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2022 Semaine 39

Alpinista sur le toit du Monde
Publié le DIMANCHE 02 OCTOBRE 2022


Proclamée favorite dimanche du Prix de l’Arc de Triomphe, Alpinista n’aura pas fait souffrir ses adeptes du Monde entier. En prenant l’avantage sur un simple changement de vitesse à trois cents mètres du poteau, la jument montée par Luke Morris avait déjà affiché sa suprématie. Vadeni, le facile vainqueur du Jockey-Club, et Torquator Tasso, le lauréat allemand de l’édition 2021, n’étaient pas les clients les moins féroces, mais la pensionnaire de Sir Mark Prescott était bien, comme l’entraîneur de Newmarket le prétendait avant la course, la meilleure jument du Monde.  A 74 ans, celui qui figure depuis une cinquantaine d’années parmi les plus grands metteurs au point britanniques n’avait plus remis les pieds à Longchamp depuis 2001. Oh, la fille de Frankel aurait déjà pu participer à la précédente édition, mais Sir Prescott a préféré les chemins de traverse en gagnant d’abord en Allemagne, puis à Saint-Cloud dans le Grand Prix avant d’enlever un cinquième Groupe I consécutif à York. Alpinista n’a donc pas soudainement briser la glace et réussit à 5 ans à remporter le championnat du Monde des pur-sang, ce qu’aucune femelle de sa génération n’avait plus réussi depuis Corrida en 1937. De cette cent-unième édition de l’Arc, on retiendra un magnifique paseo anglais.



Publié le DIMANCHE 02 OCTOBRE 2022



Pronosoft et Le Veinard un partenariat né d’une même passion
Publié le DIMANCHE 02 OCTOBRE 2022


Voilà plus de dix ans qu’elle nous accompagne dans nos éditions, notamment celles du week-end, sans même que nous vous ayons dévoilé qui se cache derrière la société Pronosoft. Nadim Noureddine, fondateur et créateur du site spécialisé dans les paris, hippiques ou sportifs, nous en apprend plus sur son bébé qui décortique nos matches du week-end et fait le papier du Quinté. 

Le Veinard : Votre société, Pronosoft, divulgue dans nos colonnes ses confidences pour les paris sportifs du week-end. Quand vous est venue cette idée de plonger dans l’univers des pronostics ?
Nadim Noureddine : J’ai lancé le site en janvier 2000.  Puis il s’est développé au fil du temps. En 2008, je crée la société qui va progressivement se développer. D’abord en m’associant, puis en recrutant des développeurs et des pronostiqueurs. Actuellement, la société s’appuie sur sept salariés, une infographiste externe, et moi-même. Ça ne date pas d’hier mais, pour l’anecdote, la première personne que nous avions embauchée s’est principalement investie dans le secteur hippique. Mon associé et moi-même n’en avions pas les compétences alors qu’il s’agit d’un univers particulier qui exige expertise et expérience. Aujourd’hui, ils sont deux à alimenter la rubrique PMU. A la base, le site avait cependant été créé pour répondre aux besoins d’information pour le Loto Foot et le Cote & Match (ancêtre du ParionsSport) proposés par la Française des Jeux, puis nous avons complété avec l’hippisme qui était indispensable dans le secteur des paris.

