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2020 Semaine 29

Reux... comme heureux
Publié le DIMANCHE 19 JUILLET 2020


On avait senti Christopher Head très optimiste dans notre entretien sur votre Quotidien Le Veinard de samedi. Situer Reux au même niveau que Deacon signifiait bien que ce sympathique 3 ans appartenant à Christophe Brun et à Nicolas Saltiel gagnerait lui aussi un jour ou l’autre son Quinté.  Peu veinard récemment dans le Prix de la Fouilleuse, mais néanmoins quatrième, il n’avait cette fois que son numéro de corde pour faire valoir une quelconque excuse ce dimanche à Chantilly. Mais mister Soumillon a rapidement fait de ce handicap une solution sortant rapidement des boîtes pour accompagner Visite Privée sur un troisième rideau. La ligne droite n’était plus qu’une formalité pour ce fils de Dansili qui pourrait, selon l’impression laissée, inscrire prochainement, comme les meilleurs, son nom en caractère gras. Aiguière d’Argent a également bien fini, sans pouvoir inverser le résultat comme cela avait déjà été le cas à Clairefontaine le 28 mai. Elusive Foot, qui retrouvait le gazon, puis Icatcher, avec un poids prohibitif et un mauvais numéro de corde, se comportaient honorablement pour leur premier handicap devançant Chill Chainnigh, portant la casaque de Philippe Allaire, affiché cinquième.


Classic Connection de New-York à Buenos-Aires via Enghien
Publié le SAMEDI 18 JUILLET 2020


Surpris à Châtelaillon par la ténacité de Fakir du Lorault qui lui coûtait la seconde place, Classic Connection a immédiatement répondu à l’invitation de ce dernier quand il lui proposait de se retrouver quatre jours plus tard à Enghien. L’occasion pour eux d'accueillir aussi Freyja du Pont, une petite jeune de 5 ans venant se frotter aux vieux tontons comme elle l’avait fait au printemps à Vichy. Avec Diablo du Noyer, qui tourne autour d’un deuxième Quinté, et Elvis Madrik, qui se cherche un second souffle, nous avions tous les ingrédients pour que la recette fonctionne dans ce beau Quinté de début de week-end, le Prix de Buenos-Aires. Avec un Eric Raffin entreprenant dès la première courbe, on imaginait rapidement que Diablo du Noyer avait l’intention de le faire de bout en bout. Du reste quand Fakir du Lorault tentait de lui subtiliser le volant à un tour de l’arrivée, la réponse était immédiate, prompte, radicale. Indéboulonnable en tête, l’élève de William Bigeon remettait même un coup de clé dans la phase finale, mais le danger n’était jamais bien loin, Classic Connection, déferré cette fois, venant le déloger, dans le bon tempo voulu par David Thomain, à cinquante mètres du but. Diablo du Noyer était même vaincu une seconde fois dans l’ultime balancier par l’éblouissant finish de Bachar. Mieux partie cette fois, Divine Mesloise apparaissait ensuite devant Freyja du Pont, constamment contrée par les animateurs dans les huit cents derniers mètres, mais qui aura volontiers poursuivi son effort dans cette interminable ligne droite de Soisy. Le vainqueur cher à Jean-Pierre Dubois remporte le deuxième Quinté de sa carrière, les deux réussis avec mention très bien à Enghien puisqu’il avait devancé le doué Drôle de Jet dans le Prix de New-York 2019.


Lover Boy un amour de cheval
Publié le VENDREDI 17 JUILLET 2020


Dans sa jeunesse en Belgique, Lover Boy avait seulement couru deux fois corde à droite pour autant de victoires. C'est donc un nouveau challenge qui se présentait à l'élève de Philippe Allaire ce vendredi dans l’une des affiches de l’été normand, le Grand Prix de la Ville de Cabourg. Plaisant vainqueur dans un Quinté il y a trois semaines à Enghien, devant For You Madrik, c’est en logique position de favori que le partenaire de David Thomain prenait un départ canon pour trouver l’ombre de l’animatrice Belle Emotion. Et du train, Gabi Gerlomini en a fait pour emmener sa partenaire jusque dans le dernier tournant, moment choisi par le préféré des turfistes pour s’extraire de ses roues et anticiper l’effort de Dreambreaker qui venait de doubler le peloton à vive allure en face.  Le duel s’arrêtait là, Dominik Locqueneux comprenant vite qu’il n’apporterait pas un deuxième titre consécutif dans cette épreuve à Jean-Michel Bazire après celui de Dostoievski. Le fils d’Offshore Dream, battu à la régulière par Caesar Sisu formidablement engagé par Patrick Terry, reculait même quatrième suite à la délicieuse conclusion de Balzac de l’Iton que Franck Nivard emmenait à la troisième place après avoir abordé la phase rectiligne en dernière position. Cantin de l’Eclair, vainqueur de ce tournoi en 2017 et jusqu’alors invulnérable sur l’hippodrome de l’avenue Michel d’Ornano aura cette fois trouvé ses maîtres sans pouvoir envisager mieux qu’une cinquième place.  


