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2023 Semaine 17

Iresine-stible dans le Prix Ganay
Publié le DIMANCHE 30 AVRIL 2023


Dimanche, dans le Prix Ganay, premier Groupe I de la saison de plat en France, on s’envolait déjà vers le Prix de l’Arc de Triomphe avec notamment le retour en piste de Vadeni qui n’avait trouvé en octobre  que Alpinista pour lui barrer la route du succès dans la plus prestigieuse course au Monde. Comme le protégé de Jean-Claude Rouget, ils étaient nombreux à opérer leur rentrée. D’autres avaient déjà le Prix d’Harcourt (Grp. II) dans les jambes comme Simca Mille et Iresine qui avaient respectivement conclu premier et deuxième il y a trois semaines. Marie Vélon avait promis de prendre sa revanche dans le « Ganay ». La femme jockey n°1 dans l’hexagone n’a qu’une parole et elle a logiquement ajouté à son palmarès un second Groupe I après le Royal-Oak 2022. Car Iresine est revenu encore meilleur dans son jardin de Longchamp pour ses 6 ans. « On a le mode d’emploi avec lui. On a fait zéro faute depuis ses débuts avec ce cheval tout neuf qui, à la force de l’âge, est au sommet de son art », expliquait Jean-Pierre Gauvin qui n’a pas son semblable pour faire mûrir un pur-sang. Aidé par un terrain très souple, le produit de Manduro, s’est contenté de suivre le mouvement à l’arrière garde avant de se retrouver à cent mètres du poteau au coude à coude avec Simca Mille et Bay Bridge pour les déposer cinquante mètres plus loin. Hongre, Iresine n’aura pas accès à l’Arc, mais les Grands Prix de Chantilly et de Saint-Cloud se profilent à l’horizon. Et il n’a que 6 ans, l’âge qu’avait Cirrus des Aigles quand il remportait le Prix Ganay en 2012. C’est dire s’il reste des belles pages à tourner pour tout son staff. 


Douriann sort déjà du Brouillard des Quintés
Publié le DIMANCHE 30 AVRIL 2023


Du « Printemps » comme s’il en pleuvait. Après la victoire du hurdler Lucky One dans la Grande course de Haies de Printemps la veille à Auteuil, ParisLongchamp invitait dimanche les galopeurs à son Grand handicap du Printemps. L’intitulé de l’épreuve manque d’originalité et la présence des représentants de Mikel Delzangles à l’arrivée d’un Quinté l’est tout autant. Invincible Light n’était certes pas en pleine lumière en bouclant son parcours à la cinquième place mais, par contre, Douriann a mis dans le « deux mille » en s’octroyant son premier gros handicap pour sa - seulement - deuxième participation dans un événement. Avec un brin d’expérience supplémentaire, le partenaire d’Aurélien Lemaître, qui restait sur quatre troisièmes places, a profité de son poids plume de 52 kilos pour remporter son duel face à un autre gris, le bon Brouillard, pourtant pénalisé de huit livres après sa démonstration dans le terrain lourd compiégnois. Craps essayait de se mêler à cette explication, en vain, tout en passant quatre longueurs à Cléod’Or, quatrième. Après La Templière, Dary Ci et Rock Blanc, tous placés de Quinté en avril, comme l’avait du reste déjà été Douriann, l’hirondelle n’est plus la seule à faire le printemps… l’écurie Delzangles aussi.     


