Le Berry tire sa génération vers le Maurice-Gillois Cinquième participation sur le steeple et cinquième victoire, Le Berry a encore fait subir à ses adversaires du Prix Orcada (Grp. III) ce dimanche une vraie épreuve de force. De bout en bout du parcours, le pensionnaire de David Cottin a usé ses challengers et notamment Le Lude qui a tenté de jouer aux durs avec le fils de Gemix. Le changement de vitesse du partenaire de Kevin Nabet dans l’ultime virage décontenançait totalement l’élève de François Nicolle qui, en plein naufrage et sous la pression de Galleo Conti, négligeait le dernier obstacle pour reculer au cinquième rang. Personne, ô non personne, n’a pu rivaliser avec le leader indiscutable de sa génération. Qu’en sera-t-il le dans quatre semaines dans le Groupe I réservé aux 4 ans quand ce somptueux cheval découvrira Gardons le Sourire et Yeiayel, les deux premiers du Ferdinand-Duffaure au printemps, peut-être les seuls à ce jour à lui offrir un peu de résistance ? Galleo Conti, la propriété de Pierre Pilarski, qui restait lui aussi invaincu sur les gros avant la rencontre du jour, a pour sa part jeté l’éponge malgré une nette deuxième place devant Général en Chef, couru sagement et rassurant après sa chute du 1er octobre. Kevin Nabet, le jockey du lauréat, rejoint avec quatre victoires Jacques Ricou dans les hauteurs du palmarès de cette joute semi-classique. Quatre succès qu’il échangerait à n’en pas douter contre un premier sacre dans la belle du 8 novembre prochain. Rendez-vous est déjà pris !
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Premier but de Suroit sur le steeple d’Auteuil Facile lauréat dans un terrain tout aussi collant à Compiègne il y a moins de trois semaines, Suroit, placé en position de favori, n’a guère fait souffrir ses nombreux preneurs ce dimanche dans le Quinté + à Auteuil, la course des Bleus, à cinq heures du match France-Portugal. Des bleus, les supporters de Gasti Greti en encaissaient par contre peu après la mi-parcours quand le partenaire de Bertrand Lestrade chutait pour laisser seul aux commandes Drop Flight qui l’accompagnait sur le devant de la scène depuis le lâcher des élastiques. Le pensionnaire d’Arnaud Chaillé-Chaillé voyait un nouveau danger poindre peu après le saut de l’oxer quand Suroit se rapprochait de manière significative et ces deux-là pénétraient dans la ligne droite non sans pencher sur leur droite, l’élève de David Cottin, peut-être encore un peu tendre avec seulement quatre courses dans les jambes, emmenant dans son action le principal animateur. Sur le plat, la cause était rapidement entendue pour l’associé d’Alexis Renard qui mettait un dernier uppercut au seul challenger qui lui était offert pour s’imposer lors de ces débuts sur le steeple d’Auteuil dans un véritable canter. Après Vittel et Compiègne, ce 6 ans au moteur qu’on pourrait encore penser en rodage savourait alors une troisième victoire consécutive. Loin de ce jumelé, à douze longueurs, Embrun d’Oudairies s’octroyait le dernier accessit devant Fanfaron Spécial, à créditer d’un excellent retour après quatre mois passés loin des hippodromes, et Elisa des Obeaux. Très joué, l’Anglais Utility s’affichait seulement sixième après avoir comblé par mal de terrain, mais à des années lumières de Suroit qui ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. Les portes de la Butte Mortemart, le Stade de France des sauteurs, lui apparaissent grandes ouvertes.
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Larno, le phénomène du 10 octobre Fallait-il considérer le Prix de la Galerie des Batailles, le Quinté du jour sur l’hippodrome de Chantilly, comme la revanche du Prix des Boucles de la Seine joué trois semaines plus tôt sur l’hippodrome de Saint-Cloud ? En tout cas, neuf des protagonistes de l’événement clodoaldien se retrouvaient aux prises dans l’Oise. Si la distance ne bougeait pas, s’adressant aux purs milers, le pénétromètre pour sa part glissait dans la profondeur pour afficher 4,8 et donner cette fois l’avantage aux nageurs. Vilaro, un inconditionnel des Quintés, voyait ce revirement de situation d’un bon œil. Ainsi, le partenaire de Cristian Demuro se projetait rapidement en tête pour emmener le peloton en compagnie du bottom-weight, Key to Magic. Ces deux-là pénétraient au coude à coude dans la ligne droite mais, virant complètement sur leur gauche, pour prendre appui sur le rail extérieur et chercher un terrain plus roulant, Larno déployait des foulées trop imposantes pour ses camarades qui ne pouvaient, une fois le poteau venu, que constater les dégâts. En ce samedi, Eddy Hardouin et le représentant de Mathieu Boutin étaient vraiment au-dessus du lot. Le fils de Milanais enlevait de fait le troisième Quinté de sa carrière un an, jour pour jour, après avoir dominé son sujet dans la même catégorie le 10 octobre 2019. Un anniversaire dignement célébré. A deux longueurs, Asterios, qui ne sort jamais des cinq premiers en pareille compagnie, fournissait un logique deuxième avec Christophe Soumillon devançant de très peu Tonnencourt, qui ne passait pas au préalable pour être un adepte du 1600 mètres papillon. Saga Timgad, quatrième, toisait le valeureux Vilaro qui reviendra tenter sa chance prochainement pour son vingt-cinquième Quinté. Quand on aime, on ne compte pas !