L. V. : Vous parlez d’un besoin d’information, ça peut sembler fou de nos jours, mais à la genèse du projet internet n’existait pas ?
N. N. : Je suis ingénieur en informatique. Je suis sorti en 1994 de l’INSA Lyon et cela a son importance parce car nous n’en étions qu’aux prémices d’internet. On avait été formés justement pour cette innovation qui allait changer le Monde deux ans plus tard. Nos professeurs et chercheurs étaient au courant de tout cela et nous ont quelque part aidé à devenir des précurseurs. Dès qu’internet est apparu, je m’y suis intéressé avec la ferme intention de créer un site. J’ai commencé, pour tout vous dire, en 1997 avec ce que l’on appellerait aujourd’hui un blog. En 2000, j’ai pris mon nom de domaine « pronosoft.com », un nom inspiré de Microsoft qui était le leader à l’époque, c’était la référence absolue pour un informaticien. Je possédais donc une base informatique certes, mais aussi une passion pour les statistiques et les probabilités, tout en étant passionné de foot depuis mon plus jeune âge comme beaucoup d’enfants. Le site a connu son plein essor entre autres grâce au forum ouvert en 2003. Il n’y avait aucun réseau social en ce temps-là, aucun moyen de communiquer. Nous étions à l’aube du web 2.0. Nous avions réussi le pari de fédérer une communauté entière jusqu’en 2012/2013 avant que n’apparaissent Facebook et Twitter où il est devenu facile de parler courses ou foot sans aller sur une page internet spécifique.

L. V. : Justement concernant Pronosoft.com, combien de fidèles le consultent ?
N. N. :  Nos site et application sont entièrement gratuits. C’est indispensable si l’on veut conserver une très large audience. Quand on attire 250 000 visiteurs par jour, on se doit de conserver cette gratuité. Le financement se fait par la publicité à plus de 90%. Ce sont surtout les bookmakers qui sont nos annonceurs. Parmi ceux-ci on note aussi notamment le PMU dont le cœur de cible est sensiblement identique au nôtre.

L. V. : 250 000 visiteurs par jour ?
N. N. : Tout à fait, depuis l’apparition des applis on tourne à 250 000 visiteurs uniques sur des journées de Ligue des Champions ou les week-ends avec les tops championnats, tout en conservant un important trafic sur le site. Plusieurs domaines permettent de fidéliser nos visiteurs. Sur le site et l’appli, c’est notre pronostic le produit phare, bien évidemment, mais je dirai que ce n’est qu’un avis subjectif. D’autres informations invitent le parieur à se faire sa propre opinion. Par exemple, sur les matches de foot, vous avez l’historique des rencontres, les classements, l’indice de forme, le suivi des résultats en temps réel, on a aussi ajouté les prévisions météorologiques depuis trois ans, notamment utiles sur les pronostics hippiques. C’est un vrai plus.

L. V. : Quel contenu dédiez-vous aux courses ?
N. N.. : Notre but est d’aller chercher de belles cotes. On sait que des matelassiers préféreront toujours un cheval à égalité, mais au final si vous perdez deux fois de suite il vous faut toucher cinq gagnants derrière pour vous refaire. C’est pourquoi on prône l’amusement plutôt que des gros coups soi-disant sûrs. On ne couvre que les Quinté, ce qui demande déjà un gros investissement. Notre pronostiqueur passe plusieurs heures par jour pour établir son pronostic en huit chevaux et dénicher le bon coup du jour dont la cote dépasse généralement les 5/1.

L. V. : Paris sportifs, turf, c’est une énorme gestion au quotidien ?
N. N.. : On est dans un secteur technologique en constante mutation. On se remet en cause tous les jours. On doit faire face à ce challenge permanent d’aller chercher de nouveaux utilisateurs dans des outils qu’on ne maîtrise pas toujours comme Snapchat, Tik Tok,… essayer de s’adapter à d’autres contenus. Le Monde informatique et numérique évolue très vite. Ce qui ramène toujours à mes compétences de base et à ma période de formation qui sont indispensables pour survivre dans ce milieu. Un site internet n’est pas un produit fini qu’on vous livre pour la vie. Il doit demeurer en perpétuelle évolution. Il y a eu l’apparition des sites mobiles, aujourd’hui il y a ces applis indispensables. Quand nous avons sorti notre appli en 2011 jamais nous n’aurions pu imaginer que les gens l’utiliseraient dix ans plus tard à plus de 75% de notre audience. Mais bien sûr, au-delà de la technique, le contenu du site reste essentiel. Pour le Loto Foot, par exemple, nous proposons un logiciel baptisé « Prono Foot expert + » qui permet de jouer des systèmes réduits pour toucher au minimum le 13/14. L’intérêt ? Dépenser moins tout en couvrant un maximum de possibilités sur une grille. On avance.