Christopher Head : Je préfère être en cuisine plutôt qu’en salle
Publié le VENDREDI 17 JUILLET 2020


Aurélien Lemaître et Christopher Head, une fructueuse et déjà longue collaboration.
 
Dix-huit mois après son installation, l’entraîneur Christopher Head a déjà franchi un col en remportant le 7 juillet à Clairefontaine son premier Quinté grâce à Deacon qui revendique sa place de numéro un dans cette petite écurie de six pur-sang. Reux ne l’entend pas de cette oreille et tentera de l’imiter dimanche à Chantilly. Rencontre avec une graine de champions, fruit plein de jus de la quatrième récolte familiale. 
 
Chez les « Head », on fait depuis plusieurs générations la course en tête. De l’arrière grand-père, William vainqueur du premier « Arc de Triomphe » de cette dynastie en 1947, aux petits-enfants Freddy et Criquette, en passant par le génie Alec, le patrimoine familial s’élève à neuf titres dans la plus prestigieuse course de galop au Monde. Et si Freddy manque à l’appel, il l’a néanmoins remportée trois fois en qualité de jockey et l’entraîneur qu’il est devenu arbore aujourd’hui un patrimoine de 42 Groupe I. Pour autant, la boucle est loin d’être bouclée. En toute discrétion, depuis un an et demi, Christopher, le fils de Freddy, cultive ses lendemains avec quelques clients dont nombreux sont des amis. Après avoir décroché sa licence, c’est une entreprise à taille humaine qu’il anime chaque jour à Chantilly. En prenant bien des précautions. « Je ne force jamais personne à mettre des chevaux chez moi et je refuse systématiquement des situations qui mettraient à mal les finances de l’écurie. Je n’accepte que les clients solides qui me permettront d’avancer dans le bon sens. J’ai pris le temps de la formation avant de me lancer en décembre 2018. Quand vous êtes trop jeune, les propriétaires ont du mal à vous faire confiance car les courses restent un métier d’expérience. Entre 30 et 35 ans, je pense que c’est le bon âge. J’ai commencé à travailler avec mon père à 20 ans, à apprendre le métier auprès de lui tout en grimpant dans la hiérarchie au sein de l’écurie. J’avais dès mon plus jeune âge cette envie de faire carrière dans les chevaux, mais il a toujours souhaité que je privilégie les études  pour avoir un métier, pas forcément plus stable, mais moins assujetti à la chance. Notre parcours familial nous a donné l’accès et la possibilité d’entraîner des chevaux de la trempe de Goldikova, de Solow, de Marchand d’Or, de Trêve ou de Moonlight Cloud. Vous savez, travailler pour Freddy ou pour Criquette a toujours été un luxe. Beaucoup d’entraîneurs, quand ils démarrent, n’ont pas connu ce luxe d’avoir des Maktoum ou des Wertheimer. J’ai eu cette chance, mais je me devais d’apporter un plus, un côté « malin » à mon itinéraire. Ce bonus, je l’ai clairement trouvé chez Guillaume Macaire. Rappelons qu’il  est vraiment sorti de nulle part. Il a tout appris sur le tas, en commettant parfois des erreurs, mais il n’était soutenu à la base par aucune grande écurie. Cette période a vraiment été très formatrice. Avec monsieur Macaire, j’ai eu l’apprentissage qu’on ne trouve dans aucun livre  ».

