chaque gagnant a une saveur particulière. J’étais très content de m’imposer dans la Breeders Cup pour la famille Niarchos, tout comme avec la pouliche Senga avec laquelle j’avais annoncé un an à l’avance que j’allais gagner le Prix de Diane ». Mais, souvent, comme il le rappelle, les choses les plus simples sont les plus authentiques. « Mon père me disait toujours, si tu choisis un métier que tu aimes faire, tu ne travailleras jamais de ta vie. Il avait raison. Je ne me lève jamais en me disant que je vais bosser. Parce que j’aime ça, que tout me semble désormais super facile ». La vie n’est belle que pour ceux qui la croquent à pleines dents. Stéphane, lui, a conservé un gargantuesque appétit. Ça tombe bien, le menu de dimanche est des plus copieux. Fabrice Rougier
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Jérôme Reynier et Royal Julius mettent l'accent sur l'Arc Lorsqu’il s’est installé en 1993 à Calas, qui aurait pu croire que ce minot de Marseille allait devenir l’un des meilleurs ambassadeurs de la Cité phocéenne ? Pour clore un premier septennat réussi, Jérôme Reynier affichera dimanche son premier partant dans le Prix de l’Arc de Triomphe. De ses débuts victorieux avec Its All Class à Borély, un cheval de cœur qu’il avait élevé avec son papa trop tôt disparu, à Royal Julius qui se présentera dimanche dans le « monument » parisien, tant de victoires ont coulé aux quatre coins de la France, notamment au plus haut niveau avec Skalleti qui, cet été encore, devançait Sottsass à Deauville. Royal Julius, lui, parle désormais parfaitement italien après avoir, par trois fois, conclu deuxième dans des Groupes à Milan. On se souvient aussi de ses promesses lors d’escapades au Qatar, à Ascot ou au Bahreïn, où il devrait dans un bon mois aller défendre son titre, ce qui, comme le dit si bien son mentor, lui donne le droit de se frotter aux meilleurs, même s’il s'élancera à une cote d’outsider. Qui se frotte à Jérôme Reynier peut cependant s’y piquer. Le fils de Royal Applause cher à Jean-Jacques Biarese tentera de confirmer qu’il sait voyager. Ce ne sont pas 900 kilomètres qui lui feront peur… mais peut-être Enable.
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Douxor de Guez se réhabilite à domicile Jean-Michel Bazire et Douxor de Guez ont très vite oublié leur très récente mésaventure. Disqualifié de la deuxième place après enquête dans le Quinté il y a trois jours à Vincennes, le représentant de l’écurie Vautors, qui n’est cela dit pas à mettre entre toutes les mains, a passé la surmultipliée dans le tournant final puis s’est rapidement mis hors de portée de Cectar pour rejoindre le poteau du Prix de la Ville du Mans en solitaire. Malheureux lui aussi il y a dix jours dans le Prix d’Ancenis sur la pouzzolane parisienne, Cabernet donnait l’impression en abordant la phase rectiligne de pouvoir faire sauter les bouchons, mais le partenaire d’Eric Raffin penchait subitement sur sa droite pour prendre le périphérique extérieur et perdre les places au fil des mètres, même s’il parvenait à sauvegarder un strapontin dans le Quinté que Boogie Danover était tout près de lui subtiliser. Finalement Cectar, pourtant vite dominé par le lauréat, s’accrochait à l’accessit d’honneur côté corde, résistant à Clovis Montaval que Franck Nivard avait préservé au dernier passage en face sur le porte-bagages d'Eric Raffin. Diamant du Siam brillait quant à lui quatrième pour une arrivée où s'installaient les cinq trotteurs les plus adulés du public. Evoluant dans sa cour, « Douxor » a donc rattrapé le temps perdu et fait quelque part oublier à Jean-Michel Bazire l’absence de Cleangame dans le Grand Prix Anjou-Maine où la team sarthoise présentera toutefois à 17h20 cinq candidats pour défier les ambitieux Tony Gio, Violetto Jet et Bugsy Malone.
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La Roselière en plein épanouissement Si les roseaux ne bordent pas la piste de l'hippodrome de Fontainebleau, le terrain souple a cependant favorisé l'apparition de La Roselière ce mardi. Dans le handicap Quinté, où ils n'étaient plus que quatorze après les défections de Marrakech Express et de Toronada, la pouliche entraînée par Romain Le Dren Doleuze a accompagné les plus prompts à la sortie des boîtes puis, prenant très tôt la direction des opérations, s'est présentée en tête dans la ligne droite, était souveraine à 400 mètres du but, ne lâchait rien à 200 mètres du poteau et repartait sous le nez de King Cobra dans l'épilogue en jument intouchable. Sur la montante, après avoir tardivement débuté sa carrière au printemps 2019, la partenaire d'Olivier Peslier enlevait ainsi son premier Quinté à l'occasion de sa déjà septième tentative à ce niveau. King Cobra, avec son venin habituel et son envie de mordre, n'aura jamais pu atteindre la lauréate. Les attentistes, eux,... attendent encore comme l'expérimenté Octoking, adepte de la course en tête, qui avait cette fois modifié ses plans ou encore le favori Heir To a Throne dont on avait presque oublié qu'une défaillance pouvait aussi affecter l'un de nos galopeurs les plus réguliers. Troisième, Champ de Mars n'a pas eu toutes ses aises derrière les leaders mais s'assurait du dernier accessit devant Royal Force et le gros outsider Rosissim. Aucun des cinq chevaux les plus joués ne trouvera place dans le Quinté. Miracle des Aigles devait également échouer de peu à la sixième place sans être vraiment chanceux. "L'étang" sont durs pour les favoris dirait La Roselière. La fille de Enrique n'a pas la parole, mais elle a un sacré jeu de jambes.
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