Face Time Bourbon un grand classique « Il n’est pas comme les autres. Etre derrière un tel cheval, ça n’arrive qu’une fois dans sa vie. A chaque fois, ce sont de grosses émotions ». Au micro de nos confrères d’Equidia, Björn Goop savoure son déjà troisième Prix d’Amérique, son second consécutif avec Face Time Bourbon. Se rendaient dans les raquettes de départ un champion pour dix-sept challengers. On s’en doutait. Mais afficher un chrono de 1’10’’8 pour imprimer le Prix d’Amérique le plus rapide de l’histoire fait de l’élève de Sébastien Guarato un super héros. Junior Guelpa et Bahia Quesnot ont participé à ce temps canon en animant la course tambour battant, mais à l’intersection des pistes, le tenant du titre, patient jusqu’alors dans son sillage, a enclenché laissant de marbre la lauréate du Cornulier et un excellent Davidson du Pont qui devait se satisfaire comme l’an passé d’une deuxième place. Il n’est décidément pas facile d’affronter le crack d’Antonio Somma sur ce parcours classique des 2700 mètres où il demeure invaincu. Tout à la fin le jeune Gu d’Héripré, dont le jour viendra, subtilisait la troisième place à Délia du Pommereux, alors que « Bahia », dure à l’effort et toujours aussi sympa, résistait de peu au retour de Diable de Vauvert pour s’ancrer dans la bonne combinaison du Quinté. La centième édition du Prix d’Amérique nous aura fait basculer dans un autre siècle, dans une autre dimension. La dimension « Face Time Bourbon ».
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Freeman de Houelle… tous derrière et lui devant Il avait déjà tenté le coup dans le Cornulier. Devant et méchant. C’est ainsi que Freeman de Houelle excelle, lui qui avait tenu la dragée haute auparavant à Fado du Chêne dans le Prix du Calvados. Si son échappée en solitaire s’était avérée infructueuse une semaine plus tôt, le protégé de Franck Leblanc n’a jamais concédé ce dimanche un pouce de terrain à ses adversaires. Egao Jenilou a essayé de lui emboîter le trot un bon moment avant de sombrer dans la montée, Clegs des Champs, handicapé par son départ aux 25 mètres, s’est ensuite lancé à sa poursuite… en vain. Le partenaire d’Eric Raffin s’est avéré intouchable dans ce Prix Jacques-Andrieu (Grp. II) – le petit « Cornulier » - malgré une seule petite semaine de récupération. Le départ volté avait – il est vrai – laissé sur le carreau deux des principaux favoris, Carly et Brillant Madrik, habituellement plus disciplinés. Auraient-ils répondu à Freeman de Houelle qui battait son propre record en 1’12’’3 sur 2850 mètres ? Dans un effort « suréquin » peut-être…
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Comte des Tithais revanchard face à Carioca Bénéficier d’un Ciel d’Azur, c’est le rêve de tout Parisien. Samedi, dans le Quinté, c’était aussi le souhait de nombreux turfistes qui l’avaient propulsé favori. Quand Franck Leblanc fait appel à Jean-Michel Bazire, souvent les nuages se dissipent. Certainement en raison des rafales de vent que provoquent les accélérations du géant sarthois. Ce fut encore le cas dans la montée. Ciel d'Azur pénétrait en tête dans la ligne droite mais, alors qu’il s’était logé dans son sillage au moment de l’accélération, le provincial Comte des Tithais fondait sur lui pour facilement mettre les voiles et remporter sa première victoire à Vincennes à l’âge de 9 ans. Ciel d’Azur se couvrait soudainement au point de commettre la faute pour laisser la deuxième allocation à Carioca, soit le jumelé inversé du Prix d’Erbray disputé neuf jours plus tôt. Cristal du Perche, troisième, n’est cette fois tombé dans un aucun piège et redorait son blason devançant l’Européen Say That Again. Premier succès de l’année en qualité d’entraîneur pour Sylvain Marmion, première association gagnante entre le fils de Néoh Jiel et Yoann Lebourgeois après plusieurs accessits,… les bons « Comte » font les bons amis.
