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2020 Semaine 08

Bélina-Bazire-Bernard, les 3B du Grand Prix de Paris
Publié le DIMANCHE 23 FEVRIER 2020


Dernière manche de la triple couronne, le Grand Prix de Paris (Grp. I) est tombé pour la deuxième année consécutive dans l'escarcelle de Bélina Josselyn. A Paris-Vincennes, on connaissait les fameuses "4B" préparatoires à l'Amérique, l'histoire du trot saura pour bien des décennies également retenir les "3B" en honneur au magistral trio Bélina-Bazire-Bernard. Bélina Josselyn, victorieuse en à peine 2 ans des plus prestigieuses courses classiques françaises, dont un Prix d'Amérique, un Prix de France et désormais deux Grand Prix de Paris, Jean-Michel Bazire, le professionnel aux 80 victoires lors du seul Meeting 2019/2020 et Yvan Bernard, propriétaire et éleveur de la ballerine, composent en effet une sacrée dream team. Comme il l'avait réalisé avec Davidson du Pont deux semaines plus tôt dans le Grand Prix de France, le géant sarthois aux vingt sulkies d'or s'est sauvé au bon moment pour se préserver, très facilement, des retours conjugués et respectifs de Tony Gio, Calaska de Guez, EARL Simon et Délia du Pommereux, piégée dans la "boîte" au moment de l'accélération finale. Tout un art ! Et si, avant ce coimbat, quelques bruits avaient fuité quant à une éventuelle mise à la retraite de la légendaire fille de Love You, les passionnés espèrent secrètement aujourd'hui qu'il ne s'agissait  que d'une perspective et surtout pas d'une dernière danse. 


Collide : la promenade de l'Anglais
Publié le SAMEDI 22 FEVRIER 2020


Vainqueur de l'édition 2019, Good Question n'a cet après-midi pas su répondre à l'asaut de Collide dans le Grand Prix du Département des Alpes-Maritimes (listed-race). Cheval dur et imposant façonné dans les handicaps britanniques, le représentant de Khalid Abdullah entraîné par Hugo Palmer est venu dans les derniers mètres priver l'étonnant espagnol Hipodamo de Mileto d'un titre de prestige qui lui semblait promis. Une fin de meeting de plat indigeste pour les locaux qui avaient dû aussi se résoudre quelques minutes plus tôt à voir le Prix Policeman quitter la région PACA pour rejoindre la vitrine des trophées de Jean-Claude Rouget. Fantastic Spirit devançait Loquito, propriété d'Antoine Griezmann, dans cette joute azuréenne autrefois labellisée listed. Nul n'est donc prophète en son pays même si Monargent sauvait la mise dans le Quinté+, le Prix du Var. Les Marseillais en savent quelque chose eux qui la veille avaient constitué sur l'hippodrome de Doha le jumelé de l'Irish Thoroughbred Marketing Cup (Grp. II). Stunning Spirit exposait en effet ce vendredi au Qatar la brillance de la casaque Chehboub (Haras de la Gousserie) et donnait à Frédéric Rossi une dimension internationale. Marianafoot, un élève de Jérôme Reynier, se classait quant à lui deuxième. La bouillabaisse n'avait jamais été aussi copieuse au Moyen Orient.

 


Fakir du Château ne tombera pas aux oubliettes
Publié le VENDREDI 21 FEVRIER 2020


Venant de changer de casaque, défendant désormais les couleurs de Grégoire Lebigot; Fakir du Château, après avoir écumé la province, devrait rapidement se faire un nom en région parisienne. Fils de Quickly Paris et de Une d'Ivoire, deux trotteurs chers à son éleveur Aymeric Thomas, cet hongre qui vient également de changer d'entraînement pour rejoindre les boxes de Jean-Michel Baudouin n'a en effet guère rencontré plus d'opposition cet après-midi à Vincennes qu'il n'en avait connu au début de l'hiver pour Damien Laisis du côté d'Angoulème, de Bordeaux ou encore d'Agen. Si Charles-Julien Bigeon et le favori Flash Haufor ont tenté un court instant à son extérieur de le mettre sous l'éteignoir, son driver Eric Raffin n'a jamais vu sa flamme s'éteindre pour l'emporter dans un véritable canter dans le Prix de Bémécourt. La belle impression du jour !  


Alexandre le très Grand
Publié le VENDREDI 21 FEVRIER 2020


Depuis cinq ans, à l’image de son champion Bilibili, Alexandre Abrivard repousse toutes les limites. Double étrier d’or, le top jockey de Vincennes possède encore à 26 ans une incommensurable marge de progression, notamment à l’attelé. Le triple vainqueur du Cornulier se voit proposer une nouvelle belle occasion dès dimanche dans le Grand Prix de Paris de redistribuer les cartes dans la hiérarchie des drivers.