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Plainchant et Valentin Seguy ne s'éclipsent jamais Adressé à des pouliches et poulains de 2 ans, le Critérium de Maisons-Laffitte (Grp. II) n'hébergeait cette année que six concurrents mais pas des moindres. Dans cette épreuve dont les lauréats ont souvent nourri l'élevage français, Plainchant partait avec l'extrême confiance des parieurs après avoir remporté de façon désinvolte son Groupe III sur le même parcours cantilien des 1200 mètres le 18 septembre dernier dans le Prix Eclipse (Grp. III). Jouissant d'une vitesse naturelle qui sort de l'ordinaire, la pouliche entraînée par le Girondin Maurizio Guarnieri, comptait, comme il fallait s'y attendre plusieurs longueurs d'avance à mi-parcours et semblait partie vers une nouvelle aventure sans opposition, mais le Lyonnais Go Athletico, représentant de Philippe Decouz, grignotait son retard au fil des hectomètres pour finalement échouer de très peu même si Valentin Seguy, jockey de la lauréate, n'a pas vraiment poussé sa partenaire dans le rouge. Le grand amour entre la fille de Gregorian et son pilote, inséparables depuis ses débuts à domicile à La Teste, n'est pas prêt de s'élimer. Rappelons que Plainchant lui avait permis de remporter son premier Groupe. Série en cours. Loin derrière, à sept longueurs tout de même, Kalahara et Maxime Guyon prenaient dans un fauteuil le dernier accessit d'une épreuve qui pourrait se résumer à un face à face entre deux jeunes qui auront forcément dans leur année de 3 ans un gargantuesque appétit de classiques.
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Il était une fois dans l’Ouest… avec Cédric Terry Cédric Terry aux balances mercredi à Enghien après la victoire de Inca Turgot (S. Guarato).
A tout juste 23 ans, Cédric Terry est déjà proche du cap des 500 victoires. Avant de rejoindre la Normandie dès la semaine prochaine, le fils de Patrick tentera de quitter le Sud-ouest par la plus grande porte, celle d’Agen où se courra ce dimanche le 43ème Grand Prix. Avec Clarck Sotho, un cheval en plein boom, il essaiera de faire encore mieux qu’en 2019 où il avait conclu quatrième d’une édition enlevée par Cleangame. Adieu les Landes, bonjour la Normandie. Mardi prochain, après une dernière réunion pour débuter la semaine à Cazaubon, Cédric Terry fera ses valises pour rejoindre l’établissement familial dans la Manche avec le sentiment du devoir bien accompli. Sans pincement au cœur. « J’adore travailler là-haut. J’y ai toute ma famille et mes amis donc ça ne me dérange pas plus que ça de remonter, même si en terme de convivialité, on sent beaucoup plus de proximité, de ferveur et d’engouement du public sur les hippodromes dans le Sud ». Porté par un meeting de Biarritz où il a collectionné les succès, le driver de 23 ans est inarrêtable. Depuis le 14 septembre, il sort de onze réunions consécutives d’où il a ramené, à chaque fois, au moins une victoire. Dix-sept au total dont la plus récente mercredi à Enghien en compagnie de Inca Turgot pour l’entraînement de Sébastien Guarato. Une performance qui appartient seulement aux « monstres » de la discipline. Comme Jean-Michel Bazire, Laurent-Claude Abrivard, Franck Leblanc, autant d’entraîneurs qu’il a côtoyé dans sa phase d’apprentissage. Même si Lourdes n’est pas si loin de Créon d’Armagnac, où son père Patrick possède une antenne qui tourne à plein régime aux beaux jours, seuls les idiots vous parleront d’un miracle. La nouvelle idole dans le Sud-ouest Du reste, dans le Sud-ouest, Cédric Terry est devenu l’idole des jeunes, le chouchou de cette province à l’accent chantant, comme l’ont été avant lui, Dominik Cordeau, Jacques-Henri Treich où Richard-William Denéchère. Et on en oublie. « Beaucoup de professionnels se débrouillent très bien dans le Sud-ouest, acquiesce-t-il. Si l’on ne prend que monsieur Denéchère, toujours dans la course à son âge, avec l’immense carrière qu’il traîne derrière lui, on ne peut que le contempler avec un immense respect ». Avant de quitter