Actualités
2023 Semaine 05

Hanna de Molles survole l’Ile-de-France
Publié le DIMANCHE 05 FEVRIER 2023


Promise dans sa jeunesse à une belle carrière à l’attelage, avec un Critérium des 3 ans rapidement imprimé sur sa carte de visite, Hanna des Molles figure trois ans plus tard sous la selle au chapitre des monuments historiques du trot français. Vainqueure en décembre du Prix Bilibili (Grp. I), un champion que personne n’oubliera à l’écurie de Laurent Abrivard, l’associée d’Alexandre a survolé dimanche le Prix de l’Ile-de-France (Grp. I) désormais considéré, malgré le changement de distance, comme la revanche du Prix de Cornulier. Une joute qu’attendait impatiemment Granvillaise Bleue en l’absence de Flamme du Goutier, l’ennemie n°1. Camille Levesque était du reste la première à mettre la pression en haut de la montée sur Freeman de Houelle, bien décevant cet hiver, mais la dauphine du « Cornulier » se retrouvait rapidement sans voix quand Vaprio l’attaquait dans la phase rectiligne. C’est alors qu’apparut Hanna des Molles, silencieuse au cœur du peloton, pour dicter sa loi sur un sprint ravageur. « J’ai eu la course que je voulais et la jument s’est envolée » déclarait le jockey à chaud. Si dans la vie on ne fait pas toujours ce que l’on veut, dixit la citation, sur la piste Alexandre Abrivard démontre visiblement tout le contraire.


Histoire d’Una préface sa carrière au monté
Publié le DIMANCHE 05 FEVRIER 2023


En ce dimanche de revanche du Prix de Cornulier, le trot monté était une nouvelle fois mis à l’honneur à Vincennes. On ne s’en plaindra pas ! A un peu plus d’une heure du Prix de l’Ile-de-France, en guise de heat pour les turfistes, le Prix Indienne rassemblait des trotteurs de 5 et 6 ans aux portes des semi-classiques. Avec cet espoir d’aller un jour bousculer les grands de la spécialité comme l’avait réalisé Histoire d’Una, troisième pour ses débuts sous la selle du Prix Bilibili derrière Hanna des Molles et Happy and Lucky. Débarrassée cette fois des deux phénomènes, la jument entraînée par Antoine Marion s’est contentée de suivre à l’arrière du peloton avant de produire son effort au début de la ligne droite pour doubler tout ce beau monde y compris Iberik de Mongochy avec qui François Lagadeuc  avait donné l’impression d’avoir créé la décision. Montée par Alexandre Abrivard, la lauréate ouvre donc son palmarès au monté après s’être déjà imposée durant le Meeting avec le sulky. Brave et généreuse, la fille de Boléro Love présente même le profil idéal pour apporter à court terme un premier Groupe à la jeune écurie du Maine-de-Loire.  


Robin Bouvier la promesse de l’Ouest
Publié le DIMANCHE 05 FEVRIER 2023


Installés dans la Vienne au Haras de Champagné-Saint-Hilaire, établissement cher au regretté Dominik Cordeau dont ils sont devenus propriétaires, Charles et Robin Bouvier montent dans les gammes après trois saisons pleines. Robin, le jeune driver-en-chef de l’écurie, s’affirme quant à lui de jour en jour en piste et s’est découvert de nouvelles sensations en participant, dimanche, jour de Prix d’Amérique, à son premier Groupe I. Un moment qu’il nous a fait partager mardi soir après la réunion bordelaise. 