La victoire à 11 ans en restant Poly !
Publié le SAMEDI 29 AVRIL 2023


A trois semaines du Grand Steeple-chase de Paris, le Prix Ingré (Grp. III) annonçait au papier – et au betting – un match entre le charismatique Gran Diose et Spes Militurf, invaincu sur les gros d’Auteuil mais à qui il restait quelque part tout à prouver face aux géants de la spécialité. Une ultime préparatoire sans Docteur de Ballon, sans Carriacou et d’autres, mais avec les couleurs historiques à Auteuil de l’écurie Papot que les turfistes ont trop rapidement pensé délavées en ce cru 2023. Peut-être notamment en raison de la méforme actuelle de l’écurie de François Nicolle. Et bien non ! On peut le dire et le redire, les géants se relèvent toujours. Bien qu’il soit vieillissant à 11 ans, un adjectif empreint de vulgarité quand il s’agit du fils de Poliglote, Poly Grandchamp, vainqueur de La Haye Jousselin 2021, a signé avec Bertrand Lestrade son vrai retour pour s’imposer quasiment de bout en bout au terme d’une explication avec son compagnon de casaque Dream Wish, entraîné par Dominique Bressou, dont la spectaculaire rentrée après un an d’absence en fera l’un des chauds prétendants le 21 mai prochain. Franco de Port, troisième tout près, nous rappelle que le trèfle irlandais n’est pas fané en cette époque du muguet et pourrait conquérir Paris dans la belle de mai. Inutile de faire injure aux chevaux battus du jour. Ce serait malvenu face à tant de classe. En ce samedi, nous resterons cependant résolument « Poly ».


Lucky One, de bon dernier à très bon premier
Publié le SAMEDI 29 AVRIL 2023


Gai et chanceux. Mais avant tout adroit. Ainsi pourrait-on résumer le début de carrière de Gabin Meunier. Victorieux de son premier Groupe l’an passé dans le Prix Montgoméry avec Gai Luron pour le compte de Nicolas de Lageneste, le jeune-jockey s’est doté d’un second Groupe III en remportant à Auteuil la Grande Course de Haies de Printemps (Grp. III) glanant au passage son premier Quinté. Et de quelle manière ! Dans une épreuve que Gentleman d’Athon, vainqueur du handicap référence trois semaines plus tôt, a débridé depuis le départ, Lucky One, lui, a d’abord joué la carte de la discrétion en se maintenant en queue de peloton avec Kapteen auteur d’un départ chaotique. Puis, au fil des mètres qui le séparait du poteau, l’élève de Sophie Leech a passé le peloton en revue avant de tracer une ligne droite de cheval de plat pour dominer aux abords du poteau Loquas avec qui Jérémy Da Silva pensait certainement avoir fait le plus dur après le franchissement de l’ultime difficulté. Une performance de choix quand on sait que le lauréat a dû être remonté de huit livres, condamné à porter 62 kilos, pour participer à ce Quinté dont les portes lui ont seulement été ouvertes en raison du faible nombre de partants. Chanceux le « Lucky », mais vraiment tenace pour être le « One ».


Horace du Goutier confirme son grand retour en Bretagne
Publié le MERCREDI 26 AVRIL 2023


L’hippodrome de la Baie à Saint-Brieuc voyait mercredi s’installer la caravane du GNT. Une première pour la jeune infrastructure bretonne construite en 1990. Une première également pour Hugues Monthulé qui au terme des 3200 mètres de cette quatrième étape enlevait un Quinté en compagnie de Horace du Goutier. Un succès au forceps, dans une épreuve au rythme endiablé d’un bout à l’autre par Formi, qui adore diriger les opérations, et Glamour Queen la protégée très attendue de Jean-Philippe Dubois. Ça bardait tellement en tête qu’aucun concurrent des 25 mètres n’a pu refaire son handicap si ce n’est le maillot jaune, Gaspar d’Angis, sans pouvoir approcher le représentant de Sébastien Guarato qui s’évadait dès le tournant final, ni la petite reine de l’écurie Victoria Dreams. Un trio logique qui hébergeait les trois favoris devant Figolu Frazéen et Guiness d’Herfraie. Horace du Goutier, après une interruption de carrière d’un an, engrange un troisième succès en deux mois. Dur à l’effort, comme un Ready Cash, le fer de lance de l’écurie Saint-Martin, avec Héliade du Goutier, risque lors des prochaines étapes de donner du fil à retordre au Gaspar de la famille Baudouin qui, pour l’heure, garde bien moulé au corps un maillot jaune vraiment convoité.   


