Actualités
2023 Semaine 25

Perret, Ruis et Temam, une triplette de Quintais
Publié le SAMEDI 24 JUIN 2023


Bis repetita ! Dix jours seulement après la victoire dans un Quinté à Saint-Cloud de Bosioh, la même équipe a remporté samedi à Compiègne le Prix de l'Association Au-delà des Pistes. Une triplette homogène comme on dit sur les boulodromes marseillais avec un Nicolas Perret au point, un Sylvain Ruis qui aligne les carreaux et au milieu un propriétaire heureux de faire équipe avec ces deux champions, à savoir Jonathan Temam. Après la démonstration de Bosioh, c'est donc Rock Joyeux qui a mis "fanny" ses rivaux en s'imposant de bout en bout sur une distance de 2800 mètres qu'il abordait pour la première fois de sa carrière. Utamaro, comme la saison dernière dans ce Quinté, devait s'incliner avec les honneurs devant Sir George, qui a pourtant longtemps navigué à l'extérieur, Jazzmen, la petite pépite de l'Est, et le bon finisseur Srifanelogreen. Bref, les Marseillais en ont mis comme aux boules à leurs adversaires. Entre Philippe Quintais et Quintés !  


Horace du Goutier le pire cauchemar de Gaspar d'Angis
Publié le MERCREDI 21 JUIN 2023


Il avait fait forte impression à Saint-Brieuc, étant l'artisan du premier Quinté d'Hugues Monthulé. Il avait dans la foulée confirmé son grand retour en forme à Laval. Horace du Goutier a mis un peu plus la pression sur Gaspar d'Angis en s'appropriant ce mercredi l'étape girondine du GNT sur l'hippodrome de Langon qui hébergeait le premier Quinté de son histoire. Alors que le rythme avait baissé d'un ton devant les tribunes, le représentant de Sébastien Guarato en a alors profité pour se rapprocher et se porter à l'extérieur de Gendréen. Entre ces deux-là; le suspense prenait fin dès la sortie de l'ultime boucle, moment choisi par le jeune driver de la team Guarato pour s'assurer la victoire malgré la bonne conclusion de Gaspar d'Angis perché un long moment à l'extérieur du peloton dans le parcours. Alexandre Abrivard compostait le troisième ticket devant Elixir Wind, auteur d'une bonne rentrée après six mois d'absence, et Gaelic du Rocher. L'avance du pensionnaire de Jean-Michel Baudouin fond au classement général, mais il demeure un solide leader avec vingt points d'avance sur le lauréat du jour. Avec la victoire à quinze points, les huit derniers épisodes s'annoncent cependant torrides. Et la température pourrait encore monter d'un cran dès le 13 juillet à Chatelaillon-La Rochelle, capitale européenne du rugby et des courses hippiques charentaises.


L’effort décisif et court de Philosophy
Publié le MARDI 20 JUIN 2023


Voilà plus d’un an et demi que Philosophy, un fils de Kentucky Dynamite n’avait pas eu cette petite étincelle pour exploser dans un handicap. C’était à deux pas de Nantes, à Cholet. Mais l’entraîneur Jean-Luc Macé a pris soin de son seul partenaire et l’avait même préparé cinq jours plus tôt au Lion d’Angers. En courant rapproché, ce hongre de 8 ans a retrouvé toute sa vitalité pour venir au prix d’une belle et courte ligne droite arracher le pompon des sabots de Putumayo avec qui Clémence Le Gland avait fait toute la route en tête pour effacer son handicap de la stalle n°14 avant de prendre le premier virage en épaisseur. Tout était presque parfait, mais le représentant de Benjamin Legros a trouvé à qui parler. Perle d’Ivoire, sans défense, s’octroyait tout de même d’un rien le dernier accessit aux dépens de Spatial Merit et de Irish Soul. Ce Quinté, à priori facile au papier, bien qu’impliquant des chevaux de seconde zone, a donc abouti sur quelques surprises. Seuls les philosophes les auront anticipées…    


Charles Lecrivain auteur d’un excellent premier semestre
Publié le LUNDI 19 JUIN 2023


Après une période nébuleuse, le petit effectif de Charles Lecrivain s’est soudainement affirmé avec sept succès en seulement vingt-six partants depuis le début de l’année. A l’image de voisins de box, La Wood a même paraphé le premier succès de l’entraîneur installé en Mayenne à Longchamp dimanche. Moment de partage avec un professionnel discret… sauf avec son cercle d’amis.

