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2023 Semaine 02

Gabiano refait surface
Publié le DIMANCHE 15 JANVIER 2023


A une semaine désormais du Prix de Cornulier, il est de mode de s’intéresser de plus près à cette discipline du trot monté qui rassemblait dimanche dans le Prix Djerid (Grp. III) quelques sujets de classe souvent adulés par les turfistes et qui ont déjà bataillé avec les meilleurs de leur promotion. Gabiano, même s’il s’y présentait en position de Petit Poucet en fait assurément partie. Lui dont la dernière victoire remontait au 21 août 2021 devant, excusez du peu, Gladys des Plaines et Granvillaise Bleue, deux belles chances dont on reparlera dans une semaine. Une résurrection pour l’élève de Bruno Bourgoin stoppé dans sa carrière, depuis, durant près d’un an et dont le come-back ne remonte qu’à novembre dernier. On en a du reste très peu entendu parler pendant la course tandis que Dorgali et Mathieu Mottier faisaient parler la poudre devant. Par la voie de la corde, Anthony Barrier et Gabiano regagnaient de nombreux rangs dès le tournant final et s’infiltraient dans un trou de souris pour s’imposer à plate couture devant un animateur sans grande réaction après avoir imposé un rythme très soutenu. Le chrono de 1’11’’ en apporte l’illustration. Au-delà de son succès, Gabiano repart également avec un troisième Groupe III dans la besace et en sus le record de l’épreuve.
 


Horsy Dream le surdoué
Publié le DIMANCHE 15 JANVIER 2023


Ultime marche qualificative avant le Prix d’Amérique, le Prix de Belgique (Grp. II) poinçonnait dimanche les trois derniers passeports. Un précieux sésame que comptait bien saisir, devant et méchant, Beads. Avec Yoann Lebourgeois aux commandes, spécialiste des épreuves rondement menées, le trotteur américain de Jean-Michel Bazire a bel et bien volé dès le départ avant de tout reprendre en tête. Il lui fallait néanmoins sortir de son confort quand Gu d’Héripré le titillait dans le tournant final, mais ces deux prétendants allaient s’y brûler les ailes. A contrario, niché dans le sillage de Décoloration, Horsy Dream, déjà qualifié et ferré pour l’occasion, s’annonçait à leur extérieur et rejoignait le disque en paix bien que chahuté aux abords du poteau par la fulgurante conclusion de Hirondelle Sibey, malheureusement disqualifiée pour le clan Baudouin après enquête. Il se consolera par contre avec la qualification de Décoloration, quatrième du « Bourgogne » et du « Bourbonnais » pour une juste récompense avec celle en qui Gabriele Gelormini a toujours cru. En réponse au show de Idao de Tillard, samedi, Horsy Dream impressionne à son tour à quatorze jours de la belle de janvier. « Aujourd’hui, on peut dire qu’on courra l’Amérique pour être dans les trois » déclarait après-course Eric Raffin.  « C’est une machine à trotter qui adore ce qu’il fait. C’est un surdoué » renchérissait son entraîneur Pierre Belloche. Les préparatoires dans le rétroviseur, c’est désormais à vous d’opérer un choix !


François Chapdelaine le plus Filou
Publié le SAMEDI 14 JANVIER 2023


La Coupe inter-régionale des Champions. Un intitulé à vous faire péter l’audimat sur Equidia. Les plus curieux pouvaient être déçus aux alentours de 17h05 de voir quelques amateurs se diriger vers les raquettes de départ, mais au final ils ne regrettaient surtout pas d’avoir assisté au bras de fer que se sont livré les drivers François Chapdelaine et Véronique Grelin. Et ce dès l’intersection des pistes alors que Fazenda de Mortrée accentuait la pression sur Filou Smiling. Une lutte qui restera longtemps indécise, au coude à coude, roue dans roue, pour sourire finalement à un rugueux et inflexible pensionnaire de Stéphane Provoost. Une explication à couteaux tirés entre drivers amateurs bien connus des hippodromes normands et qui se font une joie immense d’évoluer à chaque fois sur la terre des plus grands exploits du Trot. François Chapdelaine a pour sa part signé samedi sa quatrième victoire sur la cendrée parisienne. Un beau début d’année pour cet amateur après avoir bouclé l’exercice 2022 par une victoire à Argentan.


