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2023 Semaine 15

Norwegian mérite son statut de Sir
Publié le DIMANCHE 16 AVRIL 2023


Hugo Boutin transforme depuis quelques mois en or tout ce qu’il touche. Dimanche, dans le Prix du Pavillon Royal, Quinté sur l’hippodrome de ParisLongchamp, le jockey « maison » ou « famille » de l’écurie de Cédric Boutin a une fois encore sorti le grand jeu pour venir avec Norwegian Sir, sur le poteau, déposséder Gérald Mossé et Rock Blanc d’un succès qu’ils avaient pourtant reproduit comme on les apprend à l’Afasec. Dans l’ombre de Cosmas, le représentant de Mikel Delzangles s’extrayait du sillage de l’animateur à deux cents mètres du disque, mais Norwegian Sir reprenait un départ cinquante mètres plus loin pour poser son nez sur le fil dans un timing parfait.  Honguemare, troisième, retrouvait le gazon et un terrain collant qui avait tout pour lui plaire et devançait les deux favoris Highbari et Great Rotation. Après avoir remporté son premier Quinté en 2021 sur cet hippodrome en 36,5 de valeur sur une piste aussi profonde que celle du jour, après un deuxième Quinté imprimé à Cagnes l’an passé dans un terrain très souple en 38 de valeur, le fils de Kendargent répète en 37,5 et réalise la passe de trois dans la catégorie des gros handicaps. Comme on le prétend chez Madame Tussauds, le « Grévin » londonien à bien des miles au Sud-Ouest de la Norvège, n’a pas le statut de « Sir » qui veut…


Oracle Tile en passant par la Lorraine
Publié le SAMEDI 15 AVRIL 2023


Grandissime favori du Prix de la Lorraine, épreuve support des paris à la carte disputée samedi à Vincennes, Oracle Tile, un mâle de 7 ans en net retard de gains, a profité d’un parcours limpide et du magnifique convoi de la troisième épaisseur pour enrichir son patrimoine français d’une quatrième victoire, dont deux Quinté. Positionné derrière Face Time, lui-même royalement propulsé aux avant-postes par Gigolo Lover, le partenaire de Clément Duvaldestin n’a fait que deux cents mètres pour dominer sur un court sprint l’élève de Matthieu Abrivard dans le chrono canon de 1’10’’1. Au loin d’un tiercé caisse qui n’aura pas laissé insensible les matelassiers, Al Capone Stecca et Flower By Magalou tentaient sans y parvenir, malgré leurs positions d’outsiders, de faire décoller les rapports d’un Quinté sans véritables surprises. Au 15 avril, l’entraîneur Thierry Duvaldestin enregistre une soixante-seizième victoire, un total deux fois supérieur au score enregistré par Laurent-Claude Abrivard, trente-sept réalisations, son poursuivant immédiat. Une cadence infernale que celle notamment imposée par Théo et Clément.   


Caroline Sionneau : Ce projet de réforme est viscéral, je le porte comme un enfant
Publié le VENDREDI 14 AVRIL 2023


Voilà tout juste un an, Caroline Sionneau annonçait sa candidature pour devenir en novembre prochain Présidente de la Société Mère Le Trot. Déterminée, elle propose, sous la bannière de l’Union pour la Sauvegarde des Courses Hippiques (USCH), de donner une nouvelle impulsion à toute une filière qui, selon ses propos, a trop souffert sous l’actuelle mandature. Nous avons rencontré une femme en campagne, en tenue de combat, qui multiplie les contacts pour convaincre de l’importance de s’engager et de voter. Avec l’intérêt général chevillé au cœur.

