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2022 Semaine 41

Monty n’a pas vu venir Addeybb
Publié le DIMANCHE 16 OCTOBRE 2022


Vainqueur de la Coupe peu avant l’été, puis de la Coupe de Maisons-Laffitte le 4 septembre, Monty tentait dans le Prix du Conseil de Paris, affiche dominicale à ParisLongchamp, de décrocher son premier Groupe II. Seulement, le petit champion d’Andreas Schutz ne savait pas encore qu’il allait faire la connaissance de Addeybb, un adversaire anglais de sang irlandais bien mieux titré avec au palmarès de vibrants Groupe I en Australie et Outre-Manche dont les Queen Elizabeth Stakes et les Champion Stakes. Pas de quoi altérer les ardeurs du partenaire de Gérald Mossé qui, comme il l’avait brillamment fait au printemps, prenait le rythme à son compte. Tout du moins jusqu’à cent mètres du poteau, moment choisi par le protégé de William Haggas, pourtant sollicité aux bras depuis le début de la ligne droite, pour clôturer la séance de ce Conseil de Paris. Troisième Kertez n’a jamais pu améliorer son classement malgré une bonne contenance. Après la regrettable fin de carrière sportive de Baaeed, battu pour ses adieux la veille à Ascot, le mentor de Newmarket a certainement trouvé à Paris ce qu’il était venu chercher. Un peu de réconfort !


Be My Day trouve enfin son jour dans un Quinté
Publié le DIMANCHE 16 OCTOBRE 2022


Quatorze prétendants seulement dimanche dans le Quinté de ParisLongchamp, le Prix des Arènes de Lutèce, mais un seul gladiateur du nom de Be My Day. C’était en effet bien son jour. Un terrain collant duquel il se sort admirablement, un hippodrome où il avait remporté deux de ses trois succès, un numéro de corde qui l’autorisait à d’autres prétentions que celle du 1er octobre dernier, quand il avait terminé troisième en s’élançant de la stalle 17, sans parler de la forme,… la table était mise à condition que le partenaire de Théo Bachelot n’en fasse pas trop. Mais ce dernier a parfaitement géré son effort pour s’imposer de bout en bout et avec de la marge devant Hénouville presque surprise de se retrouver en première épreuve en 52,5 de valeur. Une performance flatteuse pour la représentante de Rodolphe Collet qui devançait les très expérimentés Brouillard et Hootton ainsi que Soul Dancer qui s’intercalait entre eux quatrième. Avec des sujets comme Be My Day et Have Dancer, le jeune entraîneur allemand Marian-Falk Weissmeier fait feu de tout bois dans cette catégorie. Faut-il voir le signe que l’hiver sera rude ?


Le one horse show de Kapteen
Publié le SAMEDI 15 OCTOBRE 2022


Quand on dispute le Prix Prince d’Ecouen, il faut presque s’attendre à la Renaissance. On ne parle pas ici du mouvement historique ou de cette rénovation culturelle d’un autre siècle, mais bien de la renaissance de Kapteen, le pensionnaire de Robert Collet. Emoussé par le train lors de sa plus récente sortie et battu dès l’entrée de la ligne droite, le partenaire de Clément Lefebvre a cette fois pris les affaires en main. Et il n’y est pas allé de main morte pour considérablement étirer le peloton au passage en face. Six One semblait le plus apte pour lui porter l’estocade sur le plat, mais Kapteen reprenait un départ abandonnant son concurrent immédiat à près de cinq longueurs, lui-même débarrassé depuis des lustres de Chichi de la Vega, Grand Oncle et King of Run. Ce handicap Quinté du calendrier automnal sur la Butte Mortemart réussit à bien des égards à l’entraîneur cantilien qui le remporte une seconde fois consécutive après avoir vu Foreign Flower s’imposer il y a un an.