Idao de Tillard rassure un peu plus ses partisans
Publié le SAMEDI 14 JANVIER 2023


On se cherchait un chemin samedi dans le Prix de Croix, le Quinté du jour. Enfin, chacun espérait surtout repartir avec l’un des trois billets qualificatifs pour le Prix Bold Eagle, la grande finale de la Sulky World Cup des 5 ans. Une bien belle épreuve dans laquelle Hohneck et Hooker Berry s’illustraient l’an passé, dans laquelle Davidson du Pont s’imposait aussi quatre ans avant sa chevauchée « américaine ». Ça en jette ! Et 2023 ne dérogeait surtout pas à ces prestigieux plateaux puique Idao de Tillard en a profité pour glaner sa troisième victoire du Meeting, dernière préparatoire d’un Prix d’Amérique où il séduit de plus en plus de bookmakers. L’élève de Thierry Duvaldestin s’est maintenu dans les roues de Callmethebreeze puis a produit son effort en début de ligne droite tout en résistant, plutôt sereinement, aux offensives de Cash Bank Biji et de Inoubliable, une « Dubois » dont les fins de course le sont particulièrement. Idao a donc fait le job. Ni plus, ni moins, en capitalisant de la confiance sans puiser dans ses ressources. Le rêve pour le clan Duvaldestin. La réalité peut-être dans quinze jours !


Caroline Bonin fait de chaque pensionnaire une peinture
Publié le VENDREDI 13 JANVIER 2023


Caroline Bonin et Clément Cadel unis pour le meilleur.

Après trois ans d’activité, on prétend dans la sphère économique que le temps est venu de dresser un premier bilan. Nous l’avons donc fait avec Caroline Bonin, une jeune entraîneur paloise dont les boxes ne manquent pas de richesse et de beauté et pour qui l’épisode 2023 pourrait s’avérer devenir un vrai tremplin professionnel.

Certains la remarquent pour son empathie, ses envolées altruistes, d’autres pour sa simplicité, mais tous se mettent d’accord pour conclure qu’il s’agit avant tout d’une grande professionnelle de la sphère hippique. Ne lui en pipez surtout pas mot. Son humilité pourrait rebondir sur l’écrit. A 35 ans, Caroline Bonin croque le cheval. Comme la vie… à pleines dents. Bercée au bruit des sabots, élevée à la sueur du front d’un père, le fraîchement retraité Alain, qui aura composé, des décennies durant, ses plus belles mélodies à Maisons-Laffitte, cette Paloise d’adoption a pris les rênes de son destin il y a trois ans quand elle obtenait sa licence d’entraîneur public… comme propulsée sur le devant de la scène par ce « personnage unique » qu’elle admire, le hongre French Plaisir, et par Catch Dream, deux héros qui restent membres actifs auprès de leurs cadets en profitant des vertes prairies. Mais jamais loin de ses trente boxes où cohabitent les bijoux d’une quinzaine de propriétaires. Une écurie qui respire la santé, où chaque quadrupède, choyé comme il le mérite, rivalise d’élégance.