L. V. : Mine de rien, notre partenariat date aussi de plus de 10 ans…
N. N. : Quand j’ai rencontré Thierry Léger, j’ai découvert quelqu’un qui faisait le même métier que moi, qui avait la même passion, lui dans le secteur hippique et moi dans un cercle plus sportif. C’est pourquoi ça a rapidement matché entre nous. On a donc décidé de faire un échange de bons procédés avec une participation de notre site dans Le Veinard et un peu de pub de notre côté. Nous ne sommes pas peu fiers d’afficher ce partenariat.


Propos recueillis par Fabrice Rougier


Les Promesses de l’Arc
Publié le SAMEDI 01 OCTOBRE 2022


Pour la troisième année consécutive, l’association Au-Delà Des Pistes relance son opération de levée de fonds, « la Promesse de l’Arc ». Le concept reste identique aux précédentes éditions. Il invite l’entourage de tous les partants à promettre de verser une fraction de ses gains à l’association en cas de performance - victoire ou place - de son ou ses représentants lors du week-end de l’Arc. Mais il existe une avancée de taille puisque l’association a obtenu en fin d’année dernière le statut d’intérêt général, ce qui lui permet de délivrer des reçus fiscaux. Les donateurs peuvent donc désormais déduire leur participation de leurs impôts ! (Les taux de déduction pour les dons aux organismes reconnus d’Intérêt Général sont les suivants : 66% déductibles de l’Impôt sur le Revenu pour les particuliers, dans la limite de 20% du revenu imposable et 60% déductibles de l’Impôt sur les Sociétés pour les entreprises assujetties, dans la limite de 10.000€ ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires hors taxe). Pour rappel, la première édition en 2020 avait remporté un franc succès avec plus de 70 000€ de dons et près de 60 000 € l’année suivante, pendant les évènements mais également à leurs issues grâce à une véritable mobilisation de la filière. Avaient répondu présents un grand nombre de propriétaires, d’éleveurs, d’entraîneurs et leur association AEDG, de jockeys, d’agents de jockeys ainsi que de l’agence de ventes ARQANA. France Galop s’engage également auprès de l’association. L’ensemble des dons récoltés permettra de promouvoir et de subvenir aux besoins de l’association pour venir en aide aux chevaux qui quittent la compétition à la suite d’une blessure, et qui ont donc besoin d’un soutien financier pendant leur période de convalescence, avant de pouvoir entamer une reconversion vers l’équitation de loisir, le CSO, le concours complet, le polo, le horse-ball – parmi les nombreuses disciplines dans lesquelles les pur-sang réformés excellent. Les équipes d’ADDP vous donnent donc rendez-vous les 1 et 2 octobre 2022 sur l’hippodrome de Longchamp.


Kyprios confirme son rang de meilleur stayer européen
Publié le SAMEDI 01 OCTOBRE 2022


