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Actualités
2023 Semaine 22

Ace Impact, jeu, set et Jockey-Club
Publié le DIMANCHE 04 JUIN 2023


« J’avais vu la course comme ça. S’il est très bon, il ira chercher Big Rock ». Jean-Claude Rouget jubile. On l’a même rarement vu aussi expressif dans la joie à l’arrivée du Jockey-Club dont il était pourtant le tenant du titre et qu’il a remporté six fois. Un grand bonhomme à la tête d’une impressionnante équipe qui participe chaque matin à constituer cet énorme palmarès. Ace Impact aussi est un phénomène. Il était inimaginable, à quatre cents mètres du but, quand Cristian Demuro le décalait des derniers rangs, qu’il revienne sur Big Rock qu’on pensait invulnérable. Et il l’a transpercé au poteau des cent mètres en battant de surcroît (2’02’’63) le record de l’épreuve. Un 183ème Derby français historique qui offre au propriétaire du lauréat, Serge Stempniak, un premier Groupe I avec un pur-sang qui demeure invaincu en quatre prestations. Et qui pourrait le rester longtemps !  


Golden Call récolte l'or à la pelle
Publié le DIMANCHE 04 JUIN 2023


On le dit un peu "spécial", mais Golden Call, appelé en piste dimanche à Chantilly pour y livrer sa dix-septième composition, a déjà remporté six courses depuis ses débuts. Et désormais deux Quintés en s'appropriant le Grand Handicap de Chantilly. On ne grimpe pas à 43 de valeur sans séduire et sa dernière participation à Longchamp, qui s'était soldée par une quatrième place lui avait fait grand bien aux dires d'un Tony Piccone reconduit pour encore mieux faire. Et Tony lui a donné le parcours parfait avant de gicler au moment décisif à l'intérieur de Fellow et de dominer dans une lutte à couteaux tirés l'intermittent mais doué Thunderspeed qui n'a pu que constater l'éclair de classe de son rival. Utamaro finissait fort pour priver Gaidar du dernier accessit alors que Diamond Vendôme, le concurrent le plus délaissé au betting s'inscrivait cinquième. On notera toutefois les malheurs de La Fille du Sud contrainte de mettre un genou à terre en pleine accélération.Grosse frayeur pour Clément Lecoeuvre, mais l'histoire se terminait plutôt bien... surtout pour le protégé de Henri-Alex Pantall qui renoue avec le succès. 


Filup s'enrichit d'un premier Quinté bien mérité
Publié le SAMEDI 03 JUIN 2023


Si Filup est aussi à l'aise sur la parcours du huit que sur les pistes de Maisons-Laffitte, il n'avait par contre jamais pu s'y imposer dans un Quinté. Et pourtant ses statistiques avaient de quoi faire froid dans le dos à ses opposants puisqu'en sept courses, il s'y était imposé à trois reprises sans jamais sortir des quatre premiers. Cette régularité a enfin trouvé sa récompense dans le Prix Jean-Victor, samedi, un petit Quinté de douze partants, mais une énorme récompense pour l'écurie de Sylvain Dehez qui a réussi à sublimer la propriété de la famille Bryant. Il est adulé ce Filup y compris par son jockey Geoffrey Ré qui n'a pas hésite une seco0nde à prendre son joker. Bien lui en a pris car son associé débordait l'animateur Hurrick des Obeaux sur la dernière difficulté avant de résister d'un rien à l'excellente fin de course de Mandarin Basc mené à la baguette par Gwen Richard. Toscana du Berlais s'adjugeait le dernier accessit devant le pauvre "Hurrick" qui avait fait tout le boulot, tandis que Haute Idée oblitérait le dernier ticket de l'événement du jour. A quelques mètres de Roland-Garros, où les tennismen français n'ont pas fait long feu, un fils de Cokorico l'a donc emporté. Voilà qui pourrait faire rire Novak Djokovic présent ce samedi dans les tribunes de la Butte Mortemart.  