ce terroir, l’anneau d’Agen-la-Garenne hébergera dimanche la réunion de l’année avec en fil rouge le 43ème Grand Prix du Sud-ouest. Cédric y retrouvera Clarck Sotho, l’élève du Viennois Loïc-Bernard Martin, qui vient de dominer à Toulouse le bon Alcoy, tout de même quatrième de la plus récente édition du Prix d’Eté. Un événement que ne raterait pour rien au monde le jeune pilote. « Ce Grand Prix n’a rien à envier aux plus belles courses qui se disputent à Paris-Vincennes. « Clarck » est un bon cheval. L’an passé, on avait fini quatrième de cette épreuve en étant très malheureux. Si on terminait second de Cleangame c’était pareil. Avec la présence de Billie de Montfort, Carat Williams, Bahia Quesnot, des chevaux qui ont dépassé le million d’euros, et bien d’autres, il y aura du spectacle, mais une chose est certaine, il faudra compter sur nous pour leur offrir une belle résistance. Le seul hic par rapport à l’an passé, c’est qu’il s’agira cette fois d’un départ à l’autostart, ce qui forcément avantagera les meilleurs qui partiront en première ligne. Je ne suis pas d’un naturel à m’inquiéter, ni à stresser, mais me mettre un peu de bonne pression avant ce grand rendez-vous ne peut pas faire de mal. J’aurai également au cours de cette réunion quelques bons partenaires de l’écurie comme Finou du Luot. Il ne déçoit jamais, Il termine tout le temps dans les trois ou presque. C’est vraiment un bon petit poney qui bénéficiera d’un engagement de qualité en tête. On ne peut pas dire qu’il a une marge énorme, mais avec un bon parcours, il va encore lutter pour les premières places. Gatsby Wic, quant à lui, vient de s’imposer dans un bon style à Vincennes. C’est un trotteur tout neuf qui n’a couru qu’une dizaine de fois et qui découvrira de bonnes conditions dans des courses fermées. Dimanche, derrière la voiture, il détient à mon sens une première chance », prévient Cédric. Un objectif de 120 victoires cette année Sixième dans la course au sulky d’or avec 108 victoires, le « Normando-aquitain » entend poursuivre sur courant continu. Alors que le meeting d’hiver parisien se profile, il a bien conscience qu’il a sûrement mangé son pain blanc ou plutôt la méture, la spécialité des Landes. Même si rien n’est écrit d’avance. Un excellent driver de province finit toujours par se singulariser dans le Temple du trot. « Je m’étais fixé pour but d’atteindre les cent victoires cette année. Je les ai déjà dépassées malgré deux mois de confinement. Alors, je vise désormais les cent-vingt. Chaque saison, on monte dans les gammes. Comme on dit, les victoires appellent les victoires. Les gens sont de plus en plus nombreux à demander mes services et, depuis un an et demi, je travaille avec Alexandre Decoopman, un agent qui connaît les courses par cœur. Lors de chaque réunion, j’ai en moyenne une ou deux premières chances, ça aide forcément. L’écurie de papa est aussi en super forme, mais force est de constater qu’à part deux ou trois éléments, nous ne disposons pas suffisamment d’atouts pour enchaîner les succès à Paris. On prend donc le plaisir au présent tout en se disant que c’est une vraie satisfaction pour tout le monde d’en être arrivé à ce stade aujourd’hui. Aux courses, ça peut aller très vite dans un sens comme dans un autre. Il ne faut pas s’emballer. Et ne penser qu’à une chose : continuer de progresser ». Fabrice Rougier |
Maryline Eon survient à L’Improviste Pâle figurant pour sa rentrée dans un Quinté disputé il y a une quinzaine de jours sur l’hippodrome de Craon, L’Improviste a montré un tout autre visage ce jeudi pour faire sien le Prix Jouvence à Saint-Cloud. Avec une course dans les jambes, dont il avait grand besoin, l’élève d’Alain Couétil a rasé les murs, bien appuyé sur la lice, puis a produit trois cents mètres de toute beauté pour refaire énormément de terrain sur l’animateur Sagaroi puis d’en disposer facilement dans l’ultime hectomètre. Quelle belle impression laissée par le partenaire de Maryline Eon, le plus petit poids au départ de ce Quinté, qui