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Franck Lemuet, le Diable au corps Franck Lemuet et sa "petite" famille aux côtés de leurs champions, Diable de Vauvert et Gabriele Gelormini.
A 42 ans, Franck Lemuet est en passe d’écrire l’une des plus belles pages de l’histoire familiale du Haras de Vauvert dans l’Orne. Propriétaire et éleveur de Diable de Vauvert, ce Normand dont la famille a élu domicile à Echauffour il y a un siècle, trouve en son « sprinter » les qualités requises pour jouer un premier rôle dimanche dans le Prix d’Amérique. Sans se faire l’avocat du Diable… Maillons de l’ombre et pourtant producteurs de spectacle, les éleveurs anticipent, osent, croisent. Ils sont le nombril des courses. Trop souvent anonymes, au regard de leurs investissements onéreux, ils font pourtant renaître chaque année la chose hippique dans l’espoir d’inventer le meilleur produit, ce trotteur qui les propulsera sur le toit de Vincennes. Franck Lemuet est de ceux-ci. Un nom qui ne parlera pas à beaucoup. Et pourtant, on lui doit le jeu de jambes de Diable de Vauvert, lauréat de la première batterie qualificative au Prix d’Amérique, le Prix de Bretagne, disputée en novembre dernier. Depuis, le rêve est permis. Deux mois d’attente longs, très longs, qui accoucheront ce dimanche de la première participation de son propriétaire-éleveur à la plus belle course de trot au Monde. « On y pense tous les jours, tout le temps, depuis déjà un bon moment. Il ne faut pas cependant que ça fasse de nœuds dans la tête. Donc je continue de travailler, je fais des semaines normales dans mon exploitation agricole où au-delà des chevaux, j’élève aussi des bovins. Ce n’est pas le travail qui manque. Cela permet de se vider la tête » évoque Franck, le Diable au corps, à quelques heures de l’événement de l’année. C’est à Echauffour, dans l’Orne, que ce savant discret a fait pousser son crack. Là, à quelques encablures de la « maternité » de son plus redoutable rival et tenant du titre, Face Time Bourbon. « Nos élevages respectifs sont situés sur la même commune dans le Pays d’Ouche. Un bout de Normandie assez connu dans le monde des éleveurs car il y abrite aussi le haras de monsieur Dubois. Faut-il y voir une bonne étoile ? Peut-être. Je dirai plutôt que c’est le résultat d’une façon de faire, de bonnes terres et d’un patrimoine qu’on m’a légué. Ici, on élève des chevaux depuis deux cents ans. Nous disposons donc forcément de bons ingrédients comme la qualité d’herbage et la météo. Les professionnels qui nous entourent ont su démontrer qu’il s’agit de l’endroit idéal. Après, sortir des champions, c’est une autre affaire, un plus », poursuit le fils de Jacques et Martine, des parents entreprenants. « Ils ont créé à la force de leurs bras le haras. Au départ c’était juste une petite fermette. Mais mon père était un grand passionné de chevaux, un virus transmis par mon arrière-grand-mère qui était une turfiste chevronnée. Il s’est ainsi lancé dans l’élevage dans les années 80. J’ai connu ça tout petit, aujourd’hui j’ai 42 ans. J’ai vu le haras de Vauvert (la contraction de vallée verte, ndlr) se développer et se moderniser au fur et à mesure dans cet environnement fertile. La topographie des lieux, avec ses petites collines joue j’en suis certain en notre faveur. Chez nous, hormis les bâtiments et notre maison construits tout en haut de la butte, tout est en pente. Nécessairement les chevaux passent leur temps à monter et descendre sur des terrains assez caillouteux faits d’argile et de silex. Il y a un bon équilibre minéral. Ce petit dénivelé, qui n’a rien d’une montagne, on n’élève pas des bouquetins, apporte une vraie plus-value. Naturellement, le relief muscle les chevaux », précise Franck entouré de cinq poulinières