Zarakem, le facteur Reynier Ce tandem est incontrôlable. Après avoir triomphé avec Facteur Cheval dans la Dubaï Turf à Meydan, Jérôme Reynier et Maxime Guyon ont dominé grâce à Zarakem le Prix d’Harcourt (Grp. II)) dimanche à ParisLongchamp posant ainsi leurs jalons pour le Prix Ganay, le premier Groupe I de l’année qui se déroulera à la fin du mois. Et pourtant, à trois cents mètres du graal, on pouvait croire que Horizon Doré avait fait le plus dur en passant le peloton en revue après une longue course d’attente souhaitée par Marvin Grandin. Seulement, la propriété de Gousserie Racing, façonnée pour les grandes épreuves et déjà en condition avancée, a légèrement faibli dans les deux derniers hectomètres sans pouvoir endiguer le baroud d’honneur d’un autre élément de Calas. Un jumelé marseillais annonciateur d’un joli printemps pour la cité phocéenne et une écurie Reynier qui réalise un début d’année sans autre pareil. Ce jeune mentor est prodigieux. Mais cela, on le savait depuis longtemps !
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Etatique le poids léger qui aime le lourd Paris Longchamp promettait une belle allocation pour le lauréat du gros handicap à l’occasion de sa réouverture. 50 000 € c’est exactement la somme empochée par Etatique, le plus petit poids de la course, qui a bénéficié d’un confortable parcours le long du rail alors que Lanaken et Amedras, comme on pouvait s’y attendre, animaient l’épreuve à un train sélectif. Seulement, entre le top weight et le bottom weight, il y avait bien dix-sept livres d’écart, ce dont a profité le compagnon d’Eddy Hardouin pour placer une accélération dévastatrice, une fois qu’il a vu le jour, dans ce terrain qui le transcende. L’élève d’Antoine de Watrigant a de la vitesse, mais a aussi fait preuve de courage pour repousser les assauts conjugués de Short Final et de Half Half qui est venu comme un potentiel gagnant avant de légèrement coincer. Kendly, avec des œillères pour la première fois, se classait quatrième devant Lanaken qui a pu conserver un fauteuil dans la bonne combinaison. Etatique engrange donc son second Quinté, un an après celui de Saint-Cloud, et pourrait rééditer dans trois semaines, aux dires de son jockey, si le terrain reste pénible.
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Usain Töll tient enfin son Kerjacques Deuxième l’an passé du Prix Kerjacques derrière Etonnant, Usain Töll n’a trouvé personne cette année pour lui barrer la route dans ce beau Groupe II printanier. Le partenaire de Benjamin Rochard, toujours bien placé dans le dos des leaders, n’a surtout pas pris part au mano a mano que se sont livré Hanna des Molles et Gamay de l’Iton dans la descente, ni au bras de fer qui a opposé un court instant dans le tournant final Hussard du Landret à Gamay de l’Iton. Si le partenaire de François Lagadeuc a été de tous les combats, il a pourtant donné du fil à retordre dans la ligne droite à Usain Töll avant de s’avouer vaincu aux abords du disque. Hooker Berry finissait fort troisième devant Bilo Jepson et Hokkaido Jiel. Agé de 8 ans, le fils de Googoo Gaagaa (ça ne s’invente pas) remporte le plus beau titre d’une carrière rondement menée. De quoi redonner le sourire à son mentor Vitale Ciotola sur la touche depuis son accident sur l’hippodrome de Lisieux.
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Une Digeon en état de Grâce C’est peu banal, mais pour conserver l’espoir de gagner au Quinté, il fallait reprendre, mercredi, dans le Grand Prix Angers Loire Métropole, la ligne du Prix Henri Desmontils, un Groupe I disputé au… monté ! Il est vrai que Grâce du Digeon et Horace du Goutier, excellents ce jour-là, sont davantage connus avec le sulky. Et dans le Maine-et-Loire, on a vu qu’eux. Très rapidement positionnée en tête par Eric Raffin, Grâce du Digeon n’a surtout pas contré Horace du Goutier lors du dernier passage en face pour mieux lui porter l’estocade à mi-ligne droite. Héradamès, spécialiste des parcours à main droite tenait bon pour conserver le dernier accessit sous les assauts de Gybor Well, Gloire du Perche et Gaspar de Brion, le favori qui manquait de justesse sa place dans le Quinté. Jument tout terrain, toutes distances, monté et attelé, Grâce du Digeon s’adjuge donc son premier Groupe III après avoir été placée de Groupe I. Son retour dans son paddock à la campagne, après un excellent meeting, lui aurait fait le plus grand bien selon Charles Dreux sous le charme d’une élève qui ne cesse de progresser à 8 ans. C’est un peu « Grâce » à lui !
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Aversa passe entre les gouttes C’est devenu une habitude, les hippodromes parisiens exigent une aptitude au lourd. Et il y avait encore de l’humidité mardi à Fontainebleau. Avec des averses et une Aversa qui remportait le Quinté après une ingénieuse monte de Ronan Thomas dans le dos d’une animatrice, Black Cess, qui a fait de ce 1400 mètres une vraie épreuve de vitesse. Décalée à 250 mètres du poteau, la représentante de Nicolas Caullery n’a pas réellement souffert même si aux dires de son jockey les 1400 mètres représentent sa distance maximum. La plus belle note de l’épreuve est à mettre à l’actif de Shehna, parmi les dernières au moment de l’emballage final et pour qui tout s’est par magie ouvert le long de la lice. Terredeguerre, dont la mère avait déjà produit un gagnant de Quinté sur ce même hippodrome la semaine précédente, auteure d’un finish redoutable, reléguait Sunday Fudge et Sassica aux portes des accessits. Aversa s’est donc imposée sans « vices ». La fille de Zelza élevée par Jean-Pierre Dubois, bien que régulière, n’avait plus goûté au succès depuis près d’un an et demi.
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