L’horizon doré de Mqse de Sévigné Tout est (presque) dit dans le titre. Un mâle et une jument d’exception qui se sont livré dimanche une bataille poignante dans le Prix d'Ispahan (Grp. I) comme seules les courses hippiques peuvent en dévoiler. Il y a d’abord eu le démarrage de Haya Zark qui a semblé ensuite rentrer dans le rang avant de se relancer appuyée le long du rail par Christophe Soumillon pour conserver le dernier accessit aux dépens de Dolayli. Une merveilleuse troisième place pour la lauréate du Prix Ganay (Grp. I), la championne d’Adrien Fouassier, qui n’aura eu contre elle de tomber sur deux super héros. Notons ensuite l’accélération hors du commun de Horizon Doré au poteau des 400 mètres qui passait le peloton en revue comme un lauréat tout désigné. Mais Mqse de Sévigné entrait dans la course après avoir été prise de vitesse à l’entrée de la ligne droite. S’en suivait un mano a mano, un vrai corps à corps qui se traduisait par le troisième Groupe I - sur la distance intermédiaire de 1850 mètres - de la propriété d’Edouard de Rothschild après avoir dominé le Prix Rothschild (1600 m) et le Prix Jean Romanet (2000 m). Une courte tête après une longue incertitude. Du sport à l’état pur. Du grand spectacle. Et un dauphin marseillais qui mériterait la même médaille. Les réunions se suivent et se ressemblent pour Alexis Pouchin qui signait pour l’occasion son troisième Groupe I de la saison après Le Prix Ganay et la Poule d’Essai des Poulains. Il n’y pas de jockey sans grand champion. L’inverse est tout aussi exact.
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Clavus, la classe récompensée 59 kilos sur le dos. Une position de top-weight. Un numéro 10 dans les boîtes sur un parcours de 1600 mètres où la corde est d’importance, mais Clavius était dimanche, dans le Prix de la Ville de Paris, au-dessus de tous ces paramètres. Facile lauréat au Mans dans une classe 2, auparavant deuxième sur la fibrée cantilienne de Celestial, un poulain invaincu entraîné par Stéphane Wattel,… bref il lui restait à prouver ses 40 de valeur à l’occasion de son premier handicap. Et dans cette mission, Cristian Demuro aura joué un rôle essentiel en voyageant confortablement dans le wagon de trois derrière Arpenteur, une des premières chances monté par un Maxime Guyon déjà titulaire de deux victoires en début de réunion. Le coup de rein final était dévastateur pour ajuster Abiat et la métronome Amorcita qui, pour la seconde fois consécutive, a fait figure de lauréate à cent mètres de l’arrivée. Atlantic Ways et Parrhesia trouvaient aussi refuge dans ce Quinté réservé à des poulains et pouliches en devenir. Pour Clavus, l’avenir semble tout tracé. Ce sera désormais vers les listed-races que l’atout de Pia et Joakim Brandt devra se tourner. Davantage sur 1400 mètres selon les propos de son jockey, Cristian Demuro.
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Gold Mencourt exprime son amour pour Enghien Sur les trois derniers Quintés qu’il avait disputés à Enghien, Gold Mencourt affichait deux quatrièmes et une troisième place preuve d’une irréductible affection pour l’hippodrome de Soisy. Samedi, l’élève de Nicolas Binet a un peu plus encore embelli ses statistiques en s’imposant sans avoir eu le meilleur des parcours. Contraint de voyager nez au vent à l’extérieur de Hurella depuis la mi-ligne d’en face, le partenaire d’Adrien Lamy a fait plier le représentant de Jean-Michel Bazire peu de temps après le début de la ligne droite et s’est assuré un net succès que n’a jamais pu entrevoir Gardner Shaw pourtant revenu de manière prometteuse pour la suite des derniers rangs. Les attentistes se sont taillé la part du lion et Félix du Bourg s’emparait du dernier accessit devant Hannibal Tuilerie et Girl de Bassière. Résultat : les quatre chevaux les plus appuyés au betting et sous la barre des 10/1 (Fonzy d’Héripré, Gold Voice, Hurella et Gold Dairpet) n’intégraient pas la bonne combinaison de l’événement. La douzième tentative dans un Quinté aura donc été la bonne pour Gold Mencourt qui flirtait il est vrai depuis longtemps avec le sacre.
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Ibiki de Houelle mérite amplement son maillot jaune La cinquième étape du GNT a vu le maillot jaune changer d’encolure. Désormais il appartient à Ibiki de Houelle. Et c’est ô combien mérité ! Car il fallait mettre à genoux Ino du Lupin qui restait sur six victoires consécutives et demeurait invaincu cette année. Du reste, le dernier tombeur du champion de Jean-Paul Marmion c’était déjà lui cet hiver à Vincennes dans le Prix Narquois (Grp. III). Dans cette joute au Croisé-Laroche, mercredi, on attendait un match à deux. On l’a eu. Mais dans ces face-à-face, Eric Raffin est toujours redoutable. Parti comme une bombe au poteau des 25 mètres, le sulky d’or sortait déjà du premier virage en tête pour donner ensuite une impulsion insoutenable à l’épreuve. Antoine Wiels parvenait au prix d’un bon bout en face à recoller à son pire rival, mais Ibiki de Houelle repartait dans la phase rectiligne comme s’il n’avait produit aucun effort pour afficher un chrono de 1’10’’9 synonyme de record du parcours. Ino du Lupin devait se satisfaire de l’accessit d’honneur loin devant Eurêka Vrie, Have a Dream et It’s A Dollarmaker. Comme Horchestro n’était pas du voyage à Marcq-en-Baroeul, Ibiki de Houelle, déjà deuxième à Cordemais, lui subtilise la première place du général tout comme Eric Raffin domine désormais le classement des drivers. Et pour aller chercher ce tandem, il faudra un « avion ».
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Kliff Béré un succès familial Cela n’arrive pas tous les jours qu’un fils, jockey, offre un Quinté à ses parents, propriétaires. C’est la belle histoire du jour mardi sur l’hippodrome d’Angers à l’occasion du Handicap d’Angers Loire Métropole. L’acteur principal de cette séquence émotion s’appelle Jérôme Moutard avec dans le rôle du producteur de bonheur Bruno Audouin. Pourtant, dans le tournant final, le scénario était loin d’être écrit, Kliff Béré l’abordant en avant-dernière position alors que Augustin Madamet s’était fait la belle avec un Philippo très courageux car mal embarqué dans les premiers mètres car contré par les animateurs. En face, le pensionnaire de Tiago Martins parvenait à ses fins et allait très loin sans pouvoir endiguer à cent mètres du but le retour improbable du cheval de la famille Moutard qui profitait d’un terrain moins haché en pleine piste pour créer la décision. Chelsea du Ninian, elle aussi revenue du diable vauvert, décrochait le dernier accessit au détriment de Vega of Saints détachée de Karakorum.
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