Le Veinard : Il y a un an, pour ainsi dire jour pour jour, vous vous lanciez dans la campagne électorale qui vise à élire, en novembre prochain, les prochains représentants des socio-professionnels dans les Sociétés Mères. Alors que vous faisiez en 2019 partie des soutiens de Jean-Pierre Barjon, avec pour plan de travail collégial le projet d’Equistratis, quelles raisons vous ont rapidement fait basculer dans l’opposition de l’équipe dirigeante ? 
Caroline Sionneau : Comme vous le précisez, j’ai annoncé ma candidature il y a maintenant un an car je suis en désaccord avec la politique menée par la présidence actuelle. Jean-Pierre Barjon comme la majorité des candidats ont été élus en 2019 sur un programme de réformes définies et calculées par le think-tank Equistratis avec un engagement, celui de la transparence. Ni les réformes promises, ni cet engagement n’ont été mis en œuvre. Pire les principales décisions prises en toute opacité par l’équipe de Jean-Pierre Barjon vont à l’encontre de l’intérêt général. Dès lors, à un moment donné il faut assumer. Et c’est ce que j’ai fait. Je ne vois pas d’autres issues que de se présenter à l’élection de la présidence de Le Trot. On a perdu près de 200 entraîneurs et environ 2000 chevaux. Et on perd la confiance des parieurs chaque jour. Il y a urgence !

L. V. : C’est-à-dire ?
C. S. : Il faut revenir en arrière. Souvenez-vous ! Nous avions un projet de réforme porté par Equistratis avec un certain nombre d’actions concrètes à mener. Or, une des premières décisions de Jean-Pierre Barjon a été de faire signer aux élus du conseil d’administration une charte de confidentialité qui consistait à nous museler et nous réduire au silence contrairement à l’espoir qui nous avait porté pendant la campagne. J’ai refusé de la signer. Puis est arrivée cette crise du covid où l’on n’a pas contracté le PGE avec cette volonté délibérée de dire « advienne que pourra ». Conséquence, le nombre de partants moyen continue de diminuer au trot comme au galop. On n’arrive plus à dédoubler des courses en province, c’est symptomatique dans toutes les régions, et l’on parle bien de toutes les courses qu’elles soient PMU ou PMH. Les allocations ne pouvaient pas être la variable d’ajustement, comme elles l’ont été. Quatre ans plus tard, on mesure vraiment l’étendue des dégâts avec des conséquences dangereuses et très inquiétantes. En 4 ans, je le rappelle, au niveau de la filière, on a perdu 365 millions, 150 millions rien que pour le trot. Il n’y a aucune vision à moyen ou long terme. Cette institution n’a réagi qu’au coup par coup en privilégiant les intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général. Seulement, en perdant notre diversité, on perdra notre richesse. Lorsque la gouvernance en place dit qu’elle a créé de la valeur, ce n’est que de la communication. Quelle valeur ? Quelle blague ! La profession s’effrite. Chiffres à l’appui. Ce n’est pas qu’une idéologie. Le constat est inquiétant.

L.V. : Dans la liste que vous représentez il est question de sauvegarde des courses hippiques. Le mot « sauvegarde » est à lui seul un signal d’alarme…
C. S. : On est en train de disparaître. Il est facile de démontrer que les promesses de campagne soutenues par Jean-Pierre Barjon n’ont pas été tenues. Et ça malheureusement, c’est très symptomatique de la société actuelle. On ne gère pas une institution telle que le Cheval Français comme n’importe quelle entreprise. Pourquoi ? Parce que c’est une association où l’intérêt général doit guider les décisions, et non l’intérêt particulier. Moi j’ai chevillé au cœur l’ensemble de la profession, toute une population à emmener et à préserver : la filière hippique, c’est 60 000 emplois. Il faut une vision claire. Le projet que je porte est viscéral. Je le porte comme je porte un enfant. C’est pour l’avenir de la filière hippique, des anciens qui l’ont construite comme de la jeunesse qui entend construire son histoire, que je m’engage. Cette vision il faut la transmettre à nos tutelles, à l’Etat, puisque l’Etat est au cœur du projet des réformes que je défends.