actives dont la fameuse Pop Star, mère de Diable de Vauvert, offerte il y a maintenant neuf ans à Prince d’Espace. « Ce métier ne garantit rien. Il faut essayer, parfois ça marche » Un croisement gagnant sur lequel l’éleveur s’explique. « Plusieurs critères interviennent dans le choix de mes saillies. Le premier c’est le prix. Il ne faut pas que ça dépasse mon budget. J’habite à un quart d’heure de camion du haras de la Meslerie, à Moulins-la-Marche, donc cela avait aussi un aspect pratique. Et enfin Prince d’Espace parce qu’il appartenait à la même génération que Pop Star. C’était un cheval archi précoce. D’un modèle musculeux mais pas trop imposant. Comme ma jument n’est pas trop grande c’était parfait. Au début de leur carrière de poulinières, je ne veux pas présenter des monstres à mes juments pour que la gestation se déroule bien, qu’il n’y ait pas de complications au poulinage. J’avais également eu de bons échos sur l’étalon dans le sens où il faisait des chevaux faciles. Ça tombait bien, la mère étant un peu compliquée. Mais vous savez, ce serait tellement simple de vous dire que j’étais certain de mon coup… Rien n’est garanti. Il faut essayer. Parfois ça marche ». Ou ça trotte ! Même vite ! La ligne droite de Diable de Vauvert dans le Prix de Bretagne suffit à l’illustrer. « Sa qualification répond à un objectif qu’on s’était fixé depuis un bon moment. Le cheval avait réalisé de belles campagnes de printemps et d’automne et arrivait sur cette course bien affûté. Qui plus est, on sait que « Diable » a besoin d’un certain temps de récupération entre ses courses, donc le but était de se qualifier le plus tôt possible pour millimétrer ensuite son programme. L’objectif a été brillamment atteint. Mais, dans ce monde-là, deux mois représentent une éternité. Le jour de sa qualif’, j’étais très fier car la configuration de course n’a pas été à son avantage. Diable a besoin que ça roule tout le temps ce qui lui permet de placer sa pointe de vitesse. Or, ils n’avaient rien fait pendant mille mètres, ils ont tous attaqué aux 1500 mètres. Dans la ligne droite il a néanmoins fallu serrer les dents pour repousser toutes les attaques. Ce n’est pas la première fois qu’il gagne d’un nez. C’est un sprinter donc on est habitué à ce genre d’arrivée. Mais là comme ça n’avait pas roulé, il fallait réaliser un sacré dernier kilomètre. Il est doté d’une bonne vitesse de base, ce qui devrait lui permettre de bien se placer dimanche. Ensuite, il peut suivre tous les trains », résume ce Normand qui a confié son protégé à Bertrand le Beller depuis ses débuts. « Avant de s’installer, Bertrand était pour ainsi dire l’entraîneur particulier de notre haras. Nous faisions tout sur place de la naissance au champ de courses. Nous possédons une piste et toutes les infrastructures prévues à cet effet. Mais après des années sombres, il a fallu nous recentrer sur l’élevage ». Pari gagné ! Diable de Vauvert sera bien mieux qu’un simple figurant ce dimanche. Gabi Gelormini en a rapidement fait un cheval d’Amérique Son « naisseur » en est persuadé. Son driver, Gabriele Gelormini, aussi. « Mon cheval est je le répète un pur sprinter, une qualité que tous les autres n’ont pas aussi bons soient-ils. Il finira vite et bien plus vite que beaucoup. Il ne sait pas tout faire. Il ne peut pas par exemple s’imposer tête et corde ou leur dire au revoir aux cinq cents mètres, par contre s’il est ramené correctement, il finira en trombe. Dans ces courses-là, il faut que tout se passe bien, sans le moindre incident, suivre les bons wagons. On n’a pas toutes les armes d’un cheval comme Face Time Bourbon, mais le mien donnera tout dans la ligne droite et ira chercher la meilleure place possible. Gabi a été le premier à nous dire qu’il