Actualités
2023 Semaine 27

He and Me, il y avait lui et Franck Nivard
Publié le SAMEDI 08 JUILLET 2023


Nul besoin de gourou ou de magnétiseur pour exorciser le mauvais sort. Après trois deuxièmes places, Michel Lenoir n’a simplement eu qu’à reconduire sa confiance à Franck Nivard pour enfin renouer avec la victoire samedi dans le Prix de la Manche à Enghien. Muni d’une ferrure légère, contrairement à ses principaux opposants, pénalisé par trois ou quatre foulées de galop peu après le départ alors que Cyrano de B. donnait toute son impulsion à la course, He and Me n’a pas tardé à se propulser à hauteur des chevaux de tête pour aller chercher un Hastronaute sur la montante non loin du but. Etoile de Quesny sortait les outsiders de la pénombre en capitalisant la troisième allocation aux dépens de Gamin Jaba (quelle fin de course !) et de Eurêka Vrie. Après celui de Vincennes à l’aube de l’année 2023, He and Me ajoute à son patrimoine un second Quinté. Ceux de Franck Nivard… on ne les compte plus !


Ça gaze et ça speede pour Gilles Curens à Vichy
Publié le SAMEDI 08 JUILLET 2023


La troisième de l’édition de l’Elitlopp à la française, plus connue dans nos contrées sous le nom de « Speed Cup », n’a pas échappé samedi à Gaz d’Occagnes qui a réalisé un beau doublé en dominant sa batterie qualificative avant de contenir dans la finale la conclusion de Femto de Vauvert, un local entraîné par Rémi Mourlon et drivé par Bertrand Ruet. Le lauréat, un protégé de Gilles Curens, partage cependant sa vie entre Grosbois et Vichy, un hippodrome où il s’est imposé à neuf reprises en onze apparitions sans jamais sortir des quatre premiers. Un lieu de villégiature tout trouvé sur les bords de l’Allier.


Just Lovely, juste du grand Matthieu Abrivard
Publié le MERCREDI 05 JUILLET 2023


Les jours se suivent et se ressemblent pour Matthieu Abrivard. Après la conquête de Vichy, le crack-driver a réédité à Enghien où il a enlevé son second Quinté en deux jours. Et pourtant, Just Lovely n’était pas la partenaire la plus sociable pour réussir pareille mission. Mais Matthieu en a connu des plus amers et entraîne de surcroît cette fille de Ubriaco dont il avait pu juger le degré de forme le matin au travail. Avec un départ lancé, tout se simplifiait et, même si son associée n’était pas la plus rapide au départ, ses partisans respiraient déjà mieux au bout de quelques mètres. De plus, la favorite Joyce des Granges s’était élancée au grand galop et son autre rivale désignée au betting, une certaine Junon de Lou, se désunissait dans le tournant final. Just Lovely n’avait alors plus qu’à se lancer aux trousses de Jodleuse Mag, partie pour la gloire, et d’en disposer d’autant plus facilement que Jetty s’intercalait entre elles. Jolie Origine et Jenny Beach mettaient le rouge sur un Quinté de Soisy qui faisait la part belle aux outsiders. Les supporters de Matthieu Abrivard, eux, repassent par la caisse.


Matthieu Abrivard et Giant Madrik au sprint à Vichy
Publié le MARDI 04 JUILLET 2023


Giant Madrik et Gaspard des Loups, tous deux échappés, ont offert au public Vichyssois un vrai sprint mardi dans le Quinté. Mais en véritable suceur de roues, toujours aperçu derrière l’animateur, Matthieu Abrivard a eu le dernier mot malgré la bonne résistance du protégé d’Alain Laurent. Giant Madrik a aussi sorti du peloton l’entraîneur Dany Stoehr qui monte sur la plus haute marche du podium dès sa première participation à un Quinté. Cet ex-coureur cycliste, bon équipier pour ses qualités de rouleur, en connaît cela dit un rayon sur les chevaux. Aujourd’hui, sans avoir la tête dans le guidon, il gère un effectif de dix trotteurs dans la Sarthe. Derrière ce jumelé, alors que Galinette Bleue et Gonna Fly passaient le poteau au galop, Granit Paco, après un excellent effort au bout de la ligne d’en face, s’octroyait le dernier accessit aux dépens des outsiders Full Dream et Fanfaron de Chenu. Certes le Tour de France ne passera aux alentours de Vichy que le 12 juillet, mais sur les bords de l’Allier on a déjà entrevu un cheval au gros braquet s’imposer.


Ina…rrêtable Jean-Loïc Claude Dersoir
Publié le LUNDI 03 JUILLET 2023


Effacé, presque secret, Jean-Loïc Claude Dersoir ne s’épanche que peu souvent dans les media. A contrario, il exploite chacune de ses qualités sur la piste. Le professionnel aux quatre Cornulier et aux six Etriers d’Or a accroché dimanche à sa boutonnière avec Ina du Rib un vingt-troisième Groupe I et forme avec son beau-père et entraîneur Joël Hallais un tandem toujours aussi redoutable après plus de trente ans de collaboration.