a profité de tous les paramètres jouant en sa faveur et notamment de son petit numéro dans les boîtes ce qui est, il faut le noter, peu commun chez les stayers. Parmi nos meilleures femmes jockeys en exercice, Maryline Eon s'était déjà fait connaître des Quintéistes en mars dernier avec un certain Furious des Aigles, l’associé de son premier événement. Sagaroi, qui avait lancé le sprint dès le début de la ligne droite, conservait une nette deuxième place devant Attentionadventure, un rentrant qui n’a pour ainsi dire jamais déçu sur le long trajet du Val d’Or. Quatrième, Flûte en Sol améliorait encore sa musique, elle qui n’était jamais sortie des cinq premiers depuis le mois de février. Et ce n’est pas du pipeau… Mortrée, cinquième, l’apprenait à ses dépens malgré une bonne fin de course qui démontre en valeur 31 qu’elle n’est plus très loin de son Quinté. C’est du reste en pareilles conditions que la pensionnaire de Jess Parize avait gagné son événement à Strasbourg il y a près de deux ans et demi. Déjà ! A s’en demander si avec les courses le temps ne passe pas encore plus vite !
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La Devise du jour : Un Abrivard en cache souvent un autre Ramené sur un plateau (celui de Soisy) pour gagner... telle aurait aussi pu être la devise du jour de Léo Abrivard qui a remporté un nouvel événement ce mercredi sur l'hippodrome d'Enghien. Pilotée sagement sur une quatrième ligne, Devise du Vivier, l'élève de Laurent-Claude Abrivard, a bénéficié tour à tour des progressions de Juvels Boy et de Charme Créole dans la ligne d'en face avant de fondre sur le favori italien Vincent Ferm et le dominer à deux cents mètres du disque pour inscrire un premier Quinté à son palmarès. Le pensionnaire de Junior Guelpa ne fléchissait pas pour autant et s'emparait de la troisième place avec la propriété d'Alain-Roger Esteve devant Eliot d'Ambri et le Scandinave Olle Rols. Chez les Abrivard, on ne fait pas les choses à moitié puisque le frère ainé, Alexandre, s'imposait à son tour pour son père, Laurent-Claude, trois heures plus tard en compagnie de Graine des Molles dans un Prix de Passy réservé aux pouliches de 4 ans. De la Graine, oui, mais de la graine de champion cultivée par un papa qui peut être fier. A eux deux, les "gamins" ont capitalisé pas moins de 175 succès depuis le début de l'année..
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Oh ma Coumba... Après les mémorables confrontations du week-end à ParisLongchamp, l'hippodrome de Reims permettait aux trotteurs de retrouver la tête de gondole des réunions PMU. Le Prix du Champagne Castelnau, notre Quinté du jour, offrait à Coumba Kuky la possibilité de se faire mousser, mais surtout de rassurer son entourage après une sortie qui ne lui ressemblait guère dans le Temple du Trot. Alors que l'épreuve bardait depuis le départ, las favoris essayant tour à tour d'imprimer leur train, ce qui occasionnait de nombreux relais, la jument entraînée et pilotée par Gabriel-Angel Pou Pou a mis le clignotant dans le dernier kilomètre avant de prendre la mesure de ses adversaires dès l'entrée de la phase rectiligne pour s'imposer dans un canter. Le onzième Quinté aura été le bon pour la fille de Matador de Vrie qui, à 8 ans, quittait l'arène champenoise portée en triomphe. La représentante d'Alain Chavatte poinçonnait le premier accessit devant Bonheur de Nay et Beerscott, l'autre atout de l'écurie, qui remporta dans sa jeunesse la Coupe à Cagnes et dont il faudra se souvenir des malheurs du jour au moment de l'emballage final. Altius Fortis s'octroyait la dernière place chère aux Quintéistes, dont nombreux souffriront de la disqualification de Damour Jiel après enquête alors que l'associée d'Alexandre Abrivard avait conclu deuxième. Gabriel-Angel Pou Pou, le tacticien de Grosbois, enlève ainsi son deuxième Quinté de l'année, neuf mois après celui obtenu par Caliu des Bosc sur la cendrée parisienne en plein meeting d'hiver.
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