s’agissait d’un cheval de Prix d’Amérique. A l’issue du Prix Bernard-Deloison, en juin 2019, alors que « Diable » marchait 1’11’’7 sur 2850 mètres grande piste, en égalant du reste le record que détenait Aubrion du Gers, il en était déjà persuadé. Au début, quand on vous dit ça, vous n’êtes pas circonspect, mais ça paraît tellement invraisemblable. Depuis, il n’a cessé d’améliorer ses chronos, de répéter de bonnes valeurs, de prendre de la dureté. Gabi avait raison ». Comme le poète, le driver a souvent voire toujours raison. Paradoxalement, et tant mieux pour ce sympathique éleveur-propriétaire, aucune offre n’est parvenue à destination de son crack. Certains se mordent encore sûrement les doigts de ne pas avoir conclu ce fameux pacte avec le Diable. « Comme tout éleveur, je dois faire vivre ma boutique et gérer une trésorerie. J’ai été vendeur de Diable de Vauvert plusieurs fois. Je l’ai passé aux ventes d’enchères publiques en janvier de son année de 5 ans. J’estimais le cheval au top, c’était le bon moment. Il restait sur de bonnes perfs et pourtant il n’est pas monté au prix que j’en attendais. Je ne vendais pas un cheval pour m’en débarrasser mais davantage pour une bouffée d’oxygène financière. Dans ce métier, si l’on veut durer, il faut faire rentrer un peu d’argent dans les caisses. Je n’ai jamais eu de coup de fil spontané pour me faire une proposition. C’est un cheval qui est toujours passé sous les radars. Il a été peut-être injustement stigmatisé en dessous des meilleurs de sa génération Et puis, quand vous êtes à la tête d’une petite écurie familiale comme la mienne, vous intéressez moins. Sur ce coup, tant mieux. Le Prix d’Amérique, c’est un aboutissement. Je pourrai vous en dire des tonnes sur ce que ça représente personnellement mais cela signifie surtout qu’on ne travaille pas pour rien. Vous savez c’est un métier dur au quotidien, qui exige de garder la foi. De temps en temps, avoir la joie de gagner des courses c’est quelque chose, mais là, rien que d’être au départ d’un Prix d’Amérique c’est une belle finalité. On pourra dire qu’on y a été au moins une fois ». Et pourquoi pas le gagner ? Que le Diable nous emporte ! Fabrice Rougier
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Zizaneur sème la zizanie à Pau On a coutume de dire dans le Béarn jusqu’à la côte basque qu’on peut voir défiler les quatre saisons au cours d’une seule et même journée. A Pau, ce vendredi pour accueillir le Quinté, l’hiver était bien au rendez-vous, mais rien de mieux qu’une bonne course de haies pour apporter un peu de soleil dans nos cœurs. Surtout quand sur le plat la bataille fait rage. Et ce fut le cas entre le Top weight Magistador entraîné par Mckaël Seror et le représentant de Patrice Quinton Zizaneur. Le dernier nommé avait assuré son saut sur la dernière difficulté, semblait encore intouchable à mi-ligne droite, mais dans une réaction d’orgueil, le partenaire de Jonathan Plouganou, sous 72 kg, le rejoignait sur le poteau avant de voir le bénéfice de ses efforts s’envoler pour un bout de nez suite à une longue photographie. Cependant, le mano a mano se poursuivait dans le bureau des commissaires, le vaincu déposant une réclamation sur le lauréat. Les officiels ne broncheront pas. Une arrivée à couteaux tirés, qu’on ne pouvait quitter des yeux, mais il était cependant difficile d’occulter les fins de parcours de Beauté Promise et de Bric qui se classaient ensuite dans cet ordre à quatre longueurs et demi de Portentoso, seulement cinquième. Le terrain lourd de Pau n’aura épargné personne, Milanesca et Feux de Bois disparaissant tour à tour suite à une chute, alors que Ri, Dandy du Seuil, Fences et Apéro Bleu ont été arrêtés. Qui pouvait semer une telle zizanie à part le vainqueur ?