Mctigue un air irlandais dans le Talhouet-Roy
Publié le SAMEDI 15 OCTOBRE 2022


Le Prix Georges de Talhouet-Roy (Grp. II) s’improvisait samedi sur l’hippodrome d’Auteuil comme une formidable ultime rampe de lancement vers le Prix Cambacerès (Grp. I) que les meilleurs 3 ans se disputeront dans un mois. Incontestable patron de la génération depuis le retrait de la compétition du prometteur Losange Bleu, St Donats avait alors, une bonne fois pour toutes, la possibilité d’enfoncer le clou après avoir survolé le Prix Robert-Lejeune (Grp. III) devant No Too Bad et Eden Bleu. Pour les deux vaincus la revanche aura rapidement viré au vinaigre, St Donats et Mctigue sautant conjointement la dernière haie pour un duel sur le plat à en donner des frissons. Certes, l’élève d’Hugo Merienne profitait d’une imperfection de son adversaire à l’ultime obstacle, mais le poulain irlandais faisait jouer sa classe de plat pour l’emporter aux points. Goliath du Rheu, troisième, était compté à dix longueurs. Tout droit venu du comté de Carlow, Emmet Mullins, l’entraîneur du lauréat, n’était plus revenu en France depuis un an. Et c’était à ParisLongchamp. St Donats se serait bien passé de sa visite, même si sa très bonne prestation n’entache en rien ses rêves d’un premier Groupe I.


Vincent Lebarque de l’orange aurore au bleu horizon
Publié le VENDREDI 14 OCTOBRE 2022


Vincent Lebarque et Yoann Lebourgeois, une redoutable association.
 
Après les années Claude Campain et Emmanuel Ruault, l’écurie du Comte de Montesson s’appuie depuis le début de l’année sur Vincent Lebarque. Un choix dans la continuité puisque le jeune entraîneur est un fidèle de l’écurie bleu et orange depuis 7 ans. Nous l’avons rencontré au lendemain de sa première victoire à Vincennes avec Hacienda. Dans son nouveau costume.

Il est apparu dans la colonne des entraîneurs un beau matin de janvier en toute discrétion. Le réveillon à peine digéré et les résolutions bien définies. A tel point qu’il ne lui aura suffi que de quelques mois pour concrétiser de bons débuts. Vincent Lebarque a effectivement vite pris ses marques. Nommé à la tête de l’écurie du Comte de Montesson dans l’Orne, il devenait aussitôt major de sa promotion à Cabourg cet été avant de se distinguer le 7 octobre à Vincennes avec Hacienda. Pour une première en qualité de mentor. Le genre de choses qu’on n’oublie pas. « Gagner des courses c’est bien, mais sur l’hippodrome de Vincennes, elles ont une autre saveur. Voilà c’est fait. J’avais déjà gagné en tant que driver, mais c’est du passé. Je drive beaucoup moins désormais. On met notre destin entre de bonnes mains. Quand c’est Yoann (Lebourgeois, ndlr) dans le sulky, on sait que ça devrait normalement bien se passer. Il l’a encore prouvé cet été à Cabourg. Pour l’écurie l’objectif était de réaliser un bon meeting. On sait qu’il y a de la concurrence. Une belle opposition avec les Victoria Dreams ou les représentants  de Séverine Raimond, notamment. Les journalistes ont commencé à faire monter la mayonnaise en signifiant qu’on était en tête en nombre de victoires. Alors, on a joué le jeu jusqu’au bout. L’an dernier sous l’entraînement d’Emmanuel Ruault, on avait aussi terminé tête-de-liste, certes avec moins de victoires, et pour autant personne n’en parlait vraiment » remarque Vincent. Beaucoup mettaient à cette occasion normande un visage sur un nom. Après Claude Campain et Emmanuel Ruault, c’était donc lui qui allait perpétuer les ambitions classiques des bleu et orange et nourrir le palmarès de l’écurie pour rejoindre dans le haut du panier les douées Quarla, Datcha ou Estola pour ne citer que les juments de Groupe. De quoi mettre quand même un semblant de pression au promu. « Claude Campain a été un grand monsieur qui a fait briller la casaque. Emmanuel Ruault a pris sa succession tout en poursuivant le développement de l’écurie. Autant dire qu’ils ont mis l’un et l’autre la barre assez haute. Dès lors, on n’a d’autres choix que de travailler et de faire aussi bien », promet-il bien ancré, depuis sept ans déjà, à Francheville.