Si Poitiers a fondé sa notoriété autour de son Futuroscope, la ville aux cents clochers révèle aussi un peu plus chaque jour les frères Bouvier. Charles, l’entraîneur, et Robin, le finisseur rencontré mardi au sortir de la réunion bordelaise. Le futur du Trot. Les promesses de l’Ouest. Encore étonné parce qu’il a vécu dimanche à Vincennes, le driver maison espère bien mettre cette expérience à profit pour les semaines à venir. Lui qui, à 22 ans, a participé avec Josh Power, petit joyau de l’écurie de son beau-père Benjamin Goetz, à son premier Groupe I, la Finale de la Sulky World Cup des 4 ans. Une invitation surprise qui vous galvanise. « J’ai récupéré la drive de Josh Power en fin d’année. Ensemble, nous avons pris deux accessits, notamment dans un Groupe III support de Quinté. On a réussi à remettre les pendules à l’heure. C’est ce qui nous a poussés à tenter l’aventure. Une semaine plus tôt rien n’était prévu. On n’en avait même pas parlé avec Benjamin. Je n’ai donc pas trop eu le temps de monter en pression. Par contre on se prend vite au jeu. Ça en vaut la chandelle. C’était magnifique, extraordinaire. Ce moment restera avec du recul gravé en moi à tout jamais même si le résultat n’était pas au rendez-vous. Cela dit, je n’éprouve aucun regret. J’ai réussi à bien partir, ce qui n’est jamais simple au niveau classique. Tout le monde cherche sa place et comme on court rarement à Vincennes, on peut manquer de repères. Ensuite, j’ai eu les bons dos sans avoir trop de chance dans la phase finale. Avec un peu de réussite on passait par les balances. Il a en tout cas montré qu’il pouvait rivaliser avec le haut du panier et prétendre prochainement à un semi-classique. Disputer un Groupe I à mon âge, jour de Prix d’Amérique, n’est pas anodin. Cela démontre qu’il y a eu beaucoup de chemin de parcouru. On en était très loin au début et c’est néanmoins arrivé assez vite. Je suis vraiment chanceux. Je ressens encore les frissons du passage devant les tribunes. On est pris par cette foule qui nous acclame, c’est excitant, je n’avais jamais connu pareilles sensations. Et j’espère le plus tôt possible les revivre. Il faut passer par ce genre d’épreuves. Pour montrer qu’on existe et qu’on n’est pas là par hasard. Avant dimanche, je n’étais jamais sorti des trois premiers à Vincennes depuis mon passage chez les professionnels il y a près de 2 ans. Certes, je n’y viens pas tous les jours, mais tenir des stats comme ça quand on est un jeune driver c’est important », analyse Robin qui désire désormais passer à la vitesse supérieure. « Je rêve de devenir cash driver. Je vais du reste prochainement m’assurer les services d’un agent. En attendant, vu que ce n’est pas évident, je fais un tas d’autres choses à côté. Je suis très content et fier de travailler nos chevaux avec mon frère. Ce n’était pas trop dans nos plans au début, mais je ne regrette pas du tout. On ne se débrouille pas trop mal et cela me permet de courir régulièrement des trotteurs valables. Heureusement que j’ai ça ! Les rêves parisiens c’est bien, mais il faut commencer au bas de l’échelle et grimper chaque barreau par le biais de performances. C’est ça le vrai plaisir, le challenge du métier » poursuit-il.