"Ne pas rester dans l'ombre de mon père"

Sans pour autant réaliser le grand saut vers l’obstacle, Christopher a pris le temps. Sans faire d’un nom une identité. En restant humble, comme il aime le répéter. « De toute manière j’aurai la carrière que je mérite. Elle n’aura aucun rapport avec ce qui aura été fait par le passé. Il me reste beaucoup de travail, mais ça tombe bien, je préfère être en cuisine plutôt qu’en salle. Si je remporte ne serait-ce qu’un Groupe I, j’aurais déjà bien avancé (rires). Je  reste ambitieux et optimiste, je suis convaincu qu’à force d’abnégation et de résultats les choses se décanteront, mais pour l’heure, mon père étant toujours entraîneur, je ne me permettrai jamais d’aller vers ses contacts pour essayer de récupérer des pensionnaires. Donc je poursuis avec mon propre portefeuille. Je profite de ma jeunesse pour coacher par exemple de nouveaux clients », insiste un entraîneur sous le charme des Aigles, mais dont la structure se situe à l’écart de celle de Freddy. « Je ne veux pas rester dans son ombre, mais plutôt construire ma propre personnalité. Evidemment, comme j’ai un petit effectif, je galope parfois mes chevaux avec les siens, ce qui me permet d’avoir quelques lignes, de me faire une petite idée. Deacon peut ainsi faire quelques lots avec Call the Wind. Mon père respecte énormément mon point de vue. Il essaie de se détacher le plus possible de mon activité comme mon grand-père l’avait fait avec lui ».

Reux ou Deacon ?

Ce cher Deacon qui lui décernait à Clairefontaine un premier Quinté le 7 juillet. «  J’étais très  confiant pour la seconde épreuve, mais je l’étais du coup un peu moins en rejoignant le haut du tableau tout en gardant à l’esprit qu’avec un bon terrain et un bon numéro de corde, le fait aussi de porter moins de poids, qu’il allait bien figurer. Mais de là à gagner… Jusque-là, j’étais convaincu que Reux était notre fer de lance. Mais au final, ils se surpassent comme si l’un avait ce besoin de mettre la barre plus haut que l’autre. Au fur et à mesure on avance. Reux est un élément que j’aime beaucoup. Soumillon le connaît par cœur. Il ne nous manque plus qu’un terrain bon-léger pour être très optimiste dimanche. Finir dans les cinq, j’en suis convaincu, gagner ce serait encore mieux pour le faire monter de catégorie. Ce serait incroyable un deuxième Quinté.  J’ai aussi des deux ans tardifs dans mes boxes qui ont encore tout à démontrer ». Avec la force de frappe et de caractère de leur jeune mentor, ils ne sauraient tarder à s’illustrer.


Sous Les Nuages mieux qu’une éclaircie
Publié le JEUDI 16 JUILLET 2020


Après une très belle entrée en matière dans les gros handicaps, où il rentrait à deux reprises par les balances et par la même occasion dans la bonne combinaison du Quinté, Sous Les Nuages se présentait ce jeudi à Compiègne revanchard d’autant plus qu’il retrouvait au rond de présentation Lionel, Aarhus, Turkistan Express, Terre de France et Lord Wellington, soit autant d’adversaires qu’il avait déjà repoussés à ParisLongchamp et à Deauville. Suffisamment convaincant pour que les turfistes en fassent une de leurs priorités. Favori spéculatif à 5/1, le poulain entraîné et portant les couleurs de madame André Fabre a tenu ses engagements tout en se montrant dur et tenace afin d’aller chercher l’aussi solide Palus Argenteus qui n’est jamais meilleur que sur 2000 mètres. Terre de France s’est à mi-ligne droite mêlé à cette lutte sans pouvoir soutenir son effort. Baden Rocks, acrobatique pour son premier handicap, et Lord Wellington, à qui il manque encore la petite étincelle, s’immisçaient dans ce nouveau Quinté enlevé par Pierre-Charles Boudot qui, au moment  où nous publiions, venait de concrétiser un coup de trois après les succès sur Baltic Gold (André Fabre) et Atiaro (Waldemar Hickst). En résumé, un jockey Sur Les Nuages.