Le coup de Rhin de Mykiss
Publié le MERCREDI 31 MAI 2023


Récent bon deuxième de La Fille du Sud à ParisLongchamp, Mykiss n'a pas laissé passer, mercredi en Alsace, sa seconde chance de remporter un Quinté. Rapproché en face par Aurélien Lemaitre, alors que Blind Buy s'était raccourci en tête, le pensionnaire de Gordan Batistic s'est retrouvé aux prises avec Kapani avant d'en disposer à deux cents mètres du but. Constamment dans le sillage des animateurs, Innis conservait de justesse un accessit à plus de 50/1 alors que Jazzmen finissait en trombe esseulé à l'extérieur de la piste alsacienne. Auen Adventure fermait le ban à proximité des quatre premiers. Fer de lance d'une petite écurie dont les pur sang se comptent sur les doigts des deux mains, Mykiss apporte une première victoire de Quinté à l'entraîneur allemand de Durmersheim, petite commune située à moins d'une heure de Strasbourg. Sur un coup de Rhin décisif.


O Trasno résiste à une meute de prétendants
Publié le MARDI 30 MAI 2023


Quinté dans l’Ouest ce mardi à Angers et victoire du Sud-ouest en l’occurrence pour un compagnon de l’entraîneur de Mont de Marsan Bruno de Montzey. O Trasno est un chic et puissant cheval, vite sur jambes, qui s’est immédiatement posté aux côtés de Kemoco Bello qui, tout logiquement, avait pris le volant de l’épreuve. Ce n’est qu’à 250 mètres du disque que l’élève de Ludovic Rovisse se sentait menacé de toutes parts, moment choisi par Eddy Hardouin pour solliciter son partenaire et résister à une nuée de prétendants avec, à ses trousses et dans l’ordre d’arrivée, Nordeste, Passalito, Pedrito et Woff, le tout en à peine une longueur. O Trasno, dont le dernier succès remontait à juillet 2022, à domicile sur l’hippodrome des Grands Pins, méritait de renouer avec la gagne lui qui depuis, en neuf productions, n’avait jamais conclu plus loin que quatrième. C’était du reste il y a un peu plus d’un mois déjà à l’occasion d’un gros handicap sur les 1200 mètres cantiliens.


Guillaume Viel, un amateur comblé par son environnement
Publié le LUNDI 29 MAI 2023


Il avait déjà presque tout gagné dans la catégorie des gentlemen-riders et cavalières sauf le Prix du Maréchal Foch, la plus haute distinction chez les amateurs. C’est chose faite depuis dimanche à Auteuil grâce à Miss Montigny. Guillaume Viel revient sur une semaine totalement folle ponctuée de la plus belle des manières.

Son coup de deux aura marqué les esprits en intervenant en l’espace de trois jours. D’abord en plat au Lion d’Angers, puis à Auteuil, dimanche dernier, dans le Prix du Maréchal-Foch, le steeple le plus prisé dès lors qu’on est un gentleman-rider. Un signe de polyvalence. Une marque familiale qu’on cultive chez les Viel depuis cinq générations. Tous sont en effet passés par l’amateurisme jusqu’à Mathéo, le petit dernier, avant de devenir professionnels. Tous… sauf un ! Guillaume, l’artisan de ce doublé à la saveur incomparable. « La semaine avait plutôt bien commencé avec Alabaa, un cheval dont je suis propriétaire à 25%. C’est ma plus grosse part sur un pur-sang. On l’a longtemps attendu, plus d’un an, en raison d’une tendinite juste après son achat à l’amiable. Mais cette victoire me réjouit surtout pour Julien Barthe, un jeune rencontré alors que j’étais ingénieur travaux. C’était sa troisième victoire en tant que copropriétaire. En plus avec sa casaque. Ce n’est que du bonheur de vivre pareils moments. Surtout devant 15000 spectateurs. Dimanche, à Auteuil, c’était le Graal. Le Prix Maréchal-Foch est devenu la plus belle course d’obstacle qu’un amateur puisse remporter depuis que le parcours du Prix de France a été modifié et qu’on ne saute plus le raid ditch jugé trop difficile pour les gentlemen et cavalières. Gagner un jour de Grand steeple-chase de Paris, c’est fabuleux. Il y avait du monde sur l’hippodrome, certes, mais surtout beaucoup de qualité derrière les élastiques. C’est une victoire marquante car, au papier, Miss Montigny n’avait qu’une chance d’outsider. Les représentants de Fabrice Foucher et de David Cottin étant tombés, je n’avais plus que Calotin le « Macaire » à battre sur le plat, mais franchement je ne pensais pas y parvenir. Ça me fait vraiment plaisir pour Thierry Cypres qui travaille avec mes parents depuis de nombreuses années. C’est un ami de la famille. On le connaissait bien avant qu’il sorte des champions comme Figuéro ou Bipolaire. C’est du reste l’un des éleveurs les plus réputés du Centre de la France. Il souhaitait absolument que je monte sa jument. Il me l’avait réservée dès les engagements. C’est merveilleux. C’est également glorifiant de gagner pour François Nicolle pour qui j’avais déjà eu l’occasion de triompher. Il engage toujours des partants dans notre catégorie. C’est un ancien gentleman lui-même. Il sait mieux que quiconque que l’amateurisme constitue le bas de la pyramide du monde hippique. Enormément de grands professionnels devenus entraîneurs, jockeys, éleveurs, même commissaires en sont issus. C’est donc une activité à valoriser et il faut le remercier pour son investissement à ce niveau », précise le fils de Laurent, 28 ans, petit frère de Thomas, aîné de Mathéo. Des succès de prestige qui ne le dévieront jamais du chemin qu’il s’est tracé. Il aurait pourtant pu dès potron-minet sortir des lots et rentrer chez lui à pas d’heure au terme d’une réunion loin de sa base rennaise. Lui qui, en douze ans de licence, totalise 63 victoires (60% à l’obstacle), collectionne deux cravaches d’or de l’Ouest, une d’argent et trois de bronze au plan national, et a remporté deux Prix de France et les Championnats du Monde en 2018.