Floréal l'incontestable n°1

Pour mettre tous les atouts de leur côté, les frères Bouvier ont alors acheté le Haras de Champagné-Saint-Hilaire dans la Vienne. Endroit duquel sont sortis quelques sujets qui ont fait l’actualité du début du siècle comme Galopin du Ravary, vainqueur du Prix de Paris. « C’est un endroit magnifique et magique. On pourrait des heures durant raconter des histoires qui se sont produites en ce lieu. C’est un atelier exceptionnel à l’image de son ancien propriétaire. Je me souviens être passé professionnel sur l’hippodrome d’Angoulême que présidait Dominik Cordeau. On avait diné ensemble le soir de ma cinquantième. On se connaissait un peu, mais cette soirée nous avait vraiment rapprochés. Il nous a quittés le lendemain. Tout s’est brutalement arrêté. Cela a motivé notre choix de reprendre ses installations. La proximité avec notre papa qui tient le Château de Dissay à Poitiers, un hôtel-restaurant à 40 kilomètres du haras, a également été déterminante. Comme il a une licence d’amateur, il vient se changer les idées en venant trotter quelques chevaux à l’écurie. Ça lui fait autant de bien qu’à nous ». Avec une quinzaine de trotteurs dans leurs boxes, Charles et Robin essaient sans cesse de nouveaux prétendants et en conservent le nectar. Pour le cadet des frérots, la qualité ne manque pas. « On dispose de quelques poulains qui trottent sans toutefois sortir de l’ordinaire. On a acheté Kimono Wic, un fils de Cash and Go, aux ventes du Prix d’Amérique, un inédit sur qui on fonde un peu d’espoir. J’espère qu’il prendra le leadership au travail le matin, mais il lui faudra être bon car ses nouveaux camarades sont loin d’être nuls. Nos 3 ans n’ont pas trop de travail derrière eux. On les a bien qualifiés puis remis au champ.  On vient de les réintégrer, mais ils ne feront pas leurs débuts avant l’été à part peut-être notre nouvelle acquisition. Floréal demeure l’incontestable numéro 1.  Dans nos cœurs et dans ses performances. On l’a eu quand il avait 600€ de gains. Il était en fin d’année de 4 ans et n’avait plus qu’un bon de priorité. Il était un peu condamné. On a gagné avec lui lors de sa première course et il a rapidement dévoilé de la classe et un éventail de qualités, même si au début il demeurait un peu délicat. On a eu du mal à le régler, mais on a trouvé les bons boutons. Il est encore perfectible. Il a passé des paliers. On est sur la bonne voie. Vincennes est devenu son jardin. Il est toujours à l’arrivée. Il n’en fait jamais plus qu’il ne faut mais il répond toujours présent. Ce qu’il montre le matin au travail est encore deux fois mieux que ce que vous voyez en piste. Avec lui, on est toujours sur le podium, on a pris des places de Quinté, j’espère bien en gagner un cette année ou l’année prochaine. De manière plus générale, on s’est fixé une trentaine de victoires pour 2023 tout en espérant récolter au minimum 500 000 euros de gains. On a mis la barre haute. On croît bien entendu aussi en Jet du Ravary qui avait débuté en gagnant. Notre situation géographique facilite le choix des engagements. On n’a rien à côté du haras proprement dit, mais tout n’est pas loin. Je vais donc écumer la France. A commencer dans une dizaine de jours, avec « Josh » dans un Groupe III. Après ce qu’on a vu et vécu dimanche, on ne peut plus trembler à Vincennes ».

Fabrice Rougier


Le retour au premier plan de Bosioh
Publié le SAMEDI 04 FEVRIER 2023


Cheval bien connu des turfistes, pour avoir notamment déjà enlevé deux Quintés dans sa carrière dont le dernier sur le tracé qu’il retrouvait samedi, Bosioh a refait surface dans le Prix du Tréport, l’événement deauvillais. Eloigné des pistes depuis en raison de soucis de santé, le mâle de 6 ans entraîné par Nicolas Perret n’a eu besoin que de trois parcours de remise en jambes pour aiguiser ses outils. Emmené dans le wagon de l’extérieur par Mister Grenadine, son compagnon d’écurie, le partenaire d’Anthony Crastus s’est manifesté à mi-ligne droite puis a pris l’ascendant tout en restant constamment sous la menace de Great Rotation, sans fausse note sur la psf, du gris Portalis, au mieux de sa forme, ainsi que de Pont Mirabeau et Exciting que la photo ne parvenait pas à départager pour l’octroi de la quatrième place. Une arrivée à en faire rougir le handicapeur puisque l’ordre des cinq premiers s’établissait en moins d’une demi longueur. Mais il n’y a pas de courtes victoires, il n’y avait qu’un grand Bosioh !