Ezalyo Smart sur les traces de Prince Gédé
Publié le MERCREDI 15 JUILLET 2020


A l’instar du Quinté, la réunion du Mont Saint-Michel n’aura pas vraiment fait le plein en terme de partants. Seule l’épreuve réservée aux amateurs affichait complet. Avec ses treize prétendants, le Prix de l’entreprise Sarrazin prenait même un nouveau plomb dans l’aile à l’annonce du forfait de Cirrus de Banville. Qu’à cela ne tienne, nous avions tout de même un joli plateau dans les raquettes de départ. Avec un lauréat de Groupe III, Ezalyo Smart qui triomphait en plein hiver sur la cendrée de Vincennes au monté. Polyvalent comme l’était son père Prince Gédé ? Assurément si l’on se souvient qu’il avait participé au Critérium des 5 ans et surtout si l’on s’attarde sur sa ligne droite cet après-midi après un excellent parcours donné par François Lagadeuc. Darshan, qui a mis du temps avant de trouver l’ouverture côté corde et Elsa Rush n’ont en tout cas pas  pu s’y opposer. Dame de Tillard et Docteur d’Erable s’étaient auparavant époumoné depuis l’entrée de l’ultime boucle avant de disparaître sur faute pour la première et totalement céder pour le second.  Ezalyo Smart pourrait désormais selon son entraîneur Cyrille Buhigné peaufiner sa condition à l’attelé avant de participer aux belles épreuves sous la selle cet hiver, dont le Cornulier. Dans la Manche, le public aura peut-être aperçu le successeur de Bilibili. Allez savoir !     


Vaucelles en pleine ascension
Publié le MARDI 14 JUILLET 2020


Rappeler, et c’est encore tout frais,  que Vaucelles avait effectué des débuts victorieux le 31 mai dans un maiden à Deauville est presque aujourd’hui une anecdote. Ayant fait le grand écart pour se comporter très honnêtement, quatrième, dans le Saint-Alary (Grp. I) lors de sa deuxième tentative, la pouliche de Pascal Bary a encore poussé les curseurs ce mardi à ParisLongchamp en enlevant le Prix de Malleret (Grp. II) pour seules femelles de 3 ans. Huit jours après le Prix de Diane (Grp. I), nous avions sous les yeux son antichambre. Vaucelles n’avait-elle pas, dans le Prix Saint-Alary (Grp. I), fini quasiment dans la même foulée que Magic Attitude et Solticia jugées aptes ensuite à courir dans la belle cantilienne aux chapeaux ? Oriental Mystic a failli en tout cas surprendre, ne se relâchant jamais dans la ligne droite après avoir violemment lancé le sprint en sortie de tournant final. Mickaël Bazrzalona y a même longtemps cru sans toutefois parer l’ultime changement de vitesse de l’associé de Christophe Soumillon. Un coup de reins comme on en voit rarement et qui risque de faire encore des dégâts dans le Prix Vermeille (Grp. I) programmé à la rentrée sur la distance classique. Assez décevante, Bonne Idée chutait du podium tout à la fin au profit de Mozzarella qui sera encore plus redoutable à la saison des pluies. De quoi pousser un « cocorico » en ce jour particulier.


Go go go Goderville
Publié le LUNDI 13 JUILLET 2020


Avec la victoire de Goderville dans le Quinté ce lundi, c’est un bout de Normandie qui s’invitait à Saint-Cloud. La très bien connue à ce niveau Goderville pourrait-on même écrire au sujet  de cette jument qui venait à trois reprises de régaler ses aficionados dans la course support des paris à la carte. A force de chercher la protégée de Stéphane Wattel, ses quatorze adversaires du jour ont fini par la trouver, Théo Bachelot s’imposant en force malgré la bonne résistance de Breath of Fire devancé pour la troisième fois de l’année par la lauréate. Une juste récompense donc pour la propriété de Gérard Augustin-Normand. Maktava, lui, a longtemps fait illusion pour une place dans le Quinté après avoir lancé les hostilités, mais le pauvre associé de Cristian Demuro voyait ses efforts s’envoler, foudroyé aux abords du poteau par les excellentes conclusions de Folleville, Linardo et Bonfire Heart pour finalement dégringoler en tête des battus. Comme il ne fallait surtout pas gâcher ce Prix d’Auxerre, selon la formule empruntée à Guy Roux, votre quotidien Le Veinard vous indiquait le tiercé dans l’ordre (391,70€), le Quarté désordre (247€) ainsi que le Quinté dans le désordre (472,60€) – sans compter les bonus - en seulement sept chevaux. Quand l’Yonne apparaît, Le Veinard rugit !


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