 « Magnifique » ! L’adjectif est lâché. C’est ainsi qu’Alexandre Abrivard qualifie son hiver à Vincennes. A une bonne semaine de l’épilogue du Meeting, la composition est pour ainsi dire achevée, sans fausse note, avec pour refrain un second Cornulier et la fameuse Triple Couronne en compagnie de Bilibili. « Que Vincennes baisse le rideau est un soulagement, surtout quand ça s’est très bien déroulé comme cette année. Toutes les bonnes choses ont une fin. C’est beaucoup de travail, beaucoup de concessions, du coup ça fait du bien quand ça s’arrête », savourerait presque déjà Alexandre Abrivard, double étrier d’or en 2017 et 2019, en pensant cependant d’abord à dimanche, le dernier de l’épisode 2019/2020 sur la pouzzolane du Val de Marne. Avec deux nouvelles opportunités dont une tombée du ciel. Qu’on se le dise, la chance sourira toujours aux audacieux. Pour la première fois, le top jockey sera invité au sulky de Davidson du Pont, récent lauréat du Grand Prix de France, dauphin de Face Time Bourbon dans le Grand Prix d’Amérique. « C’est une belle et grande surprise car le Meeting devait se terminer tranquillement sans importantes échéances me concernant. Dès lors, un gros défi s’offre à moi. Il faudra répondre présent car c’est quand même l’un de ses monuments que Jean-Michel Bazire me confie au pied levé. C’est un beau challenge », s’impatiente déjà Alexandre qui voit poindre une belle occasion de démontrer qu’il n’est pas uniquement un jockey, mais aussi un redoutable driver.

"A l'attelé, si tu commets une erreur, tu la paies cash"

Avec la modestie et la retenue qui caractérisent les grands du trot, il refuse toutefois toute comparaison avec les meilleurs cochers. « Bien entendu, désormais, ma principale préoccupation demeure d’étoffer mon palmarès classique à l’attelé. Au-delà du Critérium des Jeunes, que j’ai remporté pour mon meilleur pote Flavien Prat, il reste bien des lignes à écrire. Si le niveau des jockeys est bon, celui des drivers est deux fois supérieur. Vaincre à l’attelé c’est dur, on ne peut pas tricher. Si tu commets une erreur de drive, tu la paies cash,  tu ne gagnes pas tout simplement.  Sur la selle, maintenant, je suis en place, je fais partie des tops jockeys de Vincennes, mais à l’attelé c’est différent. L’an passé, j’ai remporté plusieurs Groupe II avec Excellent. Il faut poursuivre sur cette lancée. Par contre, quand on est leader au monté, il paraît difficile d’envisager d’être deuxième. Conserver mon Etrier d’or reste donc une priorité ». Outre le Grand Prix de Paris (Grp. I), ce dimanche sonne aussi l’heure des grandes retrouvailles avec Flèche Bourbon dans le Prix Paul-Bastard (Grp. II). «  La jument est sûrement moins bien l’hiver. Je l’ai lâchée sur une disqualification alors que nous étions invaincus ensemble. Certes, elle a connu des fortunes diverses, mais ça reste une championne et j’aimerai la voir renouer avec les bons résultats. Ses trois récentes contre-performances ne reflètent en rien son vrai visage. Elle mériterait de sortir par la grande porte. Et pourquoi  pas gagner un jour ensemble un Cornulier, même si pour l’heure elle n’a pas l’envergure de Bilibili. Le miroir de Bilibili n’est du reste pas encore né. Il y aura des vainqueurs de Cornulier, mais jamais des comme lui. Il a marqué l’histoire. On n’avait pas croisé un tel cheval depuis Jag de Bellouet. Il m’a également beaucoup appris, notamment à ne pas perdre une course. Quand vous possédez la meilleure chance, il faut éviter  les coups quitte à voyager un peu plus souvent le nez au vent. Sa longévité est dûe à ses problèmes de santé et surtout à son programme. Comme il fait la monte au printemps, du coup, on se focalise sur son meeting d’hiver. Ainsi, Il ne vieillit pas dans sa tête et reste  combatif. Vous savez, le cheval ne nous appartient pas, mais j’ai tendance à dire qu’il est à moi, dans mon cœur, peut-être même plus qu’à monsieur Barjon, son propriétaire et éleveur. Mon père fait un boulot d’orfèvre dessus du 1er septembre au 1er février pour préparer trois courses. C’est juste un travail magnifique. On n’a même plus besoin de se parler avec papa pour se comprendre ».

Bilibili et Boss, des grands moments chaque week-end

Un peu comme avec Yannick-Alain Briand pour qui il vient de s’imposer avec le rapide Boss du Meleuc dans la continuité des exploits de Scarlet Turgot. « C’est parti d’une histoire de famille. Du coup, quand il vient courir au monté à Vincennes, je suis devenu son jockey attitré. Quand je rentre pour Yannick aux balances, on lit dans nos yeux le bonheur qu’on se procure l’un pour  l’autre. Boss du Meleuc  est hongre, il a donc un programme différent de celui de Bilibili. Ils ne s’affrontent jamais et ça m’arrange. Cela me permet de vivre des grands moments presque tous les week-ends. C’est un immense plaisir de lui être associé. C’est une machine… qui aurait cela dit tous les jours été devancée par Bilibili sur le parcours classique ».


