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2023 Semaine 24

Blue Rose Cen, la pouliche en acier trempé
Publié le DIMANCHE 18 JUIN 2023


Le coup était passé si près avec Big Rock dans le Prix du Jockey Club. Christopher Head et Aurélien Lemaître ne sont pas du genre à laisser passer leur chance une seconde fois. Dans le Prix de Diane, ce dimanche, Blue Rose Cen a éclaboussé ses adversaires d’un talent surnaturel en prenant son envol au poteau des 400 mètres quand l’animatrice - et camarade de couleurs - Wise Girl penchait légèrement sur sa gauche pour lui ouvrir le boulevard de Condé. Ensuite, il n’y a pas eu lutte. « C’est une pouliche que j’adore, qui est incroyable. Elle est en acier trempé, parfaite en tous points. Les chevaux font les hommes. Elle fait de moi un bien meilleur entraîneur », précisera sans extériorisation apparente le jeune entraîneur de bonne famille qui possède sa licence depuis à peine cinq ans. Blue Rose Cen a réussi ce que seules des personnalités comme Allez France, Divine Proportions et Zarkava ont pu produire à savoir remporter consécutivement le Prix Marcel Boussac, la Poule d’Essai des Pouliches et le « Diane ». Une légende de plus à Chantilly !


Cash Bank Biji et Le Veinard passent à la caisse
Publié le SAMEDI 17 JUIN 2023


La classe a parlé ce samedi à Enghien dans le Prix de New-York. Cash Bank Biji, deux fois seconde de Groupe I et lauréate de Groupe II est venue dominer aux abords du poteau l’autre favori, New-York, après un parcours idéal donné par Franck Nivard. Un driver satisfait du devoir accompli par la jument de Fabrice Souloy qui redescendait toutefois nettement de catégorie après avoir bataillé au printemps dans les Prix de l’Atlantique et des Ducs de Normandie qui ont participé à peaufiner sa préparation après trois mois de repos suite à son excellent meeting d’hiver. Al Capone Stecca s’installait troisième dans le sillage des deux épouvantails de la course précédant Fine Perle of Love et Impressionnist pour un Quinté que Le Veinard vous proposait dans l’ordre en six chevaux offrant un rapport de près de 1200 € avec les bonus, soit cent fois votre mise.   


Bosioh, l'épouvantail des Quintés
Publié le MERCREDI 14 JUIN 2023


Un Handicap d’Eté sous le soleil de Saint-Cloud, le décor était planté pour voir un Marseillais s’imposer. Nous étions pourtant peu à mettre l’accent sur le pensionnaire de Nicolas Perret, muni d'oeillères australiennes, qui n’a pas son pareil pour mouiller le maillot quand il est au départ d’un Quinté. Déjà très entreprenant chez lui, il y a trois semaines dans le Grand Prix de Marseille-Vivaux, n’étant battu que par un représentant de Jean-Claude Rouget en 45 de valeur, le partenaire de Sylvain Ruis, longtemps dernier dans la première moitié du parcours, a enrhumé ses adversaires sur une accélération dévastatrice au poteau des 200 mètres. Ciccio Boy, autre spécialiste des gros handicaps, qui menait le bal, prenait un coup sur la casquette et glissait quatrième, tandis que Principe, après une bonne rentrée, et Galord n’avaient plus que les accessits à se disputer. Bosioh possède désormais à son actif quatre événements, après celui de Cagnes-sur-Mer et deux glanés du côté du Deauville. Mieux qu’un animal marin, c’est tout simplement une bête à Quintés.


Un scénario enfin idéal pour Monapia
Publié le MARDI 13 JUIN 2023


La performance de Monapia (11ème) lors de sa dernière tentative sur le toboggan de Longchamp était bien trop mauvaise pour être exacte. Un parcours peut-être un peu rapide pour ses aptitudes, une piste sûrement un peu trop souple et, comble du comble, un scénario de course qui ne lui avait jamais été favorable. 9a faisait tout de même beaucoup pour un seul cheval. Pas de quoi dès lors entamer l’optimisme de Thomas Trullier qui, dans nos colonnes, avait vivement conseillé de racheter son partenaire, extra le matin et présenté avec un supplément de fraîcheur. Ce mardi, l’élève de Nicolas Clément a enfin bénéficié des vents favorables pour ouvrir son palmarès après s’être engouffré dans un couloir étroit entre l’animateur Eternel et le rail pour dompter après lutte le coriace Apax. Murciano, qui finira lui aussi par remporter son événement, se classait encore troisième devant Empathic, dont il s’agissait du premier handicap, et Book of Life, muni d’œillères pour la première fois. Un Quinté compiégnois pour des 3 ans amoureux de vitesse que les turfistes pouvaient craindre et qui s’achève sans véritables surprises. Ces poulains sont vraiment bien sous tous rapports.  


Thomas Touchard en suppléant de luxe d’Antoine Dabouis
Publié le LUNDI 12 JUIN 2023


Alors qu’il figurait parmi les espoirs du trot au début des années 2010 pour ses qualités de jockey, Thomas Touchard a pourtant disparu de la scène parisienne pour mener une vie plus ordinaire en province, notamment dans la Sarthe où il exerce chez Michel Dabouis. Dimanche, à La Roche-Posay, en remportant avec Gaudéo une étape du Trophée Vert, il est soudainement réapparu sous les projecteurs.  