L. V. : A ce jour, on a pourtant l’impression que l’Etat est aux abonnés absents. Est-il conscient de la richesse du modèle français ?
C. S. : L’Etat doit comprendre tout l’intérêt qu’il a à conserver notre modèle hippique. Malheureusement, pour l’instant, sur bien des points, il n’agit pas encore. Prenons l’exemple des contrôles anti-dopage, et je n’insisterai jamais assez sur ce point, cela nécessite une indépendance structurelle du laboratoire. Mais quand je parle d’indépendance, cela ne signifie pas de vendre le laboratoire des courses hippiques. Le contrôle antidopage est décrit dans la mission de service public. Il faut redéfinir avec l’Etat des instances chargées des prélèvements qui agiraient en totale transparence pour regagner la confiance des parieurs. L’Etat doit être totalement engagé et responsable : il a plus à y gagner qu’à y perdre. Je le répète, 60000 emplois reposent sur la confiance des turfistes. Et quand on sera capable, nous socio-professionnels, de fournir plus de partants et plus de régularité, alors le parieur reviendra vers nous. C’est une première étape. Le PMU a, sous le contrôle des deux Sociétés-Mères, aussi sa part de responsabilité dans les choix qui ont été opérés depuis plusieurs années. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’intérêt des socio-professionnels et celui des parieurs est étroitement lié.

L. V. ; On vous sent à la fois attachée au système actuel, à sa dimension populaire, et embarrassée par le virage dangereux que prennent les courses hippiques. L’avenir passe-t-il obligatoirement par une refondation ?
C. S. : Le trot est populaire. Nous sommes des gens de la terre. Chaque entraîneur de trot a de la terre sous les chaussures. Mais aujourd’hui, avec la baisse de nos revenus, le système actuel est menacé. Il faut donc renforcer l’attrait et le dynamisme de l’économie des courses. Il faut réaugmenter le nombre de partants pour que les enjeux redeviennent plus attrayants. Il ne faut surtout pas laisser Bercy nous privatiser parce que c’est ce qui nous guette si nous ne faisons pas des réformes de bon sens. La Française des Jeux compte prendre sa part du gâteau sur le online, est-ce que ça doit être vu comme un bon signal ? Je n’en suis pas certaine. La FDJ, il faut le rappeler, est un concurrent pour le PMU et propose surtout un modèle de fonctionnement totalement opposé. Elle est privatisée et, à ce titre, se doit de rémunérer des actionnaires. Nous n’avons absolument rien en commun hormis nos points de vente. L’institution hippique, et notamment en ce qui concerne le trot, relève de l’exception culturelle française. Notre modèle est unique. Tout le monde nous envie cette mission de service public qu’on a à cœur de préserver. Si vous l’enlevez, notre modèle disparaîtra et emportera une large part des 60 000 emplois. C’est unique le trot. On est riche de diversité. On a des cordes à droite, des cordes à gauche, des pistes en sable, des pistes en herbe, des pistes en mâchefer, des pistes en pouzzolane,… on a des départs voltés, des départs à l’autostart, des longues et petites distances, chaque hippodrome participe à l’attractivité du territoire. Il ne faut pas l’oublier. Cette richesse incroyable est également fondée sur le bénévolat. C’est miraculeux d’avoir 230 hippodromes qui fonctionnent pour les trois-quarts d’entre-eux grâce à l’investissement de sociétaires.  Je suis comme vous le savez présidente d’un hippodrome de troisième catégorie (Château-du-Loir dans la Sarthe, ndlr). Qu’est-ce qu’on fait quand on a une petite structure qui organise une réunion par an ? Et bien, on se fédère, on donne rendez-vous à la population locale. Les hippodromes animent nos territoires. Chacun concourt, sans même s’en rendre compte, à faire fonctionner une institution historique, une exception culturelle française.

