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2022 Semaine 42

Un jour Royal pour Marie Vélon et Iresine
Publié le DIMANCHE 23 OCTOBRE 2022


Il est de ces moments où le bonheur des autres illumine aussi forcément notre quotidien. En nous confiant l’espace de quelques secondes la sensibilité d’une femme jockey, la joie sur un visage, une voix aussi émue que tremblante, le Prix Royal-Oak a « royalement » clôturé la saison des Groupe I en France. Marie Vélon l’a fait.  Iresine l’a fait. Le protégé de Jean-Pierre Gauvin qui découvrait les 3100 mètres, mais aussi une piste aussi lourde, a chassé toutes les incertitudes qui pouvaient encore planer à son égard. Le fils de Manduro, propriété de Bertrand Millière, est un vrai champion au patrimoine de onze victoires en quinze courses dont cette épreuve classique dominicale est désormais le point culminant. L’Irlandaise Search For A Song avait lancé les hostilités de loin, mais Iresine, par le chemin le plus court, la dominait dans un style qui ne laissera pas cette belle victoire sans lendemain. « Je n’imaginais pas en arriver là. Ça représente tellement… » soulignait la femme jockey, incontestable arme secrète de Jean-Pierre Gauvin depuis déjà cinq saisons. Deux ans après Jessica Marcialis qui restera à jamais la première femme jockey à remporter un Groupe I en France (le Marcel-Boussac avec Tiger Tanaka), Marie Vélon entre à son tour dans la légende hippique. La récompense d’un travail herculéen sur la piste d’une troisième cravache d’or féminine consécutive. Et certainement bien plus encore !


Prince de Montfort c’est du lourd !
Publié le DIMANCHE 23 OCTOBRE 2022


Prince de Montfort participait à sa quatrième course en un peu plus d’un mois dimanche dans le Prix de Botzaris, le Quinté à ParisLongchamp. Un rythme de meeting pour un cheval qui a surtout été ménagé tout l’été en attendant les terrains pénibles. Déjà lauréat d’un gros handicap il y a dix jours, le protégé de Didier & Pauline Prod’homme a fait voler en éclat ses trois kilos de surcharge, après le passage du handicapeur, pour doubler la mise dans un véritable canter. Patient et gentiment ramené pour entrer dans la ligne droite, Gérald Mossé n’a eu qu’à le décaler en pleine piste puis le grand Prince s’est envolé en deux foulées sous le nez de Woot City. Imparable ! Naishan regagnait également beaucoup de terrain le long de la corde et préservait le dernier accessit que lui courtisait Queen Lady, une reine désavouée une seconde fois par le Prince. Lepti Prinsadi, dans ce contexte, s’affichait logiquement cinquième. L’association Mossé/Prod’homme, peu reconduite ces derniers temps, renaît par une victoire sans assemblée générale. Prince de Montfort a été élu Président d’honneur à l’unanimité avant de rejoindre Dieppe le 1er novembre dans la 14ème étape du Défi du Galop.


Scottish Anthem nage dans le bonheur
Publié le SAMEDI 22 OCTOBRE 2022


Vainqueur de son maiden le 7 octobre dans le terrain collant de Compiègne, alors qu’il participait tout de même à sa douzième course, Scottish Anthem semble depuis vouloir rattraper le temps perdu. Le poulain entraîné par André Fabre, figurant parmi les plus expérimentés 3 ans au départ du Quinté de samedi, le Prix de Versailles, a réalisé une vraie démonstration de force et de tenue en transperçant le peloton avant d’éteindre les projecteurs à deux cents mètres du but sur In The Mood avec qui Cristian Demuro avait attaqué très tôt accompagné par Lady Pink et Alexis Pouchin. Ces deux pouliches préserveront les accessits à trois longueurs d’un lauréat dont l’action finale dans ce terrain est peu courante, surtout après trois courses d’ouverture où aucun concurrent n’avait réussi à revenir de l’arrière-garde. En retrait, Galord nous gratifiait d’une fin de course séduisante devant Detesnouvelles, cinquième bien qu’elle soit la plus délaissée au betting. De par son nom, bien que sans appartenance précise au pays du chardon, Scottish Anthem remet le Royaume-Uni en vitrine. On ne remerciera pas l’écurie Godolphin de remuer le couteau dans la plaie…


Deux Criteriums clodoaldiens qui nous restent étrangers
Publié le SAMEDI 22 OCTOBRE 2022