Kiné, ostéo et shiatsu

Un secret pour personne et encore moins pour les spécialistes des ronds de présentation. « Pour moi, la beauté du cheval est primordiale. Certes, ça ne fait pas tout, il faut aussi que les résultats suivent, mais je sais que beaucoup de clients viennent d’abord chez moi pour ça. La première qui m’a soutenue c’est la SARL Mon Romain qui me confie des chevaux de son élevage dotés de moyens. J’ai surtout sous mon aile la partie obstacle. Monsieur Raber nous a rejoints il y a deux ans car il cherchait un entraîneur de confiance pour faire le meeting de Pau. Messieurs Couderc et Joubert sont venus avec leur anglo-arabe pour la beauté de notre effectif. Ils ont vite remarqué qu’on en prend soin. Généralement, quand ils sont beaux c’est qu’ils sont en bonne santé. Même s’ils sont moins bons que les autres, tous les petits plus qu’on essaie de leur apporter font qu’on arrive à rester compétitifs. Surtout avec les vieux. C’est quelque chose qu’on m’a toujours enseigné. Au-delà de mon père qui m’a quasiment tout appris, j’ai travaillé chez André Fabre où l’élégance prime avant tout, même si la qualité est constamment au rendez-vous, j’ai aussi exercé chez monsieur Rohaut où ils sont également toujours bien présentés. Je suis quelque part passée dans des écuries à mon image. Dans des maisons où l’on éprouve du plaisir à mettre un cheval dans sa robe de mariée. C’est une immense fierté d’être à la tête de mes chevaux parce qu’ils sont magnifiques d’état. Ils sont suivis par une kiné, les sauteurs en particulier. Ils sont manipulés, strappés comme des rugbymen. Je trouve du reste que notre milieu n’est justement pas assez connu pour les soins qu’on prodigue au quotidien. On les traite de la même façon que des sportifs de haut niveau. L’ostéopathe vient chez moi tous les mois, quelqu’un exerce également du shiatsu sur mes pensionnaires, il y a un vrai cercle d’intervenants autour de l’écurie et on essaie de tout faire pour engager nos représentants à 100% de leurs moyens », insiste Caroline qui, Sud-ouest obligerait presque, démarre depuis l’an passé une nouvelle aventure avec les anglo-arabes.  « C’est une belle expérience. On a connu dans cette catégorie une bonne réussite d’emblée avec une jument qui était destinée à l’obstacle et qui au final a gagné toute seule en plat. Du coup, on va la diriger cette année sur l’obstacle. Messieurs Couderc et Joubert sont associés sur Kirie AA. Monsieur Biraben m’a également témoigné son intérêt et c’est très glorifiant car ce sont de belles casaques de la discipline », reprend la femme d’affaire qui œuvre chaque jour au côté de son compagnon, le jockey Clément Cadel, et de quatre salariés.

Calisco le regret pour cette fin de Meeting

Pour autant, à mi-exercice de Pau, une première victoire se fait toujours attendre.  « Ce Meeting est compliqué. Assier a tiré des numéros de corde assez moyens. Comme il s’agit d’un cheval borgne il lui faut le parcours sur mesure. La PSF est travaillée de façon à ce qu’elle soit toujours lourde. Alors on râle. D’une réunion sur l’autre tout le monde râle, mais rien ne change. Avec des départs des stalles comprises entre 8 à 16, ce n’est même pas la peine d’insister. Vous pouvez faire forfait. Donc mes bonnes cartouches, Assier comme Parabak, sont desservies. Les chevaux que j’ai récupérés sous la propriété de mon père ont par contre baissé en valeur. Salsa Doloise a bien fait l’autre jour et a bien encaissé sa course. Elle devrait répéter. Sur les obstacles, Hayao a joué de malchance à son ultime sortie en prenant Italia Wood, au sol, dans les pattes. C’est un cheval honnête qu’on reverra dimanche dans un handicap sur les balais et j’y compte. Mon bon élément Hamersley a connu deux ans d’absence et il lui fallait au moins deux courses de rentrée. Il devrait redevenir compétitif, mais il ne courra que si le terrain n’est pas défoncé et attendra surtout la réouverture d’Auteuil. Je fais toute l’année avec les mêmes chevaux donc je ne peux leur demander monts et merveilles 365 jours par an. Les vieux, eux, répondent toujours présent dans les handicaps. J’ai également deux yearlings de notre élevage dont Princess of Heart, une fille de Bandariva, qui devrait étonner. Elle a pris 2 ans et j’aime beaucoup ses déplacements. Je viens d’acheter Le Lascar à réclamer pour monsieur Raber. Il avait gagné pour ses débuts. Je sais que Arnaud Chaillé-Chaillé les monte en gamme patiemment. Il a très bien sauté d’emblée et il n’est pas dénué de moyens. Vous le voyez, j’ai de bonnes cartouches, maintenant est-ce que ça se déroulera comme on le souhaite ? C’est malheureusement la loi des chevaux. On compose au jour le jour. Enfin, Monsieur Raber m’a fait un joli cadeau juste avant Noël en m’offrant Calisco qui, malheureusement, a eu un souci de santé lors de sa dernière course. C’était mon cheval du meeting. On a couru trois fois cet hiver pour trois accessits, mais j’ai dû l’arrêter prématurément. Je vais le mettre au repos et l’on visera le prochain meeting », nous apprend encore Caroline en passant de box en box. 2023 pourrait devenir l’année de son envol. Toutefois, elle relativise. Pragmatique. « Je n’ai surtout pas à me plaindre. En 2020, alors que je débutais l’activité, l’écurie a été comme ailleurs frappée par la crise de la Covid, en 2021 on a totalisé dix victoires et si l’on a accueilli moins de gagnants aux balances lors du dernier exercice, on a progressé en termes de gains. J’attends des résultats constants tout en augmentant d’une année sur l’autre ma qualité de chevaux. Cela dit, rien n’est simple. Tout augmente. On est au même tarif que nos adversaires. Et l’addition devient vraiment de plus en plus salée ».

