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2020 Semaine 21

Amerikanane après une semi-rentrée bénéfique
Publié le DIMANCHE 24 MAI 2020


Déconcertante d'énergie à quelques secondes du départ, même si elle avait effectué sa rentrée à Chantilly six jours auparavant, obligeant même son expérimenté jockey Alexis Badel à lever la voix, Amerikanane n'a cependant pas laissé tout son influx derrière les stalles. Bien partie pour prendre un instant le sillage de l'animatrice Nefyn Beach, la protégée de Stéphane Cerulis se retrouvait en deuxième épaisseur en sortie de tournant final entre cette dernière, côté corde, et Undiscovered Angel, à son extérieur, avant de les écarter sans donner l'impression de forcer son talent. Même la favorite et jolie grise Pikes Peak, que Cristian Demuro avait sagement préservé dans le dos des locomotives, ne regagnera pas réellement de terrain dans la ligne droite du mile deauvillais, pas plus que la troisième, Shyamala, toujours pointée en embuscade dans le premier tiers du peloton avec Maxime Guyon. Le long de la lice Berlin Calling se montrait dure à l'effort (à l'allemande !) pour conserver sa quatrième place malgré la menace de Salsa Doloise qui finissait fort. Un peu plus tôt, la première épreuve de ce handicap pour femelles d'âge avait été enlevée par la top weight Golden Rajsa qui aurait pu, si le haut du tableau avait été choisi pour les paris à la carte, offrir un deuxième Quinté à sa jeune permis d'entraîner Pauline Menges. Pour une prochaine fois...


Dostoïevski, le second couteau de Jean-Michel Bazire
Publié le SAMEDI 23 MAI 2020


Sortant, comme on dit dans le jargon, l’argent de la poche lors des heats d’échauffement, Dostoïevski n’a rencontré quelques minutes plus tard aucune opposition dans le Quinté qui s’est déroulé ce samedi sur l’hippodrome de Laval. Offensif dans le deuxième tournant  pour prendre la tête à mille mètres du poteau, le deuxième atout de Jean-Michel Bazire s’est ensuite baladé, à la guise de son pilote Eric Raffin, pour laisser à quelques longueurs Dream de Lasserie, auteur d’un parcours propre dans le sillage des leaders, prendre la mesure de Cyriel d’Atom qui avait suivi le futur lauréat dans son effort. Notre tuyau Cash du Rib s’inscrit quant à lui au quatrième rang, sans pouvoir toutefois améliorer son classement dans la ligne droite, devant la grande favorite Dayana Berry, toujours vue à l’arrière du peloton, Jean-Michel Bazire réussissant néanmoins dans la toute dernière battue à sauver sa place dans l’événement du jour au détriment du local de l’étape, Classic Haufor, qui apprécie l’anneau de Bellevue mais découvrait ce parcours de vitesse.  


Dorgos de Guez après le grand frisson
Publié le VENDREDI 22 MAI 2020


On peut dire que les turfistes sont gâtés. Après le très beau Quinté mercredi au Croisé-Laroche, Rouen-Mauquenchy hébergeait ce vendredi son Groupe III avec quelques trotteurs de classe dont Chica de Joudes. Son mentor, Alain Laurent, toujours aussi beau à voir dans un sulky, droit et adroit comme l’est Cristiano Ronaldo sur un rectangle vert,  annonçait vite la couleur en couvrant Détroit Castelets, l’un des plus prompts derrière la voiture. On pouvait alors penser que le plus dur était fait pour la fille de Jag de Bellouet, coriace au possible, mais avec ce diable d’Alexandre Abrivard parmi les adversaires rien n’est jamais acquis d’avance. Attentiste jusqu’à la sortie de l’ultime courbe, le driver – qui n’est pas qu’un crack jockey – lançait Dorgos de Guez qui esquissait une foulée de galop avant le drapeau à damiers, mais son partenaire réprimandait sur le vif ce surplus de générosité. L’élève de Jean-Michel Bazire, freinée dans sa fougue, repartait pourtant comme si de rien n’était pour corriger la belle dame qui, rappelons-le au passage, avait conclu quatrième du dernier Prix d’Amérique. Détroit Castelets restait le dernier « des trois » (du tiercé) devant Elvis du Vallon, excellent finisseur, qui n’en finit plus d’émerveiller Charles Cuiller. Cinquième, mais disqualifié après enquête pour allures non conformes, Eridan cédait le dernier ticket de ce Prix du Crépuscule à Express Jet qui confirme le redressement de l’écurie de Pierrot Vercruysse.        