Une piste très lourde exige des poulains de 2 ans endurcis. Et à ce petit jeu, nos amis d’Outre-Manche sont intraitables. Les deux Groupe I à l’affiche, samedi à Saint-Cloud, ont malheureusement confirmé les faits du passé puisque Proud and Regal (D. O’Brien) s’imposait à l’issue d’une vive lutte à deux (notre photo) face à Espionage (A.-P. O’Brien) dans le Criterium Continental (Grp. I) sur 1600 mètres. Favori pour la belle impression qu’il avait laissée dans le Prix des Chênes, l’une des épreuves préparatoires, Kubrick (J.-C. Rouget) sombrait, certainement pénalisé par la profondeur du terrain. Ectot (E. Lellouche), en 2013, demeure alors le dernier gagnant entraîné en France. Et ce n’est guère plus glorieux dans le Criterium de Saint-Cloud (Grp. I), pour la même génération, mais avec 400 mètres de plus.  Autant dire un vrai marathon pour ces jeunes pousses. Chez les Johnston on en sait quelque chose pour avoir régné sur cette classique en 2020 avec Gear Up. L’histoire s’est répétée samedi grâce à Dubai Mile qui remportait un fabuleux bras de fer face au favori Arrest (J & T Gosden). Bref, les cornemuses ont couvert le chant du coq. C’est souvent à kilt ou double comme on aime le dire du côté de l’Ecosse, patrie des Johnston.


Les passes décisives de Melvin Kondritz
Publié le VENDREDI 21 OCTOBRE 2022


Compétiteur dans l’âme, Melvin Kondritz aurait pu devenir footballeur professionnel. Mais le trot a fini par le rattraper et voici depuis deux ans le jeune entraîneur à la tête de l’écurie familiale autrefois dirigée par Thierry Gohier. Du Scion est prêt, dès cet hiver, à suivre les pas de Boston Terrie. On va encore parler mayennais du côté de Paris-Vincennes.

Arrivé, tel un joker au Mercato, aux commandes de l’écurie familiale, il y a à peine deux ans, Melvin Kondritz n’a pas raté le coup d’envoi. Celui qui, en raison d’une blessure, n’a pas pu atteindre son rêve de gosse, devenir footballeur professionnel après avoir séduit les Stades lavallois et rennais, s’est donc réfugié dans le trot. Non pas par substitution, mais par procuration et passion. D’abord en suivant chacun des gestes de son père, Thierry Gohier, puis en reprenant les rênes d’une écurie familiale dont les « Terrie » ont bâti la réputation.   « J’ai eu le bonheur de tomber d’entrée sur de bons chevaux. La première année grâce à Boston Terrie qui m’a rapidement permis de gagner niveau Groupe, puis Du Scion qui a également figuré au niveau semi-classique », rappelle le jeune entraîneur de 25 ans. Et pour un jeune lavallois remporter le Prix Georges-Dreux en 2021 avec Boston Terrie avant d’échouer de très peu cette année dans le même Groupe III avec Du Scion revêt tout un symbole.  Sans une once de nostalgie pour un professionnel qui va de l’avant, l’évocation du fils de Késaco Phédo réveille de fabuleux souvenirs. « Il ne faut pas oublier qu’il n’a pas été épargné par les soucis de santé. C’est pourquoi il a connu des périodes plutôt creuses. Mon père avait aussi eu la sagesse de préserver ses pieds dans sa jeunesse. Le déferrer l’a ensuite sublimé. Nous sommes impatients de le retrouver après deux années de location en Suède chez monsieur Grift. On ne voulait surtout pas le vendre. Il nous a fait tant plaisir. Le jour de son départ, atteint par la limite d’âge pour évoluer en France, ce fut pour tout le monde un vrai choc. C’était aussi beaucoup de pression, car on savait très bien qu’il serait compliqué de remplacer dans notre effectif un trotteur de son calibre. Heureusement, Du Scion a pris la relève. On peut dire que c’est la cerise sur le gâteau. Fin septembre, on a couru le « Georges-Dreux » pour être au mieux quatrième. On en avait longuement discuté avec Paul Ploquin et le faible nombre de partants a fini par nous convaincre. On lui a mis les œillères plates pour la première fois et il nous a donné bien plus que raison.  Il était certes un peu en retard de gains quand on l’a récupéré, mais jamais je n’aurai pu imaginer qu’il gravirait de la sorte les échelons. Il marchait 1’15 à son arrivée, puis il a trotté 14, maintenant il marche 11. Il a cependant une santé fragile. Il faut faire attention. Mais s’il ne lui arrive rien, il est à l’aube d’un bon Meeting à Vincennes. Du Scion aura pas mal de courses pour apprentis à son programme. Alan Gendrot y sera associé la semaine prochaine pour qu’ils apprennent à se connaître en vue du Prix Yvonnick Bodin (le Cornulier des jeunes jockeys, ndlr) qui sera l’un de ses objectifs de l’hiver » dévoile Melvin, installé en famille à Cossé Le Vivien. « Mes parents gèrent la partie élevage avec nos huit poulinières et me laissent libre expression pour l’entraînement. Rien de bien nouveau pour moi. J’ai toujours baigné là-dedans et rêvé d’en faire un métier, même si c’est beaucoup de travail et que cela nécessite une part de chance. Je pars du principe que si l’on bosse on doit y arriver. Je veux mettre tous les atouts de mon côté et j’envisage même prochainement d’avoir mon propre établissement avec des lignes droites. C’est essentiel de nos jours si l’on veut faire avancer ses chevaux. Malheureusement ici on ne peut plus pousser les murs ».