Il fallait traverser la Manche pour remporter samedi les deux premiers Groupe I du week-end de l’Arc.  Favorite dans Le Prix Royallieu, Sea La Rosa a confirmé toute sa splendeur après avoir enlevé cet été son Groupe II à Deauville. Placée tout près dans le parcours, la pouliche montée par Tom Marquand s’est frottée à Ottilien, une autre anglaise, avant d’éteindre tout suspense au poteau des deux cents. Depuis son rallongement sur 2800 mètres, il y a quatre ans, ce classique parisien n’a jamais échappé aux Britanniques. Après la famille Gosden et David Menuisier, William Haggas, le mentor de Newmarket, reprend donc le flambeau avec cette fille de Sea The Stars, vainqueur de l’Arc en 2009. Voilà qui pourrait faire réfléchir à deux fois son entourage au moment du choix cornélien entre la poursuite de la compétition et l’élevage. Il fallait cependant patienter jusqu’à l’heure du thé pour croiser en piste l’épouvantail du jour du nom de Kyprios. On le disait meilleur stayer européen avant d’arpenter les 4000 mètres du Prix du Cadran, mais nous pouvons désormais le confirmer. Sans le moindre débat. Si Lismore, sur un rythme effréné, n’était visiblement pas venue pour amuser la galerie, le poulain entraîné par Aidan O’Brien s’est quant à lui offert un cavalier seul dans la ligne droite avant de donner quelques frayeurs à Ryan Moore en traversant la largeur de la piste comme pour rejoindre prématurément les écuries. Pour le fils de Galileo, une fois l’opposition expédiée dans le lointain, ce canter avait peut-être trop duré. Après la Gold Cup d’Ascot, cet inépuisable marathonien enchaîne un quatrième Groupe I consécutif.


Utamaro la régularité récompensée
Publié le SAMEDI 01 OCTOBRE 2022


Une véritable bête à Quintés. Cher Utamaro, prenez surtout ce parallèle pour un compliment. Car samedi, dans le Prix de la Place des Vosges à ParisLongchamp, le représentant de Carmen Bocskaï participait à son cinquième Quinté, sans jamais être sorti des cinq premiers. Alors, à force de tourner autour du pot on finit toujours par trouver l’ouverture. Mickaël Forest a de fait patienté près des leaders, puis a emboîté le galop de la favorite Olympie pour la déposséder du titre aux abords du deuxième poteau au prix d’un effort final étourdissant. Notre tuyau Haute Volée s’emparait de la troisième allocation devant Woot City et Recup, soit autant de candidats au succès toujours aperçus aux avant-postes. Malgré un terrain pénible les attentistes… devront malheureusement encore attendre ! Utamaro, dont la seule victoire sur le sol français était intervenue à Nancy en début de carrière, poursuit son épanouissement et offre à son jockey une victoire précieuse en plein festival de l’Arc de Triomphe. C’était du reste sa seule monte du week-end. Un large sourire à l’arrivée et un joli pied-de-nez à tous ceux qui l’ont oublié à l’heure des montes. Mickaël Forest n’a couru que deux Quinté en l’espace de deux semaines. Avec Dizzy et Utamaro il a remporté les deux. Respect !


Yann Lerner : On a tous pris une vraie claque
Publié le VENDREDI 30 SEPTEMBRE 2022


La Parisienne, dauphine du Prix du Diane et troisième malheureuse du Prix Vermeille est restée aux portes de l’Arc de Triomphe, un événement que France Galop a finalement limité à vingt partants. A Maisons-Laffitte, Yann Lerner, son co-entraîneur, tente à la veille du Prix de l’Opéra d’impulser un nouvel élan à une écurie qui, durant de nombreux mois, a tout mis en œuvre pour être au top le jour J.

