A quinze jours du Prix Jag de Bellouet (Grp. I), les quatre ans portant la selle avaient une dernière occasion d’aiguiser leurs outils dans le Prix Philippe du Rozier (Grp. II). Kyt Kat était très attendu, mais celui qui figure parmi les leaders de sa génération n’a pas connu un déroulement de course très favorable. Au contraire de Keengame qui attaquait la montée en pôle position après avoir pris la mesure de l’animatrice Kapaula de l’Epine. A partir de ce moment-là, la sœur de Cleangame s’est montré intouchable. Plaquée des antérieurs pour la première fois et montant de catégorie pour découvrir les semi-classiques, la partenaire d’Anthony Barrier devrait être encore plus redoutable sur le parcours de tenue qui s’annonce aux dires de son entourage. La pression est mise sur ses adversaires et notamment sur Kelly de Banville, deuxième du Prix du Président de la République au printemps, qui s’est défait de justesse de Kasbah Perrine, troisième à 90/1. Une journée merveilleuse pour Jean-Philippe Monclin qui avait une heure plus tôt pris une troisième place des plus prometteuses avec Idéal Ligneries dans la Finale du GNT. Quoi qu’il arrive, l’entraîneur de l’Anjou aura concrétisé une magnifique saison, la meilleure depuis sa prise de fonction en 2013.   

Un plateau exceptionnel se massait dans les raquettes de départ de la finale du GNT 2024. Une course ouverte qui, comme on pouvait s’y attendre, a bardé. Le chrono du lauréat en témoigne puisqu’il a franchi le poteau en 1’11’’2 battant ainsi le record de l’épreuve. Son nom ? It’s A Dollarmaker. Son driver ? Eric Raffin, qui remporte cette Finale pour la quatrième fois tout en conservant son titre acquis l’an passé avec Gaspar d’Angis. Son entraîneur ? Sébastien Guarato, lui aussi déjà en haut de l’affiche en 2010 avec Rapide Lebel. Que des cracks ! Surtout le cheval, un gros tardif en constants progrès qui n’a eu besoin de personne dans la montée pour doubler le peloton en épaisseur avant de prendre le dos de Hero Sibey dans le tournant final, puis d’aller défier Iroise de la Noé qui a longtemps fait figure de gagnante. Idéal Ligneries et Grâce du Digeon se classaient respectivement troisième et quatrième devant Ino du Lupin qui réalisait tout de même un drôle de truc après une faute qui le condamnait presque dans la première moitié du parcours. Une très belle édition 2024 avec un nom qui restera gravé au palmarès, celui de Igrec de Celland qui remporte ce combat au point sans vraiment combattre. Et c’est tellement mérité pour le protégé de Christophe Jariel qui a survolé le classement général à partir du mois d’avril à Cordemais. 

Favorite du Prix de Mirambeau, Kash Lady n’a pas déçu ses nombreux preneurs en s’adjugeant le Quinté disputé samedi à Vincennes. Se rapprochant vivement dans la montée pour venir à la hauteur de l’animatrice Key Lady à l’intersection des pistes, la pouliche drivée par Eric Raffin a créé facilement la différence dans la ligne droite tout en se préservant de la fin de course tonitruante de Kika Josselyn qui avait concédé près de cinquante mètres sur une faute au départ. En tête en plaine, puis couverte par Key Lady, à qui il manquait une vraie course, Kate Mesloise obtenait à l’issue d’un parcours de rêve le dernier accessit, Pierre Belloche plaçant ses deux élèves dans le tiercé. Kouvola et Kiss Me de Navary suivaient pour mettre le rouge sur la bonne combinaison. Si Kash Lady reste la lauréate officielle, Kika Josselyn est la vainqueure morale après avoir rendu l’hippodrome au peloton. Jument la moins riche du lot, à près de 50 000 € du plafond des gains, la pensionnaire de Jean-Philippe Monclin devrait très rapidement combler son déficit sur ses adversaires du jour. 

Absent des pistes depuis le 14 août, Working Class Hero a triomphé sans coup férir, jeudi, dans le Prix de Bourigny à Vincennes. L’élève de Jörgen Westholm a réalisé le plus dur dans la descente et en début de plaine en contrant tour à tour Je Rêve du Bois et Dubhe Prav, visiblement bien décidé à conserver la tête, puis est reparti de plus belle dans la ligne droite pour creuser l’écart sur Joconde Sibey et Je Rêve du Bois, le plus riche du lot, dont les débuts sur la distance sont plutôt encourageants. Longtemps enfermé, pris au piège par son numéro défavorable derrière la voiture, la favorite Destiny Di Poggio achevait son parcours en tête des battus mais dans une action qui ne devrait pas rester sans lendemains. Jim Perrine figurait quant à lui en fin de combinaison. L’association entre Working Class Hero et Mathieu Mottier avait, il est vrai, tout pour plaire. En quatre apparitions sur le sol français, le fils de Village Mystic n’a jamais terminé plus loin que cinquième. Quant au driver, il est tout simplement le canonnier de ce début de Meeting avec déjà vingt-trois succès obtenus depuis le 31 octobre, dont huit rien que sur les trois précédentes réunions. De quoi effrayer les pelotons… 

Troisième d’une listed-race bien composée trois semaines auparavant à Nantes, Kliff Béré a profité de sa grande forme pour s’octroyer mardi sur la Psf deauvillaise un nouveau Quinté, son second après celui glané à Angers au printemps. Sous 62 kilos, le représentant de Bruno Audouin est venu en une fois dans la ligne droite pour défier victorieusement Cassius qui avait encore le profil d’un bon lauréat à cent mètres du disque final. Devil in the Sky, à un poids plume qui lui permettra à coup sûr  prochainement de remporter un événement, se classait troisième devant Centrical et Kaleo Palace qui adore le sable normand. Loin dans le parcours et sous une charge de plomb, Kliff Béré a vraiment séduit son entourage pour dominer cette opposition à tel point qu’il pourrait réaliser un exercice 2025 fructueux aux échelons supérieurs. Ce Kliff Béré, en constants progrès durant son année de 4 ans, est absolument devenu un vrai « Kif Béré » pour Jérôme Moutard qui s’en sert à merveille !