Un de plus pourrait-on dire ! Avec Ina du Rib, dimanche, lors de la journée des Champions à Paris-Vincennes, Jean-Loïc Claude Dersoir a accueilli son vingt-troisième Groupe I. Un deuxième Prix de Normandie aussi qui rejoint notamment au chapitre de ses plus beaux trophées trois Prix du Président de la République, trois Prix de Vincennes, deux « Centaures », deux Prix d’Essai,… glanés sous la selle sans oublier quatre Critériums à l’attelé que se sont partagé Memphis du Rib et Nikita du Rib. Il suffirait presque d’envoyer un « Rib » sur la piste pour voir son compte en banque fructifier ! Mais une course reste une course. Et le jockey en apporte la finition. Ce que Jean-Loïc a toujours exécuté avec une certaine maestria. « Il faut bien l’avouer j’ai eu un super parcours. Ça s’est superbement déroulé d’un bout à l’autre et la jument a été parfaite. De par sa régularité, Ina du Rib méritait de remporter son Groupe I et dimanche toutes les conditions étaient réunies pour y parvenir. A 5 ans, elle est dans la force de l’âge. Si elle est si performante, c’est également parce qu’elle a été ménagée en raison de problèmes aux genoux. Cela fait d’autant plus plaisir que la génération des « I » trotte un peu. Il est certain qu’on peut regarder loin devant avec elle à condition qu’elle n’ait pas d’ennuis de santé comme par le passé. C’est pourquoi il faut savourer le moment présent. Sans penser à demain. Le principal réside dans sa faculté de récupération. La chaleur ne l’a pas dérangée. Incontestablement, elle fait partie des meilleurs associés de ma carrière même si, à ce niveau, je ne fais pas de différences. Ils ont tous leurs particularités et n’ont qu’un seul point commun, celui d’être de supers champions », constate Jean-Loïc pour qui, visiblement, il est bien trop tôt pour évoquer le Cornulier 2024. Même si une « manita » dans le Championnat du Monde au trot monté serait à trois doigts d’une performance inégalable. « Hola ne précipitons pas les choses. Un cinquième Prix de Cornulier ne se commande pas. Il faut que tout soit parfaitement réglé le Jour J. Il est certain qu’en gagner un cinquième serait une prouesse ». Pour s’approcher un peu plus de la légende Jean Mary, recordman de l’épreuve en qualité de jockey avec huit victoires. Pour apporter aussi une neuvième étoile à Joël Hallais qui n’a pas son pareil pour mettre ses représentants dans leur robe de mariée. Ina serait si belle pour la cérémonie. A ce sujet, le jeune quinquagénaire ne se fait pas trop de souci et voue toute son assurance à celui qui est devenu son beau-père. « Je me dois de faire confiance à Joël (rires). Surtout qu’il m’a accordé la sienne depuis mes débuts quand j’étais apprenti. Avec lui, c’est la certitude d’avoir de petits chevaux bien entraînés, bien réglés et même de très bons petits chevaux. Si j’ai rapidement capitalisé de l’expérience, c’est grâce à lui. Même si j’ai travaillé dur tout jeune pour réaliser une telle carrière, on ne gagne pas toutes ces belles courses-là sans avoir des partenaires avec un gros potentiel ».

Lauréat de Cornulier à 20 ans

Hallais et Dersoir, deux noms gravés dans la roche du trot pour l’éternité. Et pourtant, pour le petit Jean-Loïc qui sortait de l’Afasec de Graignes, il a fallu se faire une place dans des pelotons qui à la fin des années 80 et au début des années 90 avaient fière allure avec des adversaires comme Jean-Claude Hallais, Yves Dreux, Michel Lenoir, Philippe Gillot,… rejoints un peu plus tard par Philippe Masschaele. « Il y avait face à moi une sacrée concurrence. Malgré cela, Joël m’a toujours donné ma chance et tout s’est rapidement enchaîné ». Du lourd. Du très lourd ! Ce qui n’a pas empêché en effet le petit prodige du mentor normand de s’adjuger son premier Prix de Cornulier à l’âge de 20 ans avec Tout Bon (un nom prédestiné) et de devenir un sextuple Etrier d’or. « Dans ce métier, il faut avoir un peu de chance. Mais j’ai vraiment été gâté » se contentera-t-il d’ajouter dans une modestie qui caractérise un professionnel qui s’exprime sur les pistes plutôt qu’aux micros des journalistes. Un homme effacé, presque secret, au langage feutré, qui préfère voir pousser les « Jeloca » dans son haras de l’Orne auprès de ses dix poulinières à l’aspect médiatique. Et dans cette quiétude se sont aligné 1857 victoires. Avec les 2000 succès en point de mire. « J’espère y arriver. On ne sait pas ce que l’avenir dira, mais ce serait bien ». L’avenir plutôt que le passé pour assister fièrement avec son épouse Carine aux futurs exploits de leurs deux filles Clara et Léa. Comme pour rattraper un peu du temps perdu. « Ce métier nécessite beaucoup de sacrifices. On a néanmoins toujours essayé de passer un peu de temps avec nos deux filles, de se consacrer à notre vie de famille. Clara travaille à nos côtés tandis que Léa est encore à l’école. On dit que derrière chaque grand homme se cache une femme. J’ai cette opportunité de me cacher à mon tour derrière trois à la fois. Les clés de la réussite, on ne les détient jamais seul ».

Fabrice Rougier


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