Jiotto une très possible révélation

Déterminé, notre Mayennais peut l’être après avoir confié trois ans de sa jeunesse à l’écurie de Jean-Paul Marmion. « J’y ai beaucoup appris. J’en ai tiré une si bonne expérience qu’il est quelque part à la base de mon installation. Il m’a fait énormément confiance, gagné pas mal de courses quand j’étais apprenti, m’a permis de débourrer et qualifier des poulains. Bref, je suis parti avec des bases solides. Jean-Paul Marmion est un grand monsieur. Il sait ce qu’est un bon cheval. Il en a entraîné toute sa vie », salue le « Tango » du trot qui sélectionne à son tour les meilleurs produits maison. Non sans surveiller comme l’huile sur le feu ses nouvelles recrues. « J’ai quelques « K » sympas achetés aux ventes par des propriétaires. King Space est un poulain marrant que j’aime beaucoup. Toutefois, les courses pour les poulains ne sont pas faites pour nous. Chacun son métier. Nous n’avons pas de produits de Face Time Bourbon ni de Ready Cash exploitables très jeunes. J’estime aussi Jiotto même s’il ne fait pas pour l’instant le début de carrière que j’escomptais. Au début, je le pensais capable de courir les belles épreuves au monté mais il manquait indéniablement de force. Après, il avait gagné à Vire en rendant cent mètres sur une faute au départ. Pareil à Saint-Malo où il concluait quatrième d’un très bon lot. Et puis là, le dernier coup, je l’ai emmené à Toulouse pour une rentrée. Malheureusement, il s’est accroché un genou, mais je ne m’inquiète pas, il va faire un très bon cheval d’âge. Il demeure encore un peu plus droitier que gaucher, mais on pourrait tenter l’aventure parisienne en seconde partie de Meeting ». Un voisin de box tout désigné pour accompagner Du Scion sur la cendrée du temple du trot. En vue aussi d’un passage de témoin entre l’ancienne et la nouvelle génération. Comme celui entre un père et un fils ! Espérons-le avec le même succès…

Fabrice Rougier


Feurs rime avec outsiders
Publié le MERCREDI 19 OCTOBRE 2022


La douzième étape du Grand National du Trot se jouait mercredi à Feurs. Pour la deuxième fois seulement dans l’histoire de l’hippodrome ligérien. En 2019, Jean-Michel Bazire s’y était imposé en qualité d’entraîneur et rien ne laissait supposer que Farrell Seven ne serait pas à son tour ponctuel au rendez-vous. Seulement, la malédiction a plané sur les favoris. Avec dès la volte un Domingo d’Ela hésitant qui amputait une bonne partie de ses chances. Au dernier passage en face, l’animateur Day de Bellouet cédait brutalement, Fairplay d’Urzy disparaissait des radars sur faute, Farrell Seven n’avait déjà plus son action habituelle, tandis que Guevara du Pont avait rendu les armes produisant une copie inquiétante pour son entourage. Dans le tournant final, Echo de Chanlecy et Django du Bocage creusaient l’écart mais jamais Pierre Callier ne reverra l’autre régional de l’étape, Anthony Tintillier remportant pour Eric-Gilles Blot le premier Quinté et le premier Groupe de sa carrière. Un cadeau tombé du ciel pour « Tintin » remplaçant de luxe de Tony Le Beller retenu en Normandie pour la semi-nocturne de Cabourg. Derrière ce jumelé inattendu, Edy du Pommereux toisait Cagnoise d’Agon pour s’octroyer le dernier accessit. Bien que dominé pour la gagne, Django du Bocage réalise la meilleure opération du jour au classement général et revient à sept points de Eire d’Hélios à désormais un mois et demi de la Finale à Paris-Vincennes. Fin de série par contre pour le bon Farrell alors qu’il revendiquait un sixième titre consécutif et son dixième succès de l’année.


Eurêka Vrie, la grande joie de Thomas Chalon
Publié le MARDI 18 OCTOBRE 2022


Avec Eurêka il a trouvé la bonne formule. Avec Eurêka il a encore gagné ! Il y a quatre ans, quasiment jour pour jour, Thomas Chalon accueillait son premier Groupe III en qualité d’entraîneur grâce à Eurêka Vrie au trot monté. Depuis, bien des semaines et des mois d’inquiétudes avaient fait redescendre l’entraîneur de son petit nuage. A force de soins et d’abnégation, d’amour et de complicité, le fils de First de Retz a joliment resuscité, enchaînant depuis un an les bonnes performances et pas moins de cinq succès. Mardi, Anthony Barrier, à peine revenu de la côte Est des Etats-Unis, l’a transcendé pour construire ensemble la sixième au point de tenir en respect le favori et inconnu en France Rackham, disqualifié après enquête, dont on dit pourtant dans les hautes sphères suédoises le plus grand bien. La victoire du travail et de l’espoir retrouvé pour Thomas Chalon à qui son partenaire, très certainement reconnaissant, offre également un premier Quinté. Espoir du Noyer, régulier, concluait deuxième devant Short In Cash dont la rentrée après onze mois d’absence est de bon augure à quelques jours du lancement du Meeting d’hiver.


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