Paul Denis, ce jeune Président qui a séduit toute l’Assemblée
Publié le VENDREDI 22 MAI 2020


A seulement 17 ans, Paul Denis a dessiné dans le cadre de sa sixième victoire le somptueux Prix du Président de la République sur le steeple d’Auteuil. La peinture s’appelle D’Jango. Le jockey au service de Patrice Quinton répondait ainsi avec dextérité à la confiance que la famille Papot et son mentor ont toujours placée en lui. Un pari gagnant sur l’avenir de l’obstacle. 
 
Dominique Vincent et Christophe Aubert l’ont démontré. Avec  deux prénoms, on parvient à se faire un grand nom sur les obstacles. Certes, Paul Denis n’a pas encore remporté à cinq reprises le Grand Steeple-Chase de Paris, comme ont pu le réaliser ces deux jockeys de légende, mais à 17 ans bien des rêves commencent à se dessiner. Tout le monde ne gagne pas le Grand Prix du Président de la République (Grp. III) en étant jeune-jockey. La performance interpelle, invite à d’autres horizons, à aller de l’avant. Presque inconnu jusqu’alors, ayant seulement passé le poteau en vainqueur cinq fois, sans jamais se distinguer à Auteuil, le moussaillon de la Loire-Atlantique, qui a grandi à quelques encablures de l’hippodrome de la Metairie Neuve, s’est entrouvert dimanche les portes de la célébrité en s’imposant dans l’une des plus prestigieuses épreuves de la Butte Mortemart avec D’Jango, défendant les couleurs vives de l’écurie Papot. Rencontré cette semaine, Paul a néanmoins conservé la tête froide. « Finir placé c’était envisageable, mais de là à gagner… ». Fier et ravi peut-être un peu, mais lucide sûrement. Tout reste à faire, même s’il cache déjà derrière son jeune âge et une seule année de compétition un peu d’expérience. « Monsieur Quinton m’a assez vite formé sur le cross. J’en faisais déjà à poney et même si ce n’est pas comparable, cela a été très formateur. A la base, ce sont des amis de mes parents qui m’ont dit d’essayer. A 12 ans, ainsi, je remportais l’Anjou-Loire à poney. Puis j’ai commencé à monter pour mon simple plaisir chez Olivier Sauvaget. Il m’a bien appris les bases, à sauter avec de vieux chevaux. Ensuite, l’Afasec m’a permis d’intégrer l’effectif de Yannick Fouin en apprentissage. J’y suis resté deux ans tout en peaufinant ma monte dans les courses-écoles. Puis j’ai voulu voir autre chose. Comme j’avais déjà réalisé lors d’un été un stage qui m’avait beaucoup plu chez Patrice Quinton, je lui ai proposé de me prendre en apprentissage en août dernier et il a accepté. C’est une écurie où il y a vraiment une bonne ambiance. Forcément ça aide à progresser. Et au niveau de l’écurie, que ce soit pour Paris ou pour la province, on est bien servis », constate Paul.

Des réclamers au Groupe III

De là à faire le grand saut entre les petites courses à conditions dans les bleds et les Groupes à Auteuil, il y a comme une rivière des tribunes à franchir. « Au tout début, je montais D’Jango dans les courses à réclamer. Pour notre première association, on avait terminé deuxièmes. Après monsieur Quinton avait décidé d’aller sur le Grand Steeple de Fontainebleau que j’avais gagné de vingt longueurs. Comme nous étions suite à cette performance un peu barrés, on s’est dirigés sur les quintés et force est de constater qu’il a fait depuis l’arrivée de tous ces gros événements » rappelle son partenaire à qui l’entourage n’a jamais hésité à accorder sa confiance. « Je dois bien entendu remercier la famille Papot et monsieur Quinton de me l’avoir confié à ce niveau. Il aurait été logique de l’associer à un très bon jockey ». Un pari sur l’avenir. Mais ne dit-on pas qu’il ne faut pas changer une équipe qui gagne ? La fidélité et le travail ont payé. Et l’aventure ne fait peut-être que commencer, même si Paul Denis n’entend pas aller plus vite que la musique. « Je ne sais pas où D’Jango nous mènera. C’est lui qui nous le dira. Patrice Quinton a toujours construit son programme en fonction de lui. Il sait nous faire signe, entre guillemets, quand il est prêt. Il est en tout cas très bien rentré de sa course. Il n’a pas pris dur. On va donc attendre en prenant soin de lui. Après une victoire de Groupe III, le programme se resserre. Est-il vraiment capable de franchir un nouveau palier ? C’est à la piste de livrer ce verdict », poursuit le compagnon de ses après-midis.