Dimanche dernier, La Wood, au-delà de sa victoire dans le Prix d’Orcy, a réussi l’exploit d’offrir un premier succès à Charles Lecrivain dans le Temple du Galop. Il est presque incroyable que ce Rennais, fort de seize années de licence d’entraîneur, après avoir triomphé un peu partout dans l’hexagone, n’avait pas connu pareille émotion. Une victoire espérée, voire attendue, mais surtout méritée. « Déjà, le coup d’avant, La Wood avait été très malheureuse. Dimanche, tout semblait réuni pour vaincre le signe indien. Et elle l’a fait. Auteuil, Chantilly, Saint-Cloud,… on avait gagné partout sauf à Longchamp ». Pas de quoi pour autant tracasser le professionnel installé en Mayenne à La Gravelle « à cent mètres de la frontière avec l’Ille-et-Vilaine » se plait-il d’ajouter fier de son bout de Bretagne.  Car Charles se moque un peu du strass et du luxe de la discipline. Pour lui, rien n’est plus fort que la famille, son cercle d’amis, les propriétaires qui l’entourent et lui témoignent confiance et soutien depuis son installation. Le reste parait dérisoire à l’heure du bilan « Dans ce métier quand on est jeune on veut tout casser. Mais vous vous rendez rapidement compte que si vous n’avez pas 80 chevaux à l’entraînement avec une grosse structure, il est préférable de s’occuper de dix chevaux que d’en avoir vingt-cinq.  En seize ans d’activité, j’ai toujours eu les mêmes clients dont André-Maurice Roux fut le premier. C’est une histoire de famille. Il travaillait avec mon parrain et mon grand-père Louis Rozé dans la viande. On s’est connu comme ça. Un jour, il m’a dit je te mettrai ton premier cheval et je lui ai ensuite permis de gagner sa première course PMU. Je privilégie le travail avec des gens comme ça.  Le « lécher de cul », en parlant crûment, et le bling-bling ce n’est pas trop mon truc. Je préfère mon galopin à un euro cinquante (sans consigne) à une coupe de Champagne à 25€ à Longchamp ou à Saint-Cloud. Ça ne plaît peut-être pas à tout le monde, mais c’est comme ça ». Un franc-parler. Une méthode qui n’a jamais varié. Il faudra vous lever de bonne heure pour changer Charles Lecrivain. Et son inflexibilité en toutes circonstances lui donne absolument raison. De saisons juteuses en années infructueuses, l’homme qui a été élevé dans un environnement de trotteurs s’est doté d’une carapace solide et s’est toujours relevé.

"Quand les chevaux vont moins vite c'est moins marrant"

Entre 2018 et 2022, il a pourtant fallu laisser passer l’orage. Une longue période de turbulences pour mieux apprécier le soleil qui est revenu sur l’écurie située entre Vitré et Laval. « L’an passé tous nos chevaux sont tombés malades. Avec un petit effectif comme le nôtre on accuse le coup. Quand on recense cinquante chevaux malades sur un effectif de cent-cinquante, il en reste cent à courir, mais quand on compte ses pur-sang sur les doigts des deux mains et qu’ils sont tous défaillants faites le calcul. Depuis 2018, il est également facile de constater que le rendement de l’écurie était moins bon. On a peut-être fait des bêtises. On a sûrement eu aussi des chevaux moins performants. On s’est retrouvé face au besoin de se restructurer pour rebondir. En plein cœur d’années creuses avec des soucis de personnels, il a fallu se résoudre à limiter le nombre de nos pensionnaires. Ce n’était pas une question de clients.  On a eu cette chance qu’ils nous soient restés fidèles, que nos fournisseurs ne nous lâchent pas. On n’a rien changé à la méthode. C’est pour tout le monde pareil, quand les chevaux vont moins vite, c’est moins marrant » analyse Charles qui, depuis le début de l’exercice en cours, a très souvent retrouvé le chemin des balances. Vingt-six partants. Sept victoires avec seulement six chevaux aptes à défendre leurs chances et quelques poulains qui progressent en attendant leurs grands débuts à la fin de l’année. Un ratio de folie. « On semble sortis de l’obscurité mais, malheureusement, on ne sait jamais quand arrivera la prochaine disette. On a renoué avec la réussite, alors on en profite avec cette angoisse permanente de ne pas savoir de quoi sera fait demain. Mes élèves ont passé le poteau 113 fois en tête depuis mes débuts. Ça peut sembler peu, mais pour notre petit effectif cela fait tout de même une moyenne de sept gagnants par an ». L’homme n’a jamais eu la folie des grandeurs. Il suffit parfois de peu pour être heureux. Sur ses 40 hectares d’où s’érigent 25 boxes avec une piste de 800 mètres et une ligne droite de 500 mètres, Charles a son paradis secret. A une demi-heure de Senonnes où il se rend « pour allonger le tir quand c’est nécessaire », poursuit-il. Paradoxalement, son seul représentant à avoir pris du black type était un sauteur, mais l’avenir n’a pas encore livré son verdict. « Avec Roméo de l’Ansaud, on avait conclu second du Grand Steeple de Nantes. En plat j’attends toujours le pur-sang qui sortira du lot même si j’ai remporté un Gr.III pour AQPS avec Vichy avec Falazé. Ce fut un grand moment avec Jean-Yves Binois et Titi ses co-éleveurs. Tant qu’on est là, tout reste possible. Je ne sais pas encore avec lequel, mais on travaille tous les jours pour ça ».

Fabrice Rougier


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