« Une super équipe derrière moi »

« A la base devenir entraîneur n’était pas un but en soi. J’ai par contre tout mis en oeuvre pour que ça marche pour mes patrons. Partout où je suis passé du reste. Emmanuel avait décidé de prendre depuis quelques temps un peu de recul. C’est lui qui quelque part m’a intronisé dans mes nouvelles fonctions. Je n’ai pas eu trop le choix (rires). A la base, je suis arrivé en 2015 pour m’occuper des poulains. Au fil des années on m’a confié des chevaux à courir. Aujourd’hui on me pourvoit de cette mission. Donc je sais ce qu’il me reste à faire. Me lever chaque matin dans le seul espoir de faire reluire à mon tour les couleurs et d’être fidèle à mes prédécesseurs. Mais si les résultats nous sont favorables, après des premières semaines plutôt compliquées, il faut avant tout saluer le travail de tous ceux qui m’entourent. J’ai vraiment une super équipe derrière moi. Elle m’aide beaucoup. Emmanuel est également toujours bien présent. Quand j’ai besoin d’un renseignement, d’un conseil, je n’hésite jamais à lui demander. On a des gars à l’élevage et une équipe qui débourre qui effectuent un top boulot. Des gars sérieux aussi toujours prêts à courir à gauche et à droite. Quant à moi, j’essaie de qualifier les poulains, puis je les débute en compétition avant de les mettre entre les mains de pilotes. Seul, on n’est rien dans la vie. Et encore moins aux courses ». Vincent Lebarque joue collectif. Le « nous » s’invite à chacun de ses propos. En homme d’expérience qui auparavant avait tutoyé de grosses institutions du trot comme celles de Fabrice Souloy, l’élevage du Pont ou de l’Ecurie des Charmes. « Mon expérience tient en un mélange de toutes ces découvertes. Fabrice Souloy était par exemple très rigoureux. Il m’a appris à ne rien laisser passer. Jean-Yves Rayon et Albert, son papa, m’ont transmis leur savoir, un cocktail de deux méthodes différentes d’où j’ai pu extraire les meilleures idées pour faire du mieux possible ». Une recette de Chef à mettre dans tous les bons livres de cuisine. Pour autant, Vincent Lebarque demeure lucide, ne s’enflamme pas. Ce n’est toutefois pas le style d’une « maison » dont le temps reste le meilleur allié. « On court uniquement nos 3 ans pour les façonner et à 4 ans, généralement, ils font la différence. Il nous faut donc préserver nos chevaux d’âge. Seulement entre la rentrée au haras de Datcha conjuguée aux gros soucis de santé de Fiable, ça génère vite un gros trou dans les caisses. Datcha arrivait certes à un âge pour entamer sa carrière de poulinière, mais concernant Fiable ce n’était pas prévu. La jument retravaille. On croise les doigts même si on ne l’a pas vraiment retrouvée. Si j’ai l’occasion de la remettre en piste pour mes patrons, monsieur et madame D’Harambure,_ pour l’équipe qui a assuré les soins, pour les parieurs, pour tout le monde ce sera une belle victoire. On va travailler dans ce sens jusqu’à la fin de l’année. Et si la jument ne retrouve pas son niveau, on la respectera et entrera à son tour au haras. Elle ne mérite pas qu’on s’acharne. Elle a si souvent mis son cœur sur la piste ».  Plus que des mots. Dans la voix, la perception d’une tendresse incommensurable à son égard.

"Garde à Vous sait tout faire"

Vincent Lebarque et son équipe ont cependant de la ressource à l’approche du Meeting de Vincennes. « Hacienda a été gardée pour cet hiver. Elle avait fait un été correct. Le programme nous a également freinés. Après sa victoire d’Enghien, elle s’est retrouvée pendant deux mois sans course. Du coup, s’il y en avait bien une à garder pour faire un peu l’hiver c’était elle. Il s’agit d’une jument brave qui démarre bien, qui suit tous es trains. On va se focaliser sur les courses réservées aux femelles de sa génération. On sait cependant que le Meeting d’hiver de Paris est très compliqué. C’est une autre compétition avec des écuries qui préparent le rendez-vous toute l’année. Nous, on ne peut pas engager des chevaux l’été et l’hiver. Le personnel a cinq semaines de vacances par an, les chevaux aussi ont droit au repos. On ne peut pas les avoir à 100% sur 365 jours. Hautain a également produit un été correct. Il aura de belles courses fermées cet hiver et devrait bien faire. Il finit cinquième l’autre jour à Vincennes alors que Gabi Gelormini le découvrait. S’il avait été envoyé plus tôt, il aurait conclu sûr troisième. Avec Garde à Vous tant que j’ai des courses à main droite je vais les privilégier, mais cet hiver on le verra à Vincennes c’est sûr. C’est un vrai bon cheval. Il n’a besoin de personne. Il sait tout faire. On peut prendre la tête, il peut finir, on peut rouler,… il vient de faire le tour en 1’12’’9 à Caen c’est un cheval qu’on attend pour cet hiver. Il ira d’abord à Amiens le 30 octobre et on avisera pour la suite de son programme. Goldorack ou Genevrier vont pas mal, Frou Frou peut bien faire dans les courses pour les vieux à Paris. Concernant les 4 ans on viendra une fois ou deux avec Iskoya et Infante mais on ne brûlera pas les étapes car ce sont des juments qui vont exploser la saison prochaine. Tout comme Idra, une 4 ans perfectible. Je ne veux pas faire n’importe quoi avec elle. Elle va tomber sur des pouliches qui ont 35 000€ de gains et qui n’ont rien fait de l’été. Je ne voudrai pas lui donner la course de trop. Elle nous a montré qu’elle a le niveau parisien. On va, je pense, viser le début de meeting et si elle assure un gros chèque on attendra l’année prochaine. Enfin, parmi les 3 ans, Jockey donne quelques signes d’espoir à l’image de Jersey Bleue, une petite jument vraiment dans le sang qui trotte un peu », énumère Vincent passionné par ce monde qui l’entoure. Pas question pour lui de frapper un seul grand coup. L’entraîneur du Comte veut durer, s’inscrire dans la régularité d’une année sur l’autre. Avec un rêve inavoué. Permettre à la noble casaque de cueillir son premier Groupe I.
 