"J'ai monté D'Jango comme d'habitude"

Car aux aurores, pas question d’y toucher… « Au travail, c’est Aude Didier qui s’en occupe. C’est son cheval depuis toujours. Entre eux, il y a beaucoup d’amour et du reste il n’y a réellement qu’elle qui peut s’entendre avec lui le matin ». Le jeune-jockey se contente donc du bonheur que son partenaire propage sur les hippodromes. Il prend son « bon mal » en patience, comme en course. « C’est vrai que j’étais un peu loin dimanche dans le parcours. Mais D’Jango est un cheval qui capitalise du moral quand il revient sur les autres. Je l’ai donc piloté comme d’habitude. On n’a rien changé à la technique. Dans le dernier tournant, j’ai vraiment senti  qu’on allait gagner car il a remis un bon coup de reins pour s’imposer au final de trois longueurs ». Après deux mois de confinement, l’arsenal de Patrice Quinton a frappé fort d’emblée. Derrière D’Jango, Fanfaron Special, son voisin de box, concluait quatrième du classique parisien. Voilà qui fleure le bon vieux temps quand Polar Rochelais faisait sien le Grand Steeple-Chase de Paris. Paul Denis avait alors 6 ans. Si les courses n’appartiennent pas à la littérature, on attend tous le prochain polar de Patrice Quinton. Paul, lui, aura sûrement voix au chapitre.
 
Fabrice Rougier


Jean-Philippe Dubois et Victoria Dreams sur tous les tableaux
Publié le JEUDI 21 MAI 2020


Lauréat hier dans l'épreuve du Grand National du Trot au Croisé-Laroche avec Flèche de Yucca en tant que driver, Jean-Philippe Dubois a apporté ce jeudi un nouveau Quinté sur l'hippodrome de Deauville, en qualité d'entraîneur de plat cette fois, à l'écurie Victoria Dreams grâce à High Dream. Un seul mot respect ! Chez les Dubois, les exploits demeurent, on le sait tous, une affaire de famille. Le Prix du Pavillon Royal, initialement prévu à ParisLongchamp et "déménagé" en dernière minute à la Touques, est donc revenu à Pierre-Charles Boudot dont le festival dans les gros handicaps se poursuit après le succès de Top Max en début de semaine. Un choix de monte réfléchi pour le crack jockey qui n'avait en rien oublié les excellentes prestations de son partenaire du jour à l'automne notamment sa victoire à ParisLongchamp avec Cristian Demuro. Seule une rentrée après six mois d'absence pouvait contrarier les plans du clan Dubois, mais le travail de l'ombre a porté ses fruits. Khochenko, deuxième, n'a pu endiguer le rush final du lauréat alors que Tabularasa et Delphine Santiago conservaient côté corde de justesse le dernier accessit après avoir constamment occupé l'avant du peloton. Pour les quatrième et cinquième places, le danger arrivait en pleine piste avec les finitions spectaculaires d'Electron Libre (notre coup de coeur à 22/1) et de Vilaro dans cet ordre. Lors de cette première épreuve du "divisé", il est à noter que tous les jockeys portaient un brassard noir en hommage à l'ex-entraîneur Loïc Audon, décédé à l'âge de 63 ans. Le Veinard a une pensée pour Sylvie, Jo et toute leur famille, tout comme il soutient dans les mêmes moments difficiles les proches de Philippe Millan, un amateur du Vaucluse parti lui aussi bien trop tôt, à 49 ans, en début de semaine.  