Fabrice Rougier


Havanea prive Gage de Réussite d’un doublé
Publié le MERCREDI 11 JANVIER 2023


Havanea n’avait à première vue pas recouvré ses jambes du printemps. Arrêtée pour ses grands débuts au Pont-Long le 20 décembre, la jument entraînée par Patrice Quinton était donc en appel au pied des Pyrénées. Des remarques à conjuguer désormais au passé. Quant à son mentor, il aura trouvé dans ce terrain profond des raisons de renouer avec l’optimisme. Mercredi, dans le Prix Auguste-de-Castelbajac, on a pourtant longtemps cru que Gage de Réussite, lauréat de l’épreuve l’an passé, avait assommé ses adversaires dans le tournant final. Miralago, qui l’avait un instant accompagné, renonçait à la lutte et le peloton peinait à se sortir du terrain lourd imposé dans ce Quinté. Seule Havanea gagnait à nette distance de nombreux rangs et l’associée de Gaëtan Masure reprenait un départ sur le plat, comme si elle composait à Saint-Cloud, pour rafler la mise à cent mètres du disque. Vaincu, Gage de Réussite devait néanmoins poursuivre son effort jusqu’au bout pour se prémunir des conclusions de Bandero, sous 72 kg, et d’un courageux Miralago. Cinquième, le favori Black Boa était ensuite compté à dix longueurs. Si Gage de Réussite a échoué de peu dans son opération « doublé », Gaëtan Masure, qui lui était associé il y a tout juste un an, conserve quant à lui son trophée dans ce steeple-chase très prisé du Meeting palois.


Eternel Amour devient un amateur de Quinté
Publié le MARDI 10 JANVIER 2023


Benoît Vallette rêvait d’un Quinté, Eternel Amour l’a fait. Si Angel d’Or avait provoqué les premiers frissons de l’entraîneur à l’aurore de sa carrière, personne ne pouvait penser qu’un trotteur évoluant la plupart du temps chez les amateurs viendrait damer le pion à des sujets comme Gitano ou encore Galileo Bello. Mais c’est bien plus qu’une simple victoire qu’est allé cueillir le fils de Que Je t’Aime, on peut même évoquer une véritable démonstration dès le tournant final. Tandis que Filou d’Anjou disparaissait sur faute alors qu’il fondait sur les animateurs comme un potentiel gagnant, Christopher Corbineau ouvrait les mains, après une sage course d’attente dans le sillage des premiers, et se détachait irrémédiablement pour enlever son premier Quinté en qualité de driver. « Je n’ai jamais eu le cheval aussi bien de souplesse au travail. Eternel Amour a multiplié les tendinites et je savais que Christopher le respecterait », confiait un mentor ravi dès le passage du poteau. Dante Turgot prenait une nette seconde place devant Gitano, seul favori à l’arrivée, Dahlia du Pont et Furioso Fligny. Le lauréat aligne un troisième succès du rang depuis le début du Meeting d’hiver, mais cela reste bien anecdotique à côté de sa prouesse de mardi. Les courses nous narrent parfois de jolies histoires.


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