Idao de Tillard le plus fort des meilleurs Après un petit ennui de santé qui a perturbé sa préparation, après un parcours qui n’a pas été le plus facile, Idao de Tillard a néanmoins remporté dimanche le Prix d’Amérique prouvant enfin, après la désillusion de la précédente édition, qu’il est bien le meilleur trotteur de la planète. Ready Cash avait déjà propulsé Thierry Duvaldestin à deux reprises au sommet du trot, mais Idao de Tillard conservera longtemps cette particularité d’avoir vu à la fois pleurer de joie un père et un fils. Clément Duvaldestin, son driver, rendait du reste le plus bel hommage à son associé une fois le poteau passé. « Je me suis régalé. J’ai vécu un super moment, c’était vraiment top. C’est un grand crack. Il a sauté trois boulots et normalement, à ce niveau-là, ça se paie cash. A chaque fois que je passe le poteau en sa compagnie, je mesure la chance que j’ai d’être tombé sur un cheval comme Idao ». On pense à son petit propriétaire, Cyril Sevestre, avec qui nous échangions la semaine passée, à l’élevage du Tillard et à tous ceux qui se lèvent aux aurores pour avoir fait du fils de Severino ce cheval inclassable. Dans l’ombre d’un lauréat surnaturel, Hokkaido Jiel prenait une louable deuxième place devant Joviality, qui a eu le bon parcours, Go on Boy, qui illumine chacune de ses fins de course, et un Italiano Vero retrouvé. On ne retiendra malheureusement qu’un seul nom ! Et sûrement pour quelques années encore…
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Edition spaciale dans le Prix Jacques Andrieu Le Prix Jacques Andrieu (Grp. II) est une aubaine pour les hongres privés de Prix de Cornulier. Dès lors, Granit Meslois et Homer de Fromentel ont joué leur carte à fond s’adonnant à un bras de fer depuis le début de la montée. Mais que ce parcours de 2850 mètres est long. Trop long pour les deux animateurs qui étaient surpris par une fusée en sortie de l’ultime boucle. Son nom : Edition Géma. Elle qui venait de bien conclure en retrait une semaine plus tôt dans le Championnat du Monde du Trot monté. Un envol à près de 80/1 pour offrir à Marc Sassier son premier Groupe et à Guillaume Martin un nouveau sacre de prestige plus de 2 ans après le Prix des Elites de Girly Beco. Une perf’ de choix en 1’11’’9 pour cette jument de 10 ans qui, selon son entraîneur, « est plus heureuse à l’entraînement que dans un champ. On a l’impression qu’elle est encore pouliche ». Granit, robuste comme un « Meslois » conservait l’accessit d’honneur devant Inshore, Mais Edition Géma les attendait déjà depuis longtemps aux balances !
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Jushua Tree respecte le plan Bazire Pas de Prix d’Amérique pour Jushua Tree, mais un titre dans le Prix Bold Eagle (Grp. I), la veille, pour le digne fils du champion. Jean-Michel Bazire a-t-il eu raison de décliner la lutte ? Beaucoup répondront par la négative, mais l’entraîneur-driver le plus titré connaît bien mieux que quiconque son protégé et le souhait de le préserver reste une preuve de sagesse dont certains devraient s’inspirer. Déferré des quatre pieds pour la première fois de sa carrière, le trotteur de l’écurie Olmehof a gagné de ce qu’il a voulu malgré une longue portion de route en troisième épaisseur depuis la montée. Une fois la ligne droite entamée, et son partenaire bien équilibré, JMB n’a eu qu’à ouvrir les mains pour devancer Dimitri Ferm, Justin Bold et Josh Power, méritant quatrième après avoir accompagné J’Aime le Foot le nez au vent. L’heure américaine de Jushua Tree arrivera… assurément au début 2025, pour ses 6 ans. Une année pour faire fructifier un palmarès déjà riche de 16 succès en 20 apparitions et désormais de deux Groupe I.
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Krack Time Atout reprend le pouvoir chez les 4 ans L’indécision règne chez les 4 ans et le Prix Ourasi (Grp. I) l’a une fois encore confirmé. Koctel du Dain s’élançait en position favori, mais le représentant de Philippe Allaire, déferré pour la seconde fois de sa carrière, s’est une nouvelle fois montré hésitant dans les premiers mètres avant de s’enlever sous l’effort dans le tournant final alors que King Opéra lui mettait la pression. Mais avant cela, c’était peut-être allé un peu trop vite pour des trotteurs 4 ans, ce qui faisait les affaires des attentistes et, à ce petit jeu, Krack Time Atout s’est montré le plus véloce en finissant en trombe à l’extérieur pour devancer Ksar, drivé comme lui à l’économie par Matthieu Abrivard. Ce qui fit dire à Sébastien Guarato, entraîneur du lauréat, « On n’a pas tout vu encore. Il sera encore mieux dans le Critérium des 4 ans ». Avec déjà l’ambition de conserver son titre de meilleur « K » à 3 ans et de faire définitivement tomber Koctel du Dain de son piédestal.
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La manita du Meeting d’hiver de Face Time Il fallait un « surcheval » pour battre les pensionnaires de Jean-Michel Bazire dans le Prix du Luxembourg (Grp. III), une course considérée comme l’antichambre du Prix d’Amérique. L’entraineur sarthois demeurait sur trois succès dans ce semi-classique et sur quatre victoires lors des cinq dernières éditions. Ganay de Banville, favori, espérait profiter à son tour de ces statistiques, mais il est tombé sur le phénomène de ce Metting d’hiver, un certain Face Time. Piloté pour l’occasion par Gabriele Gelormini, Matthieu Abrivard ayant pris place derrière Gaspar de Brion, Face Time a dû effacer son numéro 16 derrière la voiture en ramenant le wagon de la troisième épaisseur puis s’est porté à la hauteur de Ganay de Banville pour le dominer sèchement dans la ligne droite. Une grande performance à la hauteur de ce géant de l’hiver qui aligne un cinquième succès consécutif ce qu’aucun trotteur n’a réalisé jusque-là.
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