Ocastle des Mottes et son Amy pour un Kiff 100% Leenders
Publié le MARDI 25 AVRIL 2023


Ocastle des Mottes n’avait peut-être pas l’expérience de certains de ses rivaux, mardi, dans le Prix Gaston Branère mais, sortie après sortie, on devinait un hurdler perfectible, soigneux dans ses sauts,… bref il avait le profil d’un tout bon de l’écurie de Gabriel Leenders. Pour autant, le partenaire de Johnny Charron était bien loin d’endosser le costume de favori, laissant cette décoration à son voisin de box Amy du Kiff, déjà victorieux sur les gros obstacles du Putois avant d’être malheureux dans le relevé Prix Fifrelet où l’avant dernier haie lui était fatale alors qu’il pouvait encore prétendre à la victoire.  Nous n’aurons pas vu un mais deux « Gaby Leenders » à l’arrivée après avoir galopé non loin l’un de l’autre dans le premier tiers du peloton. Ocastle des Mottes, sur la montante, ridiculisait toutefois cette opposition voyant en flou bougé dans le rétroviseur Amy du Kiff batailler avec Jeu Tentant et Roi K’Alin respectivement arrivés dans cet ordre détachés de A Chœur Joie. Ocastle des Mottes a donc apprécié le parcours rapide, bien que lourd, de l’hippodrome de l’Oise. Ce même tracé qui voyait six ans plus tôt son père Castle du Berlais mettre un terme à sa carrière après deux victoires à Enghien. Le fiston est appelé à faire encore mieux !


Valentin Desbriel toujours premier au poteau d’arrivée
Publié le LUNDI 24 AVRIL 2023


Valentin Desbriel l'oeil expert de nos hippodromes. (photo Le Turf vu d'un autre Oeil)

Tout le monde n’a pas la chance de croiser Valentin Desbriel. Pourtant, ceux qui partagent quelques secondes de sa vie conservent l’image d’un professionnel au regard percutant, au clic magique, qu’on a envie de retrouver aux balances. Photographe à l’agence de presse Scoopdyga, il immortalise les plus beaux succès et profite parallèlement, sous l’angle du petit propriétaire, de tous les plaisirs que distille le sport hippique. 

A la fois si loin et si proche de l’Amérique. Son objectif est pourtant ailleurs. Il le porte dans le sac. En bandoulière. Ou autour du cou. Desbriel, un nom qui n’apparaît pas dans la colonne des entraîneurs, ni celle des drivers. Il y a quelques années, il ponctuait en guise de signature certains papiers de la presse spécialisée. Ce patronyme a longtemps commenté les courses hippiques. Aujourd’hui encore, il les illustre par l’intermédiaire de Valentin, un fils qui a parcouru les champs de courses dans sa petite enfance. Et bien plus encore. « Mon père travaillait à Paris Turf. Mon parrain, Jean-Paul André, a quant à lui remporté le Prix d’Amérique en 1985 en qualité de driver avec Lutin d’Isigny. C’était l’année de ma naissance. Je n’ai donc pu connaître la joie de ce qui reste un moment unique pour tout professionnel. Mais j’ai à l’époque, petit, arpenté en long, en large et en travers son écurie et ça m’a bien entendu donné envie de tracer à mon tour ma propre carrière dans le milieu hippique ». Pour autant, pas question pour Valentin Desbriel d’aller user ses culottes courtes sur les bancs de l’Afasec. Le jeune homme connaissait suffisamment le métier pour ne pas se lancer dans des aventures périlleuses. « J’étais le premier témoin de la difficulté de ce métier. Je savais qu’il y avait beaucoup de candidats à l’école des courses hippiques pour finalement très peu d’élus. Très jeune, j’ai dans un premier temps pensé suivre les pas de mon père, devenir par mimétisme journaliste, mais par enchantement la photo m’a conduit sur une voie toute aussi parallèle que complémentaire. J’ai commencé par faire quelques clichés l’été à Deauville alors que j’accompagnais mon père durant le Meeting. Par simple amusement. C’est à ce moment-là que Laurent et Didier Dyga, de l’agence de presse Scoopdyga, spécialisée dans les photos de courses hippiques, m’ont dit que j’avais un œil et ils m’ont proposé de faire un CAP en alternance avec la possibilité ensuite d’intégrer l’entreprise. D’abord dubitatif, j’ai finalement accepté. Ça aurait pu être temporaire, ne pas me plaire, mais je me suis très vite plu et notre collaboration perdure depuis maintenant deux décennies. Avec le recul, je ne me serais pas vu faire autre chose. Si à la base la photographie n’était qu’un prétexte, il faut reconnaître que ce fut une formidable fenêtre pour vivre ma passion sous un autre angle ». Vingt années de bonheur durant lesquelles, chaque matin, il prend la direction de Vincennes, Longchamp, Saint-Cloud ou Auteuil pour devenir le témoin privilégié des cérémonies des balances, pour partager le temps d’une pression sur le déclencheur le sourire de petits ou grands propriétaires.