Jeudi matin, après plusieurs jours d’incertitudes, la sentence est tombée. Irrévocable et sans surprise. La Parisienne, entraînée par Carlos & Yann Lerner n’apparaissait plus dans le tableau des partants du Prix de l’Arc de Triomphe. On parle bien de la fille de Zarak, deuxième du Prix de Diane, troisième après bien des soucis de trafic du Prix Vermeille, dernière préparatoire au grand jour. Rencontré jeudi, Yann se voulait avant tout fataliste. Touché, mais pas abattu. « On s’y était préparé depuis plusieurs jours. Rien ne sert de se morfondre. On espérait bien sûr un changement de dernière minute. Mais le miracle n’est pas intervenu. Je suis surtout frustré pour ses propriétaires et pour la pouliche. Elle avait montré que ce n’était pas seulement une partante, mais une vraie prétendante, prête à fournir une belle performance ». France Galop n’a rien concédé, restant campé sur ses traditionnels vingt partants. Les enjeux économiques de l’événement et la nécessité d’un vrai support médiatique pour les paris à la carte a sans doute pris le dessus sur l’aspect sportif. Comme La Parisienne, Verry Elleegant, véritable star en Australie, payait cher l’inflexibilité de l’institution. Comme le rappelle Yann Lerner, « Le plus malheureux dans cette affaire, c’est l’incapacité de France Galop de débloquer cette situation. C’est incompréhensible. On se plaint sans arrêt d’un manque criant de partants et le jour de l’Arc on empêche des chevaux de courir. On se prive quand même de deux bonnes juments. Que les gens pensent que Verry Elleegant détenait une chance ou pas, la question n’est pas là. Dans le Prix Foy, elle finit à côté de Bubble Gift en courant en nette amélioration. On parle là de chevaux qui ont des chances de s’imposer et pas de simples candidats engagés dans l’unique but de faire du partant. C’est surtout ça le plus triste ». La dure loi du rating. Quand le Trot s’en remet à des épreuves qualificatives pour ses plus beaux Groupe I, au galop on préfère l’avis parfois subjectif du handicapeur. Pointée en 51,5 de valeur, la petite championne de Maisons-Laffitte n’est-elle pas sous cotée ? « Je ne suis pas de ceux qui vont faire des comparaisons avec les adversaires. Par contre, je pense que le rating n’est tout simplement pas du tout à jour. J’ai lu avec intérêt les commentaires du handicapeur. Nashwa, qui nous a battus dans le Prix de Diane, a éclaboussé de toute une classe ses aînées dans les Nassau Stakes. Une vraie balade sans que sa valeur ne grimpe du moindre demi-point. Son seul faux-pas s’est produit à Epsom le jour où elle s’est aventurée sur les 2400 mètres. Mais sur 2000 mètres, elle demeure juste hors du commun. Alors quand on la voit stagner en 52 de valeur, on peut se poser pas mal de questions. Et de fait, il apparaît normal que La Parisienne soit prise en 51,5. Ils assurent également que pour participer à l’Arc La Parisienne aurait dû gagner le Prix Vermeille de trois longueurs, mais il ne faut pas être sorcier pour s’apercevoir qu’avec un meilleur déroulement de course dans la ligne droite, elle se serait imposée avec de la marge », s’interroge encore Yann. 

Une revanche à prendre dimanche face à Nashwa

A Maisons-Laffitte, où l’actualité injectait un brin d’optimisme dans le quotidien, la perspective majeure s’est envolée, les visages se sont soudainement assombris. Et l’heure est à la remobilisation générale même si cet épisode laissera de profondes cicatrices. « La Parisienne est sûrement la pouliche d’une vie. Dans ma carrière d’entraîneur, je ne retrouverai peut-être jamais une championne ou un champion comme elle. Mais mon père vit beaucoup plus mal que moi cette mésaventure car nous n’avons pas le même âge. Il a eu la chance d’avoir Volvoreta (3ème de l’Arc en 2000, ndlr), mais il nous a fallu attendre près de 25 ans pour revivre un tel bonheur. J’essaie de faire bonne figure le matin parce que les gars à l’écurie sont bien évidemment meurtris. C’était un jour qu’on attendait et qu’on préparait depuis plusieurs mois déjà. Quand on a eu la chance de voir évoluer la pouliche comme elle a évolué ces dernières semaines, on prend une vraie claque. Entre le mois de juin et le mois de septembre elle a passé un vrai cap. C’est comme ça, on ne peut plus rien faire. Mais ses progrès sont de bon augure. Sa carrière est loin d’être finie. On a déjà un gros week-end à assurer, il faut aller de l’avant. Ça ne sert à rien d’avoir de l’amertume ou de la haine », précise Yann. La Parisienne montera néanmoins dimanche sur les planches de ParisLongchamp. Dans un Prix de l’Opéra (Grp. I) bien plus luxueux qu’une simple antichambre de l’Arc. « C’est également une très belle course. Il y a cette année un vrai bon lot. Il n’est pas couru d’avance et il y a surtout une belle revanche à prendre sur Nashwa. C’est un vrai challenge. Ça s’annonce passionnant. On va s’appliquer pour le gagner ». Ne serait-ce que pour montrer aux « grands » de ce métier que La Parisienne avait toute sa place dans la plus belle course du calendrier français. Ce serait alors une étape de plus vers l’Arc 2023 même si Yann se veut plus nuancé. « On sait tous comment ça se passe avec les chevaux de course. Sera-t-elle dans un an au même niveau de forme ? Cette année on la savait en pleine possession de ses moyens ».