Flèche de Yucca voit rouge au Croisé-Laroche
Publié le MERCREDI 20 MAI 2020


Après la déprogrammation en plein confinement des étapes de Marseille-Borély, Lyon-Parilly et Toulouse, le Grand National du Trot faisait son come-back ce mercredi sur l'hippodrome du Croisé-Laroche. Dans un contexte encore très particulier. En effet, nous apprenions hier par un décret émanant du Ministère de l'Intérieur que les courses se déroulant dans les Hauts-de-France, dans l'Est et en Région Parisienne, autrement dit dans les zones à risques dites "rouges" seraient suspendues à compter du jeudi 21 mai jusqu'à nouvel ordre. Une décision très commentée dans les écuries. Nous n'y ajouterons pas notre amertume, mais nous n'en pensons pas moins. Il aurait été en effet fort dommage que cette deuxième étape - qui aurait donc dû être la cinquième - ne puisse livrer son verdict car le plateau proposé avait de faux airs d'un Critérium des 5 ans. Sans Face Time Bourbon ni Falcao de Laurma, mais avec quelques-uns des meilleurs "F" du circuit. Et c'est l'une d'elle qui s'y est imposée. Lauréate de Groupe II cet hiver à Vincennes, Flèche de Yucca a très tôt pris le pouvoir avant d'être un instant relayée par Fairplay d'Urzy, mais le compagnon de Jean-Michel Bazire très délicat aujourd'hui, quittait aussitôt la scène sur faute. La partenaire de Jean-Philippe Dubois reprenait alors le pouvoir, contesté quelques secondes par Drôle de Jet, puis n'était plus contrariée avant le tournant final, moment choisi par Frisbee d'Am et Alexandre Abrivard pour placer une incisive banderille qui laissait l'animatrice de marbre. Pas de quoi cependant mettre un genou à terre à la propriété de l'écurie Victoria Dreams qui lui reprenait le flambeau à mi-ligne droite pour s'imposer gaillardement devant Drôle de Jet, vainqueur en son temps du Prix de l'UET à Solvalla, que Pierre Vercruysse a ressuscité après avoir contracté la maladie de Lyme cet hiver. Frisbee d'Am devait se résoudre au dernier accessit devant Fric du Chêne, toujours dans l'argent, et Altius Fortis seule véritable surprise à l'arrivée de ce Groupe III provincial servant de support au Quinté. Rendez-vous désormais le 3 juin à Laval... selon la volonté de nos "très chers" ministres.


A Saint-Cloud il est libre Top Max
Publié le MARDI 19 MAI 2020


Uniquement battu par un Lyons rugissant lors de sa seule tentative dans les Quintés en juillet dernier à ParisLongchamp, Top Max n'a pas manqué son retour dans les gros événements, après sept mois d'absence, en remportant ce mardi le Prix de la Gloriette à Saint-Cloud. Dans cette catégorie, les parcours font souvent la différence et il est donc préférable de s'appuyer sur la classe internationale d'un jockey comme Pierre-Charles Boudot - déjà dix-sept succès depuis la reprise des jeux français le 11 mai - pour dominer l'assistance au terme des 2000 mètres. Magnifiquement placé dans le sillage de l'animatrice La Roselière, le pensionnaire d'Henri-Alex Pantall, un fils de Risky Nizzy élevé au Haras de Quettieville, a sagement attendu son heure pour placer son offensive au moment le plus opportun et se prémunir du retour de Cressida et de l'exceptionnelle conclusion de Moonlight Symphony qui avait du reste dominé de peu le lauréat du jour à Maisons-Laffitte en octobre dernier. Reliable Son, l'un des plus plébiscités de ce lot de 4 ans, échouait au pied du podium devant Matandar qui, comme la meneuse de revue pilotée par Thierry Thulliez, a trouvé la ligne droite du Val d'Or un peu trop longue. 


Essai concluant pour Get Shirty sur 3000 mètres
Publié le LUNDI 18 MAI 2020


Les chevaux de Christophe Ferland ont le vent en poupe. Get Shirty, dans le Prix du Centre d'entraînement, le premier Quinté de la semaine, n'a pas dérogé à cette règle en affichant le déjà sixième gagnant de l'entraîneur depuis la reprise. Si le fils de Teofilo est un habitué des podiums, force est de constater qu'il ne s'était plus imposé depuis ses débuts toulousains il y a quatorze mois. Rallongée pour la première fois sur 3000 mètres, montée par Christophe Soumillon, la propriété de la Prime Equestrian a pris les choses en main après 500 mètres de course et abordait la ligne droite dans un véritable canter, repartant de plus belle quand son jockey lui demandait un brin d'effort à mi-ligne droite. Un succès désinvolte même s'il était à noter en retrait la bonne fin de course de Checkpoint Charlie récemment castré et qui ne devrait pas tarder, comme son bourreau du jour, à enlever son premier gros événement. Moonwalk Step, l'un des plus expérimentés dans cette catégorie, rendait également une belle copie en privant Karlstad et Sarendam du troisième fauteuil. Un peu plus tôt, dans le Prix Bertrand du Breuil (Grp. III), seul semi-classique de cette réunion, Skalleti, le petit phénomène de l'année 2019 qui ne rêve désormais que d'un Groupe I, n'a cependant pu réaliser un retour victorieux à la compétition, l'élève de Jérôme Reynier tombant sur un Pretreville en état de grâce qui aligne un troisième bâton à sa musique tout en affichant des progrès à chacune de ses sorties. Entre-eux s'était intercalé Plumatic désormais placé sous la férule de Francis-Henri Graffard.


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