La sécurité d'un métier stable

Trop peu pour l’enflammer. « Mes frères poursuivront l’activité de mon père et en aucun cas je ne me battrai avec eux. Je monte par contre à l’écurie de mes parents tous les samedis matin avec ma copine Justine Bourillon, la fille de David, ancienne cravache d’or de l’Ouest, qui a aussi sa licence de cavalière. Si j’ai souhaité rester amateur, c’est parce que les études ne m’ont jamais fait peur. Aujourd’hui, je suis chargé d’affaires pour le Groupe Séché environnement, expert dans les déchets dangereux, dont le Président est Joël Séché, vice-président de Le Trot. C’est un domaine dans lequel je peux exprimer tout ce que j’ai appris durant mes études ponctuées par un Master en biologie développement durable. Cela me permet de garder quand même un pied dans les chevaux car c’est une entreprise de 6000 salariés familiale très axée sur le monde hippique. De toute façon j’étais trop grand pour ce métier et mon poids aurait compliqué les choses. J’ai donc opté pour la sécurité d’avoir un métier stable tout en conservant le plaisir de monter en course. J’ai du reste fait un effort pour dimanche, cela faisait un bout de temps que je n’avais plus monté à 67 kg. Je préfère de loin le côté amateur où l’on a quand même moins de pression. Si je ne monte pas correctement dans une course, le soir-même c’est oublié alors que quand on est professionnel la moindre erreur peut avoir des conséquences sur une carrière. J’ai envie de me détacher clairement de ça. Je suis vraiment heureux dans la société pour laquelle je travaille et il y a des chances que j’y reste toute ma vie », présage encore Guillaume qui accorde également une partie de son emploi de temps à l’Association des Gentlemen-riders et des Cavalières de l’Ouest qui organisait jeudi dernier sur l’hippodrome de l’Isle Briand, la treizième édition de sa grande soirée dédiée au monde amateur. « J’en suis le Président depuis 2019. Thibault Marlin et Maxime Denuault m’ont repassé le flambeau. On a un bureau de dix camarades qui montent encore tous en courses avec cet objectif précis de tisser des liens de courtoisie et de camaraderie sportive entre les amateurs », souligne encore le nouveau « Maréchal d’Auteuil » qui n’a désormais plus qu’un rêve. « Monter un jour à Cheltenham pour vivre l’ambiance des courses anglaises ». Il se réalisera un jour. Et vu ses qualités de jockey, il y gagnera. Of course !

Fabrice Rougier


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