Fabrice Rougier


Farrell Seven contraint de passer la cinquième
Publié le MERCREDI 28 SEPTEMBRE 2022


Si en ce mercredi les partants probables de l’Arc s’immisçaient en une du fil hippique, les trotteurs, eux, poursuivaient leur Tour de France à Vire à l’occasion de la 11ème étape du Grand National du Trot. Avec une maillot jaune, Eire d’Helios, guère favorisée par sa position aux vingt-cinq mètres, à poteau égal avec l’épouvantail Farrell Seven en quête d’un cinquième titre consécutif. Après son succès mayennais du 7 septembre, le partenaire de Jean-Michel Bazire visait aussi le doublé dans ce circuit, mais c’était sans compter sur la pugnacité de Fakir de Mahey qui, s’élançant en tête, allait lui donner très chaud. Car entre Farrell et Fakir, on ne s’est fait aucun cadeau dans les mille derniers mètres. Mais tout au bout des 3475 mètres, à l’issue d’une course tactique, Jean-Michel Bazire a eu le dernier mot. Comme souvent. Non sans retenir son souffle aux abords du poteau pour remporter ce qui restera le succès le plus compliqué, mais aussi le plus méritant, de toute la carrière du fils de Rédéo Josselyn élevé par Nelsy Aubin.  Bon droitier, Edy du Pommereux enlevait le sprint du peloton aux dépens de Echo de Chanlecy et de Fairplay d’Urzy. Farrell Seven progresse à la troisième place du général et permet à son mentor d’accentuer son avance au chapitre des entraîneurs. Une journée banale en quelque sorte pour JMB.


Happyday et Capodimonte au-dessus de la mêlée
Publié le MARDI 27 SEPTEMBRE 2022


Le Prix de Beaune disputé mardi sur l’hippodrome de Compiègne  pourrait se résumer à un face à face entre les pensionnaires de Daniela Mele. Il y eut Capodimonte pour montrer la voie sur un train soutenu en compagnie de Champagne Mistery, puis Happyday toujours aperçu dans leur sillage à quelques longueurs du reste du peloton. Champagne Mistery s’éventait dans un terrain collant pour aborder l’ultime courbe et Lucas Zuliani et James Reveley n’avaient plus qu’à franchir avec une certaine application les deux derniers obstacles pour se livrer une lutte sans merci sur le plat. Longtemps indécise, elle tournait à l’avantage d’un Happyday qui pourrait rapidement, à 5 ans, gravir la pyramide de l’obstacle. Et pour cause, le fleuron du propriétaire Frédéric de Sousa réalisait sa rentrée, manquait d’un brin d’expérience face à la plupart de ses concurrents et découvrait la catégorie des handicaps. Les près de dix kilos qui le séparaient de son compagnon d’entraînement Capodimonte n’ont en tout cas pas pesé lourd dans l’épilogue. Derrière ce jumelé 100% Daniela Mele, Eximia, Futbolisto et Halo on Fire passaient respectivement le poteau dans une hiérarchie bien établie. Comptant désormais sept succès en neuf immersions en piste, le lauréat du Quinté, comme son nom l’indique, à de beaux jours devant lui.


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