Le dimanche 4 juin restera un jour à part pour Thomas Touchard après sa belle victoire avec Gaudéo. Une étape de Trophée Vert, sans être une préparatoire au Prix d’Amérique, donne du relief à un palmarès. Certes, La Roche-Posay n’aura jamais la réputation de Vincennes. Mais sur Paris, faute de pouvoir aligner les bâtons, le jeune sarthois a fait une croix. Son dernier succès sur la pouzzolane remonte déjà à dix ans, en pleine période d’apprentissage, alors que certains pouvaient voir en lui l’un des espoirs des pelotons. Jockey doué ? Sûrement. Ambitieux à son jeune âge ? Beaucoup moins. La jeune étoile parisienne a filé dans le ciel de province. Aujourd’hui salarié chez l’entraîneur Michel Dabouis, Thomas avoue ses faiblesses. Son manque de confiance, sans omettre de rappeler, avec une once de regrets, qu’il aurait pu suivre des chemins plus lumineux. « Apprenti, je n’étais utilisé qu’au monté. J’ai eu un peu de mal à apprivoiser le sulky. Il faut bien le dire, je n’étais pas un crack (rires). J’ai attendu un an pour empocher ma première victoire, un an de plus pour gagner la seconde. Pour percer dans cette profession il faut avoir un peu de cul et s’y mettre vraiment. Moi j’étais chez mon père, entraîneur à l’époque, et avec du recul je me dis que j’ai raté le coche. J’avais réalisé un meeting chez Matthieu Abrivard et j’aurais dû prolonger cette belle aventure. Je me suis encroûté un peu chez moi et j’ai préféré à l’époque monter pour des gars du coin, des copains, des gens qui me faisaient confiance. J’avais par exemple gagné avec Quoet des Caillons qui a enfilé ensuite plusieurs succès avec Antoine Lhérété et Charles Bigeon tandis que j’accordais ma priorité à Quelly Saint Bar pour Maxime Bouhours parce que c’était un ami et que je ne voulais pas le laisser tomber. Disons que je n’ai jamais vraiment pris les bonnes options pour faire une grande carrière », analyse Thomas dont le parcours aura ensuite connu des hauts et des bas.

"Je suis passionné mais pas enragé"

Pièce maîtresse de l’effectif de Michel Dabouis, il a aujourd’hui pris du recul et se satisfait pleinement de jouer les seconds couteaux à l’écurie. « A mes débuts, la compétition me bottait. Mais désormais, sans aller jusqu’à dire que je ne prends plus de plaisir en course, je ne me lancerai plus, où que je sois, dans une bataille pour devenir le numéro un. Ici la hiérarchie est claire et bien établie. Antoine fait très bien le boulot. Quand on dispose d’une bonne chance, il est plus apte que moi à défendre nos couleurs. Si l’apprenti qui bosse avec nous exprime l’envie de courir, ça ne me dérange pas non plus de passer troisième. Quand Michel me confie un partant, je considère que ça fait partie de mes missions, un petit bonus pour me changer les idées, pas plus. Je n’ai jamais ressenti le besoin ni l’envie de prendre un agent. J’ai même voulu arrêter le métier plusieurs fois avant d’intégrer l’effectif de Michel dans une période un peu spéciale. Je peux difficilement l’expliquer, mais je n’ai jamais fait ce métier à 200% comme ceux qui ont faim. C’est un peu con de dire ça, je suis passionné mais pas au point d’être enragé. J’aime les chevaux, j’aime mon job, tout se passe bien, ça me suffit. Je n’ai jamais eu les dents longues ». Pour autant Thomas se considère heureux de contribuer à la réussite d’amis plus que de patrons. Comblé même par le succès de Gaudéo, le cheval de l’écurie. « J’ai profité d’une mise à pied d’Antoine. Ça fait plaisir à tout le monde. Personnellement, c’est une grande satisfaction, ma plus belle victoire. Elle remet tout le monde dans le sens de la marche car je sortais d’une grosse période de méforme. Moralement, elle fait grand bien. Gaudéo est un bon élément. Certains chevaux demeurent un peu spéciaux, mais lui est vraiment attachant, gentil comme tout. Quand tu le connais depuis tout petit et que tu arrives à en gagner une belle comme ça, c’est sympa. Si ça se joue sur un déboulé, il peut aller vite, mais quand il y a un train d’enfer comme dimanche il devient un vrai killer ». Pour autant, si le bonheur fût immense, Thomas conserve le même état d’esprit. « Je ne me sens pas trop à ma place au milieu des pelotons parisiens. Je préfère prendre mon petit camion et sillonner la province. L’ambiance d’un vestiaire ne me plaît pas particulièrement. Cela dit je suis très proche de Benjamin Rochard et quand je vois sa réussite ça peut en faire rêver plus d’un. Il s’est donné les moyens de figurer parmi les meilleurs. Il a secoué le cocotier, mais il en a chié. On voit toujours les mêmes en haut de l’affiche, mais plus on grimpe dans la pyramide, plus l’étau se resserre. Combien possèdent leur licence sans jamais courir ? Moi j’ai encore cette chance chez Michel. Sans réellement savoir si je ferais ce métier toute ma vie, je compte dès lors profiter de chaque bon moment ».  
Fabrice Rougier


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