Jewel de Banville entre supériorité et facilité
Publié le SAMEDI 04 FEVRIER 2023


Il fallait être audacieux pour défier quelques coriaces adversaires de sa génération tout en restant ferré. C’est pourtant ce qu’avaient souhaité Alain et Arnaud Chavatte dans le Prix de Dozulé (Grp. III), samedi, afin que Jewel de Banville bénéficie d’un peu de poids pour trouver l’équilibre. Pour composer la suite et transformer ce bel engagement, l’appel à Paul Ploquin, qui connaît bien le loulou, n’était pas qu’un détail sur le programme. Prudent dans les premiers hectomètres, légèrement isolé du peloton tout en trottant à l’extérieur des animateurs, Jewel de Banville a alors imprimé son train avant de se mettre hors de portée de ses camarades de promotion dès le début de la ligne droite et s’imposer de bout en bout. Dardo Zack réussissait de bons débuts sous la selle sans oser chatouiller le lauréat tandis que Jazz In Montreux n’avait plus de rivaux pour la troisième place après la disqualification en direct de Jazz de Pervenche pour ses allures dans la zone fatidique. Jewel de Banville, en constants progrès, enlève son premier semi-classique. Rien de plus normal pour celui qui avait tenu tête dans le Prix Urgent à une certaine Jessy de Banville qui, depuis, a enrichi son palmarès du Prix de Vincennes.


Black Boa crache son dernier venin
Publié le MERCREDI 01 FEVRIER 2023


A 10 ans, et seulement 26 courses à son actif, Black Boa a parfaitement réussi ses adieux à la compétition dans le Prix Annie-Hutton disputé mercredi à Pau. C’est en effet par le tapis rouge qui mène aux balances que le partenaire de Geoffrey Ré s’est rendu à sa première – et dernière – photo de Quinté avant de prendre une retraite bien méritée. Et la réforme en cours n’y changera rien. Cette victoire, il se l’est construite tout seul, comme un grand, en galopant aux avant-postes en compagnie de Always Love You. A son rythme. Sans jamais se mettre dans la rouge. Prêt pour une bagarre qui démarrait dès le tournant final. Alors qu’il était rejoint par Gage de Réussite et Genesis As, les deux lieutenants de l’écurie Couderc, Black Boa semblait dominé par le pensionnaire de Chaille-Chaillé au saut de l’ultime haie mais, afin de ponctuer sa belle et courte carrière, l’élève d’Erwan Grall se ressaisissait pour reprendre un court avantage qu’il maintenait jusqu’au poteau malgré le baroud d’honneur du favori monté par Clément Lefebvre. Marie Coastala regagnait beaucoup de terrain sans pouvoir approcher ce trio, alors que Sternkranz venait à bout pour l’octroi de la cinquième place de Always Love You pour qui le dernier hectomètre a semblé interminable. Sur les cinq Quinté du Meeting hivernal au Pont-Long, Erwan Grall en aura donc remporté trois. A un peu plus de deux semaines du retour de l’écurie à Maisons-Laffitte le job est fait… et très bien fait !


J’Aurais Du enfin récompensé d’un Quinté
Publié le MARDI 31 JANVIER 2023


C’est l’aboutissement d’une longue et belle carrière vouée aux handicaps. Après trente-deux participations dans les Quintés, J’Aurais Du a enfin pu afficher son plus beau sourire aux balances mardi à Cagnes-sur-Mer à l’issue du Prix Charles-Gastaud, quatrième événement du Meeting de plat azuréen. Un succès dans lequel le pensionnaire de Cédric Boutin a mis toute son abnégation pour repousser aux abords du poteau le rush final de Dantes le long des tribunes et la non moins bonne conclusion de Scarface à une tête du lauréat. Carlton Choice, premier concurrent à avoir attaqué la fuyarde Tour d’Echelle, reculait de trois cases dans l’épilogue tout en se préservant du retour de Norwegian Sir, auteur d’une très bonne rentrée. Rassurant à deux reprises sur le tourniquet de Vivaux avant de prendre part à ce Quinté, J’Aurais Du est l’un de ces fidèles que l’on aperçoit chaque hiver sur le pourtour méditerranéen. On se souvient de son début de saison 2021 où il était passé à plusieurs reprises, entre Marseille et Cagnes, tout proche d’un titre. L’entraîneur cantilien possède désormais sa course référence en plaçant ses trois pensionnaires à l’arrivée du Quinté. Sacrée performance collective !  


Mentions légales Politique de Confidentialité
En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies permettant la personnalisation des contenus, le partage sur les réseaux sociaux, la mesure d'audience et le ciblage des publicités. Votre navigateur ainsi que des outils en ligne vous offrent la possibilité de paramétrer ces cookies.