De Vitoria la Chancel à Igo Cléa

Des instants magiques qu’il a fini par goûter à son tour. « Quand on est passionné de courses, l’aboutissement c’est d’avoir des chevaux et ses propres couleurs. Qu’on possède 100%, 50% ou 10% d’un cheval, l’émotion est identique. Je ne me voyais pas épouser cette profession sans avoir une patte, un bout de sabot. J’ai donc acheté pour moitié en association avec mon père, alors qu’elle était yearling, une jument qui s’appelle Vitoria la Chancel. Mon parrain l’entraînait. Un matin, elle lui a tapé dans le bras et c’est du reste à compter de ce jour qu’il a mis entre parenthèses sa carrière d’entraîneur avant de repartir au combat huit ans plus tard avec El Fuego de Bez, un trotteur qui était voué à vivre une retraite paisible au champ. Il l’a réessayé, puis a repris du service car il appartenait à la famille. Il a ainsi retrouvé les hippodromes à sept reprises pour quatre victoires et trois deuxièmes places. Comble du comble, il a permis à son fils Antonin d’engranger la première victoire de mes couleurs. Seul ce sport nous conduit à pareilles émotions », savoure encore Valentin qui, depuis, a assisté à l’éclosion de Igo Cléa, un fils de Vitoria la Chancel qui, il y a trois semaines encore, sous la houlette de Maxime Bézier, s’imposait à Argentan. « C’est un cheval dur qui fait toutes ses courses. Il demeure cependant fragile, mais si la carrosserie suit il a le moteur pour monter de catégorie. On essaie avant tout de le préserver. Il courra à Royan le 8 mai pour capitaliser du moral car mine de rien, même s’il a gagné deux fois à Vincennes l’an passé, les courses parisiennes demeurent un combat. Quand il évolue à Paris, le temps d’une course, je demande toujours aux collègues de me remplacer. Je veux pleinement vivre le moment. Ça me prend aux tripes. Gagner à Vincennes c’est l’aboutissement, quelque chose d’incroyable, d’impensable aussi à mes débuts. J’étais carrément ému. J’ai mis plusieurs jours à m’en remettre. C’est une chance de partager « Igo » avec une bande de vrais copains ». Comme avec Florent Guy et Jane Soubagné au galop, Valentin entretient des liens étroits avec Maxime Bézier. « Notre première rencontre remonte aux courses du Stade de France. C’est dire si ça date. Depuis on a toujours été très proches. Je ne vois du reste pas mes trotteurs ailleurs que chez Maxime, Jean-Paul André ou Guillaume Gillot. Je fonctionne comme ça, à l’affectif. Les courses c’est avant tout des histoires de famille, d’amitié et de communion. Du reste le petit dernier sur lequel je me suis associé s’appelle Max de Bez, du surnom qu’on donne à Maxime Bézier. Quant à mes propriétés, elles arborent le suffixe « Cléa » du prénom de ma fille. Les chevaux tisseront toujours ce lien direct avec les délices de la vie ».

Fabrice Rougier


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