Un Quinté servi sur un plateau pour Léo Abrivard
Publié le JEUDI 20 FEVRIER 2020


Du Prix du Cantal, après de copieuses réunions classiques qui ont régalé les turfistes, on ne pouvait réellement faire tout un fromage. Sauf si le Quinté nous est servi ce jeudi sur un Plateau (de Gravelle bien entendu). Dans le Temple du Trot, à l'évidence, les pattes molles sont interdites. Surtout quand Eric Raffin a suffisamment d'appétit pour "persiller" l'épreuve avec Dorlando du Vivier (Julien Rivière). La boulimie de victoires du sulky d'or en titre n'aura cependant pas suffi pour mettre sous cloche sa 44ème victoire de l'année, frappé aux abords du poteau par la double attaque de Hard Times (Jean-Michel Bazire) et encore plus à l'extérieur de Carioca de Lou. L'élève de Laurent-Claude Abrivard, le plus riche des seize concurrents, prenait finalement le dessus pour devenir le premier gagnant de Quinté de Léo Abrivard - frère cadet d'Alexandre - qui aura eu le fromage... et le dessert pour le même Prix !
 


Encore un maiden made in Jean-Claude Rouget
Publié le MERCREDI 19 FEVRIER 2020


A Cagnes-sur-Mer, Jean-Claude Rouget trouve un terrain fertile pour ses jeunes pousses. Dans le Prix de la Promenade de la Plage, ce mercredi, Shibli (Muhaarar) est venu rejoindre la liste de ses déjà douze lauréats du Meeting. Sept d'entre-eux ont trouvé leur salut dans des maiden ou des épreuves pour inédits. Une habitude. Une tradition hivernale qui met d'autant plus cette année en relief - après avoir porté sur les monts du galop les espoirs de Gérard Augustin-Normand - le travail à la finition de Cristian Demuro, devenu première monte de l'écurie Rouget et coupable selon ses rivaux dans trois-quarts des bonnes affaires réalisées par l'entraîneur palois sur la Riviera. Arborant les couleurs ciel d'Hamdam Al Maktoum, Shibli est quant à lui le premier produit de l'Américaine Gharbeya, une jument dont la carrière de course fut éphémère non sans avoir gravé un succès dans la roche de Lyon La Soie. Cette "Promenade" en appelle d'autres.   


On The Go... tout de go
Publié le MARDI 18 FEVRIER 2020


Alors que les personnels d’Auteuil soignent les ultimes préparatifs, les hurdlers se donnaient rendez-vous mardi à Fontainebleau. Parmi eux, dans les boxes de la Solle, on s'émerveillait devant un général étoilé prêt à en découdre pour son retour, après presque deux ans d'absence, dans le Prix Capitaine Labonde. Et comme son nom l'indique, son come-back valait à lui seul le déplacement. On The Go, vainqueur en 2018 du Grand Steeple-Chase de Paris (Grp. I) et du Maurice-Gillois (Grp. I) l'année précédente, n'a pas gâché nos retrouvailles. Ni celles avec son jockey James Reveley. Laissant L'Amiral Nelson aux commandes du vaisseau, l'élève de Guillaume Macaire a sagement attendu avant d'organiser la révolte au bout de la ligne d'en face et séduire entourage et supporters dans l'épilogue bellifontain. A quelques jours de la reprise sur la Butte Mortemart et à trois mois du Grand Steeple, On The Go affiche donc clairement ses printanières ambitions. Carriacou et Bipolaire, pour ne citer qu’eux, voient par contre ressurgir leur vieux démon.     


La soudaine Dolce Vita de Gaëlle Godard
Publié le LUNDI 17 FEVRIER 2020


Apprentie chez Marc Sassier, Gaëlle Godard a enrichi son palmarès d'une dix-septième victoire, sa première dans le Temple du Trot, ce lundi dans le Prix Patrick-Mottier, avant-dernière manche du Challenge de Marolles-en-Brie récompensant les meilleurs lads-jockeys du Meeting d'hiver de Paris-Vincennes. L'Angevine, déjà remarquée samedi du côté de Laval avec Divine Folle (Loïc Groussard), a récolté ce second trophée en 48 heures grâce à Dolce Vita Phedo. Bénéficiant d'un avantage de 25 mètres, la jument entraînée par Olivier Touvais, dont il est aussi propriétaire, n'a en effet pas attendu Bettina de Tillard et César de Vrie condamnant les prometteurs Marina Ducré et Antoine Voisin aux accessits. Ce dernier demeure cependant l'incontestable leader au classement général avant la dernière confrontation programmée jeudi dans le Prix de Vire-Normandie où il sera en selle sur Dorgali (Thierry Duvaldestin). La remise des prix aura lieu quant à elle ce vendredi à 19h30 à l'Afasec sur le site de Grosbois. Là où pour beaucoup les rêves deviennent réalité.


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