Fabrice Rougier


Flicka Julry met ses rivales à l'amende
Publié le MERCREDI 12 OCTOBRE 2022


« Sur sa lancée, si l’on ne court pas ça, on ne vient jamais à Paris ». Le message de Jean-Paul Gauvin était clair à quelques minutes du Quinté, le Prix des Gobelins, mercredi à Enghien. Le Ligérien montait donc confiant vers la Capitale avec une Flicka Julry que plus personne n’ose interpeller et qui comptait bien se faire respecter sur les bords de Marne comme dans toute la moitié Sud. En d’autres termes Flicka venait pour faire la police et le ménage à Soisy.  Seulement, rien ne se passait comme prévu pour la jument du forez qui se retrouvait mal embarquée au premier passage en face, contrainte aux grands boulevards en épaisseur. C’est alors que Jean-Paul Gauvin décidait d’accélérer pour relayer en moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire Flekkfjord et Eric Raffin qui n’attendaient qu’un peu d’ombre. Les Parisiens allaient dès lors comprendre l’expression du Centre-est « dure comme une Julry ». La fille de Oiseau de Feux s’envolait dans la ligne droite en un tour de clé et scellait le sort de l’épreuve bien avant le poteau. Le suspense était par contre total pour les places que prenaient dans cet ordre Ermine du Lude, redoutable finisseuse côté corde, la résistante Flekkfjord, Féline de Lavau et For Loving You quasiment toutes dans la même foulée. Après Saint-Galmier, Avignon, Vichy, Aix-les-Bains et Divonne-les-Bains, Flicka Julry se paie le luxe d’Enghien. Autant la garder à vue !


Saint-Cloud… du côté de chez Blue Swan
Publié le MARDI 11 OCTOBRE 2022


On irait bien refaire un tour du côté de chez Blue Swan. L’hippodrome de ses premiers amours nous donnait rendez-vous mardi dans le Quinté, le Prix du Val d’Or (on n’est jamais mieux servi que par soi-même). Blue Swan et Saint-Cloud une singulière chanson d’amour. Sept rencontres pour autant de places dans les cinq premiers avant ce nouveau défi. C’était du reste déjà le cas récemment avec une cinquième place dans le Quinté sur 3000 mètres le 19 septembre. Depuis, le sol s’est assoupli au plus grand bonheur du représentant de Yann Barberot. Un changement bienvenu pour Grégory Benoist qui attaquait le premier et prenait l’avantage à trois cents mètres du poteau pour surprendre Nobody’s… comme personne. Breath of Fire, Moon Wolf et Rue des Irlandais tentaient bien de répliquer mais la cause était entendue depuis longtemps face à la tenue du fils de Rajsaman. Masterpower, sur la montante et favorisé par son poids plume, obtenait la cinquième place. Blue Swan a quitté le Val d’Or en fin d’après-midi sans pourtant vouloir refaire le chemin à l’envers. Yann Barberot, lui, paierai cher pour revivre ce seul instant. Ils se sont promis de revenir au plus vite.


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