L. V. : A quoi ressembleraient vos premiers jours à la tête de l’institution ?
C. S. : J’engagerai immédiatement le dialogue avec les autres élus, au national comme à travers les instances régionales, pour mettre en œuvre les réformes de structure qui, seules, permettront de sauver le modèle des courses hippiques. Les réformes nécessaires sont déjà sur la table depuis plusieurs années. La vision que je porte est celle de l’intérêt général et je la partage avec des représentants de l’Etat que je rencontre déjà régulièrement. C’est mon cheval de bataille. Cette réforme ne se fera qu’avec l’engagement de l’Etat. Je souhaiterais également consulter les socio-professionnels sur les anglicismes qui ont envahi nos meetings. Que les préparatoires soient devenues des « Zeturf races qualif » choque de nombreux socio-professionnels. On nous retire notre identité. Nous sommes à l’opposé du slogan « le trot plus qu’une allure, une culture ». A la manière d’un autodafé, on a pris les noms qui faisaient notre histoire et on les a jetés au feu. On a l’impression qu’il n’y a plus que deux courses en France, le Cornulier et le Prix d’Amérique. Alors que c’est tellement plus intéressant de raconter l’histoire et de savoir comment un cheval en est arrivé là. Les courses c’est un adn, une culture et le parieur a besoin de repères. D’avoir rebaptisé nos quatre « B » a produit l’effet inverse. Standardiser quelque chose d’unique n’apporte pas de la valeur. J’ai des convictions et une vision pour notre institution qui ne se résumera jamais à faire une communication pour masquer l’absence de décisions courageuses. On ne peut pas fermer les yeux sur la chute du nombre d’entraineurs, puis sur celle du nombre de partants, puis sur la disparition des noms des courses. Arrêtons de tout vouloir faire disparaitre, alors qu’il faut préserver et encourager. C’est pourquoi je propose à tous les socio-professionnels de s’engager et d’aller voter aux prochaines élections pour sauver notre modèle qui est reconnu et unique en la matière.  

Propos recueillis par Fabrice Rougier


Objectif GNT pour Gaspar d’Angis
Publié le MERCREDI 12 AVRIL 2023


Après avoir fait sienne la deuxième étape à Borely, Gaspar d’Angis a remis le couvert mercredi lors de la troisième manche du Grand National du Trot à Lyon-Parilly. Alors, forcément, Jean-Michel Baudouin affiche d’ores et déjà ses ambitions « on va jouer le tournoi à fond ». Seulement plaqué, alors qu’il vaut quelques centièmes de mieux déferré, le partenaire d’Eric Raffin a laissé ses deux plus féroces adversaires de 6 ans, Harlem de Bucy et Horchestro, s’époumoner en tête pour mieux les attaquer à une centaine de mètres du but. Déjà deuxième de Ampia Mede Sm dans le Prix de Paris (Grp. I), Harlem de Bucy devait encore se satisfaire du premier accessit sous la pression de Gangster du Wallon seul candidat à avoir pu rendre vingt-cinq mètres. Horchestro et Howdy Partner mettaient quant à eux le rouge sur un Quinté où il était compliqué avant le coup d’entrevoir la moindre surprise. Coleader au général, « Gaspar » quitte donc le pays des Gones dans son jaune éclatant tout en donnant déjà rendez-vous à ceux qui voudraient s’essayer à lui ôter sa belle couverture de leader à Saint-Brieuc le 26 avril. Pour eux la table est loin d’être mise… sauf pour une galette saucisse.   


Hillarante n’est pas venue pour faire rire
Publié le MARDI 11 AVRIL 2023


Et de deux ! Mardi, dans le Pris Miss Alleged, un Quinté pour seules femelles, Hillarante s’est montrée toute aussi tranchante que le 21 mars dernier quand elle accueillait son premier Quinté sur les 2100 mètres de la Psf cantilienne. Il est vrai que la jument marseillaise appartenant à Jean-Claude Seroul se sublime dans l’Oise. Son bilan à Chantilly dans les gros handicaps demeure sans anicroche : deux succès et une seconde place. Sable fibré ou pelouse, la sanction aura été la même pour l’opposition d’autant plus que l’élève de Jérôme Reynier a trouvé en Dary Ci le lièvre parfait. Gérald Mossé a tenté de partir de loin au poteau des trois cents mètres, mais « Soumi » veillait au grain et était le seul à pouvoir accrocher le bon wagon avant d’écourter cette confrontation à deux têtes à l’approche du dernier hectomètre. Aljanah, supplémentée pour sa rentrée, donnait raison à Mathieu Brasme en s’affichant troisième devant Fresh Kiss et Darkaniya. Quatre jours après la victoire de Esprit Joyeux à domicile, la bande des orange et gris récidive. Avec Jérôme Reynier, il y a souvent une bonne occasion de repartir de la région parisienne avec le sentiment du devoir accompli… pour ne pas dire hilare.


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