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Esperanzo fait de chaque espoir une réalité Avec une parité parfaite, sept trotteurs européens face à sept candidats français, le Prix de la Thiérache, avait déjà un goût, jeudi, par son côté international, de Prix d’Amérique. A un étage toutefois bien inférieur même si Esperanzo et Equinoxe avaient dans leur jeunesse tutoyé le plus haut niveau. Et c’est de bon augure, les étrangers se sont montré bien discrets. A contrario, le protégé de la famille Mottier, Esperanzo, qui était rappelons-le passé par les balances à l’issue du Critérium des 4 ans, a surfé sur sa grande forme pour aligner ce jeudi dans le Quinté son second succès du meeting en compagnie de Mathieu Mottier. Eliot d’Ambri a cependant été plus qu’un sérieux challenger, ne s’avouant jamais vaincu, mais le minime avantage pris par son bourreau en début de ligne droite s’avérait finalement décisif. Une arrivée logique qu’est venue perturber Diablo d’Herfraie rassurant le clan Thomain après plus de six mois de disette. Diablo de Caponet permettait à Eddy Planchenault d’insérer ses deux représentants dans le Multi devant Niky Flax, seul rescapé des protagonistes ayant osé franchir nos frontières. Il ne manquait plus que le public et une bonne « Marseillaise » pour être heu-reux !
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Colonel Bond, l'officier supérieur Entre Jean-Pierre Ensch et Pierre Vercruysse, l’union est sacrée depuis bien longtemps. Et Colonel Bond y participe activement, lui qui avait notamment remporté une étape du GNT au Carré de Soie à Lyon au printemps 2018. Le Colonel et l’un des Généraux de la drive ont vu défiler ensemble des armées d’adversaires sur cette piste de Cagnes où le fils de Revel d’Anama s’est bâti un palmarès. Alors ce Prix Une de Mai, sans les petits jeunes aux dents qui rayent le parquet, sans l'ombre d'un trotteur européen sorti de nulle part, devenait un objectif naturel pour la propriété d’Alain Dutheil. Déferré des quatre pieds, fait si rare pour être souligné, Colonel Bond a dégainé à mi-ligne droite puis est allé à la rencontre du retrouvé Django du Bocage (autre lauréat de GNT) qu’il dépossédait facilement du succès. A 11 ans, Abzac de Fontaine pourrait se la « couler » douce, mais à quelques semaines d’une retraite forcée, le partenaire de Yann Lorin concluait troisième tout près du nouveau pensionnaire de Romuald Mourice. Black d’Arjeanc, au front au moment du sprint, conservait pour sa part la quatrième allocation devant Dayan Winner. Alors que l’on voit poindre, y compris de l’extrême sud de la France, le Prix d’Amérique, Pierre Vercruysse validait également ce mercredi la participation de Drôle de Jet dans la Belle dominicale. Il rejoindra ainsi son compagnon d’entraînement Moni Viking. Colonel Bond a lancé le compte à rebours. Attendons donc la mise sous les ordres.
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Le come-back cagnois de Matandar Les dernières sorties de Matandar, dans des lots bien inférieurs, pouvaient laisser perplexe. Ceux qui font le papier du Quinté en dépoussiérant leurs livres d’histoire se rappelaient néanmoins qu’il avait été apte l’an passé à courir le Grand Prix du Département des Alpes-Maritimes (listed-race) sur ce même anneau cagnois après avoir fait sien le Prix Albert-Taton devant Savoir Aimer, aujourd’hui pointé en 41,5 de valeur, et Pappalino qui effectuait sa rentrée après une deuxième place dans un Groupe II parisien. Ainsi, retrouvant l’air marin avec un poids en chute en libre, ses œillères, un numéro de corde très acceptable et un jockey, Théo Bachelot, qui manque rarement ses cibles, le protégé de Fabrice Vermeulen s’est installé derrière les chevaux de tête – son fauteuil préféré – puis a attendu la ligne droite pour créer promptement la décision même si Isidro, un adepte de la psf aux couleurs bien connues dans le Sud-est d’Antoine Bardini, lui offrait une vive résistance. Khochenko, le tenant du titre, s’installait encore à l’arrivée, concluant fort troisième en pleine piste privant Wookie, de mieux en mieux dans les gros handicaps, et la constante Ficelle du Houley d’un meilleur classement. Matandar, retrouvé, vous dirait simplement que le meilleur moyen de remporter le Prix de Marseille est d’aller droit au but. Même si l’on sait, au Vélodrome comme sur la Riviera, que tous les penaltys ne vont pas au fond.
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